Dystopia

Le staff
Isaac Maxwell
Fondatrice | Présente
DC > Tatsuo Saito
Dyvan Welch
Administratrice | Présente
DC > Abraham Cloak
Events en coursIntrigue ► lien à venirIntrigue ► lien à venirIntrigue ► lien à venir
Le contexte« Pax-Europa, ô gigapole européenne, promise à être l’utopie rêvée par nos pères ! Pax-Europa, ô mirage technologique aux tours bondissant vers les nuages, et aux fondations écrasant notre histoire ! Pax-Europa, ô titan bourdonnant de vie et de mort… Tu es l’antre de tous les hommes ivres de liberté, tu es la promesse des espoirs passés, la construction d’un monde meilleur, tu es l’âme de l’humanité, tu es le véritable corps de la Voix. »
Les nouveautés19.04.2020 > Ouverture du forum !09.04.2020 > pré-ouverture du forum
L'intriguecoming soon...
La paix sociale
5
En chemin vers la sécurité
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Deux mondes s'entendent

Dystopia » Pax Europa » Secteur Excellentis » L'afterlife

Tatsuo Saito
Tatsuo Saito
Admin - le Samouraï des oubliés
  • Personnage
  • Informations
  • Options
  • Messages : 25

    Messages RP : 10

    Barres de silicium : 2

    Date d'inscription : 19/04/2020

    Avatar : Hiroyuki Sanada

    Copyright : tumblr

    Multi-compte : Isaac Maxwell

    Dispo RP : libre

    Age : 57 ans

    Statut social : gamma

    Etat civil : Veuf

    Métier : lieutenant du Takahashi-gumi

    Secteur : Le ghetto des larmes

    Réputation sociale : citoyen dangereux

  • Posté Mer 29 Avr - 1:09

    Message n°612 (1)

Relatif au rythme de vie intense du ghetto, Tatsuo n’avait plus remis les pieds dans les étages élégants de Pax-Europa depuis une éternité. Il n’avait jamais cherché à le faire et qu’aurait-il seulement trouvé, là-bas, alors qu’il était un fugitif ? Il n’y avait que son enfant, qui avait grandi quelque part, là-haut, comme fille de meurtrier, de fuyard, d’homme dangereux et désespéré, sans doutes fou à lier à cause du décès prématuré et violent de son épouse… Le yakusa ne l’avait pas vue depuis vingt ans et il savait qu’il ne la reverrait plus, ni qu’il lui imposerait l’affront de se présenter à elle après toutes ces années. Pax-Europa s’était donc réduit pour lui à la sécurité relative mais apaisante des bas-fonds et en particuliers aux bas-étages de Fidelis. Sa place était désormais dans un autre monde, et sans doutes aurait-il dû y rester à jamais.

Le samouraï des oubliés ne se sentait guère à son aise dans le brouhaha ambiant et la débauche de lumières, de sons et de luxe de l’Afterlife. L’endroit était le dernier qu’il aurait choisi de visiter, cependant il ne s’était pas retrouvé ici de sa seule initiative. Assis à une petite table logée dans une des nombreuses alcôves qui faisait la réputation de l’endroit, notamment en matière de discrétion pour les affaires pas nettes qu’on pouvait y mener en toute impunité, le yakusa paraissait bien seul, oublié par l’agitation environnante. Il n’avait même pas encore effleuré le verre d’eau trônant sur sa table, l’unique consommation qu’il avait commandée. Tatsuo était donc assis là et attendait patiemment, en silence, et l’on pouvait dire que son attirail détonnait, au milieu des robes légères, parfois luxueuses, et des costumes excentriques mais résolument modernes. Seule la partie haute de ses cheveux avait été attachée si bien que sa chevelure noire coulait librement dans son dos et ses épaules. Son long manteau de cuir noir, renforcé de petites plates métalliques aux épaules ou le haut du dos, et orné d’une longue écharpé élimée qui ressemblait davantage à une demi-cape en courant ainsi jusqu’au bas de ses reins, peinait à cacher au regard averti ou curieux la tenue typiquement asiatique qu’il portait en-dessous, veste d’entrainement des maîtres du combat, d’un noir soyeux mais synthétique. Sans parler des deux sabres d’ordinaire à sa ceinture, et qu’il avait consenti pour une fois à poser sur ses genoux pour être plus à l’aise.

S’il avait pu arriver jusqu’à l’Afterlife sans ennuis, c’était grâce au véhicule que les yakusas avaient mis à sa disposition. Le Takahashi-gumi lui avait confié une mission importante – il s’était certes porté volontaire mais pas pour cette partie – et la famille ne lésinait donc sur rien pour parvenir à ses objectifs : celui de contrer ses rivaux en recrutant Dyvan Welch de façon totalement détournée. Force était de constater que les contacts yakusas de Nakao avaient des yeux partout, et des yeux avisés en plus. L’événement d’il y a une bonne semaine, dans les bas-fonds, incriminant ce Doc inconnu dans une fusillade avec la Pinskaïa avait attiré l’attention de beaucoup de monde. Et quelqu’un avait innocemment fait remarquer qu’il était ensuite étrange qu’une employée de Nakao prenne subitement congé alors qu’elle ne l’avait jamais fait jusqu’à ce jour. L’enquête était lancée. Les yakusas avaient retrouvé quelques patients du Doc pour leur poser quelques questions…

Et maintenant, Tatsuo était assis en ce lieu dévolu à la fête et il l’imaginait sans mal, à la débauche. Les yakusas avaient pris contact avec Dyvan Welch ne manière aussi simple qu’efficace, en laissant un message invitant le Doc à se rendre ici pour rencontrer un mécène qui souhaitait la poursuite de ses talents ainsi que sa protection. Le tout dans une livraison de drone aussi banale qu’innocente. Le message précisait aussi que la table où elle devait se rendre serait réservée sous le nom de monsieur Han. Un clin d’œil et un petit indice sur le genre d’individu qu’elle allait rencontrer.

Enfin, Tatsuo finit par apercevoir l’objet de sa présence. La jeune femme aux cheveux cendrés n’était pas difficile à repérer, d’autant plus qu’une employée de l’Afterlife la mena directement à sa table depuis le comptoir d’accueil. Le yakusa se redressa à leur arrivée et se leva pour s’incliner légèrement face à la jeune femme en guise de salutation courtoise, les deux fourreaux du daisho renfermés dans sa seule main gantée. « Mademoiselle Welch, c’est un honneur de vous rencontrer. », dit-il en levant un œil vers la concernée. Elle semblait encore moins à l’aise que lui, à la différence près que lui le cachait bien. Il attendit qu’on les laisse après demandé leur commande – un thé pour lui – pour lui désigner le canapé semi-circulaire qui leur servait de siège autour de la petite table. « Je m’appelle Tatsuo Saito. Ma famille a souhaité faire connaissance avec vous dans ce lieu des plus étranges pour… vous proposer une opportunité qui je l’espère, saura vous intéresser. » Son visage restait impassible alors même qu’il révélait son identité de criminel. Mais ici la police ne viendrait jamais, tout comme elle n’était jamais venue au ghetto. Et puis sa… famille… savait très bien qu’elle était le Doc tant recherchée par les russes. « Votre congé se passe-t-il bien ? » Une question anodine qui pouvait tout aussi bien signifier : et comment va votre blessure ? Dans les bas-fonds, on savait s'informer.
Dyvan Welch
Dyvan Welch
Admin - Le divan caché sous le bureau
  • Personnage
  • Informations
  • Options
  • Messages : 229

    Messages RP : 61

    Barres de silicium : 12

    Date d'inscription : 14/08/2019

    Avatar : Hannah Waites

    Copyright : MedusaNexus

    Multi-compte : Aucun

    Dispo RP : Dispo chef !

    Age : 33 ans

    Statut social : Patricienne

    Etat civil : Célibataire mais avec une légère (grosse) attirance pour un phylarque un peu louche et sadique...

    Métier : Ingénieur en cybertech militaire et en nanotech chez Nakao Electronics

    Secteur : Central Point

    Réputation sociale : citoyenne désagréable

  • Posté Mer 29 Avr - 13:10

    Message n°615 (2)

Elle aurait payé cher juste pour qu'Isaac soit avec elle quand le drone lui avait donner le message. Qu'il soit là pour lui dire que c'était une mauvaise idée, que tout cela cachait quelque chose qui lui promettait encore plus d'ennuis qu'elle n'en avait déjà. Mais Isaac n'était pas là, elle ne l'avait pas revu depuis leur soirée chez 165 présentement renommée Dérellion. Pas la moindre nouvelle. Il était probablement débordé de travail et leur baiser enflammé n'avait sans doute pas aider. S'avouer une telle attirance n'était pas sans conséquence, surtout pour un spectre, un phylarque. Dyvan le savait, mais à présent elle en souffrait. Il n'y avait plus un jour sans que toutes ses pensées soient tournées vers lui... est-ce qu'il allait bien ? Avait-il été blessé ? Elle ne cherchait même pas à savoir si c'était lui qui blessait autrui et elle s'en fichait éperdument. Ce qu'elle voulait, c'était que lui reste en vie et en bonne santé. Un sentiment purement égoïste dicté par un amour naissant qui lui rongeait les tripes.

Les jours avaient défilés avec une lenteur exceptionnelle, pour une femme toujours occupé à travailler avec un acharnement qui était devenue presque grotesque aux yeux des autres, c'était un sentiment insupportable. L'ennui. Elle tournait en rond dans son petit studio à observer ses volet holographique qui faisait défiler des heures entières de vidéo du monde aquatique, elle écoutait le chant des baleines, le remous des vagues et parfois, se contentait du silence pesant des profondeurs. Et si le ballet coloré et magique d'une barrière de corail suffisait à l'émouvoir comme une enfant, cela ne l'empêchait pas de repenser à cette invitation suspecte qu'elle avait reçu. Après tout, rien ne l'empêchait d'y aller, elle pouvait rester là, sagement, profiter de sa convalescence... Mais au fond d'elle, le symbole que représentait le Doc avait beaucoup trop d'importance pour ne pas saisir l'occasion qui lui était offerte. Des gens avait besoin du Doc et quelque part, elle aussi. Son alter-ego était une des rares choses auquel se raccrocher, c'était ces rares moments où elle se sentait pleinement utile et humaine.

Alors quand elle entra dans l'afterlife, Dyvan fut immédiatement agressé par les sons, les innombrables silhouettes, les odeurs, les jeux de couleurs. Rien dans cet endroit n'était fait pour la mettre à l'aise. Pire encore, son physique détonnait avec une violence extrême. Ses cheveux, ses yeux opalescent, tout ressortait dans un halo de fluorescence à cause des néons. Elle sentait déjà les regards qui se portaient sur elle avant que la fête ne détourne à nouveau les attentions. Elle inspira longuement, ajustant la veste qui la couvrait, celle d'Isaac. Il était le nouveau tissus protecteur dans lequel elle se réfugiait dans les moments de doutes et de peur. La voilà qui se faufile, petite souris de laboratoire, le visage cireux tiré par la fatigue et l'anxiété. Car oui, malgré le temps qu'elle avait pour se reposer, ses insomnies la rongeaient toujours et rendait le temps affreusement long.

« J'ai rendez-vous avec monsieur Han. »


Murmure Dyvan à une serveuse qui passait non loin. Il lui fallu mettre la discrétion au placard, la musique rendait la moindre phrase difficilement écoutable. La serveuse lui fit un signe et mains dans les poches, Dyvan la suivit jusqu'à un espace plus calme où un homme – d'origine asiatique – l'attendait avec calme. Dyvan resta debout devant la table, dardant son regard opalescent qui luisait comme celui d'une bête sous les néons de lumière noire. Elle était tout sauf à l'aise ici.

« J'ignore qui vous êtes, monsieur Han, mais la prochaine fois, trouvez donc un lieu moins bonder et plus hygiénique, je vous en serais gré. »

Ah. Pas même un bonjour, pas un sourire, du Dyvan tout craché. Dans sa poche, elle serre entre ses doigts le petit paquet de lingettes désinfectantes dont elle ne se séparait jamais puis se décide enfin à venir poser son séant sur la banquette, gardant ses distance avec son hôte qui lui donnait plus l'impression d'être un juge et un bourreau. Il n'était pas nécessaire d'être génie pour savoir que le Takahashi-gumi lui accordait son attention. Certes, c'était toujours mieux que la Pinskaïa, mais tout de même....

« Sachez que l'honneur n'est pas partagé. Si j'avais réellement eu le choix, ce dont je doute, je serais rester chez moi, loin de cet enfer fait de bruit et d'odeur de sueur. »

Clame t-elle froidement sans détourner le regard. Car oui, elle ne se sentait pas comme quelqu'un qui avait eu le choix. Si les Yakusas se montraient clairement plus avenant que les russes, cela n'en restaient pas moins des gens qui attendaient quelque chose et de très particulier, qui plus est.

« Ah, donc monsieur Han n'existe pas... Parfait. Non enchanté de vous connaître. » Lâche t-elle d'un ton amer avant de jeter un coup d'oeil à la populace qui se déchaînait, dansait comme des endiablés sur une musique insupportable qui ne ressemblait à rien aux oreilles de la patricienne. «  Monsieur Saito... Ou devrais-je dire Saito-san... ? Qu'importe... Arrêtez de me lécher les fesses, mon séant brille bien assez comme ça. Je vous prierais d'aller droit au bu que je puisse rentrer chez moi. Que me veux le Takahashi-gumi ? »

Mon dieu, mais où était-donc Isaac quand on avait besoin de lui ? Plus le secondes passaient et moins Dyvan se sentait en sécurité. Elle aurait vraiment donné n'importe quoi pour elle cacher dans ses bras. A défaut de cela, elle ajuste à nouveau sa veste bien trop grande pour elle et aux manches trop longue, jouant nerveusement avec le tissus en tâchant de garder caché la détresse qu'elle ressentait.
Tatsuo Saito
Tatsuo Saito
Admin - le Samouraï des oubliés
  • Personnage
  • Informations
  • Options
  • Messages : 25

    Messages RP : 10

    Barres de silicium : 2

    Date d'inscription : 19/04/2020

    Avatar : Hiroyuki Sanada

    Copyright : tumblr

    Multi-compte : Isaac Maxwell

    Dispo RP : libre

    Age : 57 ans

    Statut social : gamma

    Etat civil : Veuf

    Métier : lieutenant du Takahashi-gumi

    Secteur : Le ghetto des larmes

    Réputation sociale : citoyen dangereux

  • Posté Ven 15 Mai - 0:45

    Message n°732 (3)

S’il était parfaitement calme pour se présenter à la jeune femme venant d’arriver et sentir qu’elle en revanche, était tout sauf sereine, il en fallait en revanche être particulièrement motivé et courageux pour le garder à partir du moment où elle ouvrit la bouche. Mais monsieur Han, ou plutôt Tatsuo, avait eu affaire, durant son humble existence, à de bien plus terribles monstres qu’une simple langue de vipère apeurée. Tous les animaux soumis à la peur crachaient leur venin, feulaient ou mordaient pour se protéger, et l’humain ne faisait pas exception, en particulier l’humain habitué à rechercher le confort, ou qui n’avait jamais affronté ses propres ombres. Il l’observa alors sans sourciller, dans un silence frôlant le détachement d’un moine bouddhiste et en même temps une insolence moqueuse. Impossible à dire, en vérité, ce qui se tramait sous son crâne.

Il se contentait d’analyser de son regard sombre ponctué d’éclats perçants : les signes, les gestes, les mots et ce qui se cachait derrière les mots, dans les intonations ou la posture. En tous points elle était son opposé. Il était passé par cette chrysalide inconfortable lui aussi, même si ses parents s’étaient toujours assurés qu’il soit bien élevé. Apparemment, il y avait eu du laisser-aller chez les Wagner. Une fois, en accompagnant leur Obayun, le chef des yakusas pour sa protection, il avait pu rencontrer le patriarche, Samuel Wagner. Il mentait beaucoup mais le faisait avec une courtoisie et une grâce qui égalait les asiatiques. Dyvan disait la vérité qui lui passait par la tête, mais de la pire des manières. L’homme des temps anciens attendit qu’on lui serve son thé et ne prononça aucune parole, pas plus qu’il ne le fit en tournant la cuillère dans sa tasse pour le faire refroidir.

Puis, il releva doucement les yeux vers la Welch pour la considérer assez froidement. « Le choix, nous l’avons toujours. Vous l’avez fait en devenant le Doc, ce qui a provoqué une cascade d’événements vous menant jusqu’ici. Appréhender et comprendre l’étendue des conséquences résultant de nos choix est une discipline bien plus complexe, en revanche. » Et dans un mouvement fluide il porta son thé à ses lèvres pour en boire à petites gorgées, signifiant par là qu’il n’attendait aucune réponse et qu’il était totalement sourd à toute réplique. Le vent qui hurle n’atteint jamais la montagne… De la même manière, il reposa sa boisson. « En l’absence de la véritable compréhension de mes coutumes, il serait préférable que vous m’appeliez monsieur Saito. La plupart des gens me nomment Saito-sensei, d’autres insistent pour Saito-dono, quant au reste, ils s’abstiennent de m’adresser la parole. »

Il retomba aussi brusquement dans le silence qu’il en était sorti et prit son temps pour terminer son thé. Ce devait être particulièrement agaçant à supporter si l’on était une personne habituée à avoir tout ce qu’elle voulait servi sur un plateau, ou à être obéie. Et c’était d’ailleurs le but. Les Yakusas l’avaient invitée dans le but de la sonder, dans le seul lieu ailleurs qu’au ghetto qui permit ce genre de rencontre, loin des projecteurs, loin des caméras, loin de la surveillance, loin du danger. Le ghetto était un lieu déchiré par les luttes de pouvoir entre les yakusas et le cartel mexicain. Chaque jour, ces sauvages menaçaient de faire verser le sang, de piller, amputer et violer. Il fallait un sang-froid irréprochable pour y officier, il fallait être désespéré pour y survivre, et un courage monstrueux pour s’y sentir vivre. Il fallait du cran, du professionnalisme et de l’abnégation pour travailler dans le bruit des combats et de la violence permanente, être préparé aux bons gestes et les faire avec calme si une chose grave advenait.

Assurément, elle l’avait prouvé à Nakao en prenant soin d’un phylarque de façon peu conventionnelle, puis récemment avec la Pinskaïa, et maintenant devant Tatsuo : elle n’avait clairement pas encore suffisamment développé ces qualités. Et lui n’avait pas de temps à perdre à essayer de persuader un verre plein de se désemplir. Il inspira calmement, se glissa du siège et se redressa, en prenant soin de remettre à sa ceinture, les deux sabres qu’il avait tenus sur ses genoux. « Vous pouvez rentrer chez vous, mademoiselle Welch. Personne n’est indispensable, toutefois vous convenez parfaitement à votre entreprise. Mais, en ce qui concerne nos attentes, votre potentiel est loin d’être satisfaisant. Nous trouverons quelqu’un qui soit à la hauteur et qui supportera le manque d’hygiène du ghetto. Je vous souhaite le bonsoir. »

Et ni une, ni deux, il s’inclina légèrement, quoique dans une gestuelle dépourvue du respect initial, et la laissa plantée à leur table en scindant la foule sur son passage, prenant le chemin du parking à véhicules situé à l’étage du dessous. Perdu au milieu des clients, Tatsuo arborait un discret sourire en coin.
Dyvan Welch
Dyvan Welch
Admin - Le divan caché sous le bureau
  • Personnage
  • Informations
  • Options
  • Messages : 229

    Messages RP : 61

    Barres de silicium : 12

    Date d'inscription : 14/08/2019

    Avatar : Hannah Waites

    Copyright : MedusaNexus

    Multi-compte : Aucun

    Dispo RP : Dispo chef !

    Age : 33 ans

    Statut social : Patricienne

    Etat civil : Célibataire mais avec une légère (grosse) attirance pour un phylarque un peu louche et sadique...

    Métier : Ingénieur en cybertech militaire et en nanotech chez Nakao Electronics

    Secteur : Central Point

    Réputation sociale : citoyenne désagréable

  • Posté Ven 15 Mai - 21:17

    Message n°735 (4)

La patience de Dyvan ne tenait qu'à un fil. Un très mince petit fil. Il faut dire qu'elle n'était pas tout à fait remise de sa blessure, ses insomnies l'empêchaient de trouver le repos et son manque d'appétit n'était pas pour arranger les choses. Et quand bien même si tout ce serait bien passé d'un point de vu physique, le soucis était surtout d'ordre psychologique et émotionnel. Elle avait eu la peur de sa vie en étant confronté à la Pinskaïa, sa relation plus qu’ambiguë avec le phylarque ne l'aidait pas non plus et la vengeance que celui-ci lui avait promis la bouffait comme un poison. Elle n'attendait pas de cet homme qu'il sache et qu'il comprenne ce qui se tramait dans la petite tête pâlichonne de la patricienne mais plus il parlait plus sa seule envie était de lui faire boire son maudit thé par le nez. IL l'agace, la nargue, le tout avec un calme reptilien alors qu'elle le toise avec férocité, son regard opalescent braqué sur le samouraï alors que le coin de ses lèvres frémissent faiblement. Tic nerveux, elle manque de rire. Si elle avait cédé, cela aurait été un rire jaune, car la situation était loin de l'amuser.

« Gardez vos sermons pour vous, on m'en a déjà fait un et croyez le, il était bien moins doux que le votre. »

Douce pensée pour son phylarque qu'il l'avait verbalement secouer comme un prunier pour lui faire réaliser l’ampleur de la chose. Mais la différence entre cet andouille à épée et son spectre, 'est que le spectre lui, avait été sur les lieux du drame, avait mit sa propre vie en danger pour sauver celle de Dyvan et de ses patients. D'un geste plus nerveux, elle croise les bras sur sa poitrine, voûtant le dos alors que son visage reste caché sous la capuche de la veste qu'Isaac lui avait donné. Avec les jours elle avait fini par perdre son odeur, ne devenant qu'un simple bout de tissus qui ne valait guère mieux qu'un doudou pour se rassurer.

« Rentrer chez moi... ? À vous écouter on dirait que vous êtes en mesure de me donner des ordres. » Son oeil lui jette un regard noir.  « On ne m'avait pas dit que c'était un entretient d'embauche... mais comme vous le dite, j'ai déjà une entreprise... » Rictus crispé, presque carnassier. Dyvan tremble et ce n'est pas à cause du froid. « Vous savez que le jour où j'ai pris une balle, j'ai aussi perdu trois patients... ? » soudainement, elle cesse de soucis, c'est toute son aura qui s’assombrit, elle n'a plus le cœur à rire, plus le cœur à rien, si ce n'est à frapper, mordre, peu importe quand qu'elle a la possibilité de faire mal à quelqu'un. « Trois, monsieur Saito. Pas trois morceaux de viande... Trois personnes. Des gens et c'est pas qu'une question d'entreprise ou de potentiel. En devenant le Doc, j'ai fais ce que je voulais faire, aider ces gens était la seule chose qui me rappelait un temps soit peu mon humanité dans ce monde pourrit jusqu'à l'os. Alors je vous interdit de me juger, de juger mes erreurs, parce que vous ne savez rien de moi et de tout ce que j'ai perdu de ce jour. J'y ai laissé plus que trois patient, c'est une partie de mon âme qui a été détruit !!!! »

Dans un élan de colère et même de fureur comme il était are dans voir, le poing de la jeune femme heurte la table, la faisant trembler et malgré la musique et le bruit ambiant, son geste se faire remarquer de la foule à proximité. Dyvan s'est redressé à demi alors que de sa main libre elle repousse la capuche, dévoilant enfin son visage émacié, maladif au possible.

« Qu'est-ce que vous croyez, que vous collaborateurs peuvent me tomber dessus comme ça, me demander de venir pour que vous puissiez me renvoyer comme une chienne sans raison valable ?! »
Elle se penche un peu plus au dessus de la table, soutenant le regard sombre du samouraï. « Alors dites moi, monsieur Saito, vous pouvez me rendre mon âme, ou bien vous aussi vous êtes tout aussi dispensable que moi ? Je ne suis pas stupide, au vu des agissements de la Pinskaïa et de votre ... » elle le détaille de bas en haut. « Physionomie... » elle évite tout mot raciste mais se pare d'un sourire mauvais. « Je me doute bien que c'est le Takashi gumi qui vous envoie... Je suis curieuse de savoir la raison pour laquelle ils se penche sur mon cas. Mais entre nous, une mafia ou une autre, je ne vbois aucune raison de réellement donné de la crédibilité à cet entretient. Sauf si évidement, vous décidez de jouer carte sur table ? » elle se rassoit lentement, calant son dos contre le fond du fauteuil. « La vérité, tout de suite. Que me veulent vos patron ? Pourquoi parlez vous du ghetto et quel est le rapport avec le Doc ? Ne tournez pas autour du pot... » Le menace t-elle d'un sifflement vipérin.
Tatsuo Saito
Tatsuo Saito
Admin - le Samouraï des oubliés
  • Personnage
  • Informations
  • Options
  • Messages : 25

    Messages RP : 10

    Barres de silicium : 2

    Date d'inscription : 19/04/2020

    Avatar : Hiroyuki Sanada

    Copyright : tumblr

    Multi-compte : Isaac Maxwell

    Dispo RP : libre

    Age : 57 ans

    Statut social : gamma

    Etat civil : Veuf

    Métier : lieutenant du Takahashi-gumi

    Secteur : Le ghetto des larmes

    Réputation sociale : citoyen dangereux

  • Posté Dim 17 Mai - 11:57

    Message n°760 (5)

Un sermon ? Était-ce là ce qu’elle croyait ? Tatsuo s’abstenait de donner des leçons à ceux qui n’en voulaient pas, il faisait simplement des observations et apparemment, elles étaient plus que pertinentes, ce qui renforçait son sentiment. Peu importait la douceur d’une remontrance, seule son efficacité comptait. La méthode forte n’avait pas l’air d’avoir porté beaucoup de fruits. Il s’était déjà éloigné, le samouraï des temps modernes, quand elle l’apostropha d’une voix forte pour déballer toute la culpabilité qui la rongeait. Il était parfaitement au courant pour les trois personnes qui avaient péri dans cette sanglante fusillade mettant en exergue toute la cruelle barbarie de la Pinskaïa. Parmi eux, il en connaissait même un personnellement et lui avait déconseillé de se rendre sur le territoire le plus dangereux de Nebula…

Le yakusa s’arrêta au milieu de la foule dans un soupir révélant le peu de patience qu’il était prêt à accorder à cette femme plus têtue qu’un âne, plus négligente qu’un papillon attiré par la lumière d’une flamme. Avec lenteur, il pivota sur lui-même pour la fixer à travers les nombreuses personnes qui les séparaient mais qui s’étaient immobilisées et tues alors qu’elle déballait tout un cirque de ridicule grandiloquent. Et totalement imprudent, estima Tatsuo en balayant l’espace de son regard de rapace. « L’humanité ce n’est pas faire ce qui nous passe par la tête pour apaiser la lourdeur de sa conscience. », rétorqua-t-il à demi-mot, pas certain qu’elle l’entende par ailleurs. Si elle déblatérait toute seule, hystérique négligeant jusqu’à sa propre identité, Tatsuo lui, était bien plus conscient de l’environnement qui les entourait. L’Afterlife était un endroit neutre, certes, mais justement, il accueillait tout le monde.

A quelques pas de lui, il aperçut un homme glisser discrètement sa main vers sa ceinture, sous sa veste de costume. Il avait des traits assez durs et à n’en pas douter, il fixait Dyvan avec une insistance que Tatsuo identifia comme menaçante. Le regard baissé, il s’engagea entre les clients juste à temps car l’homme sortit discrètement un pistolet qu’il arma à l’abri des regards. Avec un calme détonnant, le yakusa glissa derrière une femme, pivota et se fendit dans un coup de pied qui atteint l’homme armé au poignet qui s’était mis à viser Dyvan. Dans un mouvement souple, ses doigts en crochet s’enfoncèrent autour d’une côte, au niveau du bas des poumons, pour l’obliger à se plier en deux, et acheva de l’assommer d’un coup de tranchant sur la trachée. Cela avait pris quoi, deux secondes ? Assez, sans doutes, pour laisser à d’autres le loisir de s’agiter en comprenant que le Doc était ici. La mistinguette devait avoir une prime sur la tête, à n’en pas douter, c’était une chose courante quand on défiait la Pinskaïa, et la voilà qui clamait haut et fort qui elle était.

Tatsuo soupira en rejoignant la table de Dyvan en quelques pas, pour l’agripper par le bras et la faire lever sans ménagement pour l’obliger à la suivre. Andouille des alpages… Il marmonna quelques mots en japonais d’un ton sombre, sa main libre posée sur la poignée de son sabre le plus petit. Il les fit zigzaguer rapidement entre les clients jusqu’à une porte de service, provoquant les protestations des employés tandis qu’ils traversaient un long couloir et qu’il n’hésitait pas à bousculer ceux qui n’avaient guère envie de se pousser sur son passage. Ils débouchèrent finalement sur un escalier descendant puis sur le parking. Blindé de véhicules volants, mais par chance, encore désert pour le moment. On allait sans doutes les retrouver, si ces hommes affiliés aux Russes décidaient de les poursuivre.

Il l’obligea à s’asseoir sur un cube de béton qui séparait deux rangées de voitures. « Votre tête doit valoir plusieurs milliers de crédits, et peut-être davantage si on vous amène vivante au Colonel. Et je suis au regret de vous dire que si, vous êtes particulièrement stupide et ignorante du monde qui vous entoure. Vos intentions sont certes louables mais vos actions sont aussi irréfléchies que vos paroles. Commencez par vous taire si vous attendez des explications. Et je vous déconseille de continuer à passer vos nerfs sur ma personne. L’état de votre âme, vous ne le devez qu’à vous-même. Et il n’y a que vous-même qui serez en mesure vous guérir, bien que ce chemin n’est pas forcément solitaire. » Ses mots étaient durs, tout comme l’expression de son visage. Avec vigilance, il observa les alentours tout en poursuivant un ton plus bas : « Pour votre gouverne, la Takahashi-gumi n’a rien d’une mafia. Nous offrons nos services en échange d’autres services, nous protégeons le territoire sur lequel nous vivons en marge de vos jolies tours, et les gens qui y vivent. Nous assurons la subsistance de beaucoup de miséreux condamnés à mourir de faim, nous proposons une éducation gratuite à tous d’une qualité supérieure à celle des étages des citoyens gammas et même bêtas. Nous apprenons aux jeunes et aux moins jeunes du ghetto à se défendre, et ceux qui souhaitent emprunter la voie du yakusa ont l’honneur de sauver des vies chaque jour. Nous avons des règles que nous suivons strictement et n’admettons pas d’écarts. Nous nous activons contre la déchéance imposée par la drogue et l’alcool, nous luttons contre le trafic humain sous toutes ses formes avilissantes. Nous menons une vie difficile, nous sommes exigeants envers nous-mêmes et autrui, mais nous faisons ce qui nous paraît juste pour assurer une place à des gens à qui d’autres ont dit qu’ils n’avaient aucune utilité. Nous n’avons pas besoin des lois de Pax-Europa parce que les nôtres sont ancestrales et proviennent des plus grands penseurs d’Asie. »

Il n’était pas difficile de comprendre que Tatsuo était fier de faire partie de cette famille, qui l’avait aidé à se relever et lui avait confié plus de responsabilités qu’il n’en aurait jamais eu à Pax-Europa. Cette vie, il l’avait choisie et ne la regretterait jamais. bien évidemment que les yakusas versaient dans des activités illégales et savaient être impitoyables dans la trahison ou le non-paiement d’une dette. Parce que cela faisait partie de ces valeurs qu’on n’enfreignait pas. Il garda le silence pendant plusieurs instants, l’imposant à Dyvan également d’un index pointé, pour qu’il puisse écouter d’éventuelles approches de pas. Quand il fut assez rassuré pour reprendre la parole, il se tourna vers la jeune femme.

« Je suis responsable du territoire du Takahashi-gumi situé au ghetto. Si l’Obayun s’intéresse à vous c’est parce que vous avez montré vos capacités à prendre soin de personnes affectées par des prothèses ou qui en ont besoin. Si nous savons prendre soin de la santé physique et psychique de notre peuple, le ghetto a en revanche cruellement besoin d’un Doc pour sa population amputée ou possédant des prothèses de piètre qualité. Et c’est aussi le seul endroit où vous et vos patients serez en sécurité pour y ouvrir un dispensaire. »
Dyvan Welch
Dyvan Welch
Admin - Le divan caché sous le bureau
  • Personnage
  • Informations
  • Options
  • Messages : 229

    Messages RP : 61

    Barres de silicium : 12

    Date d'inscription : 14/08/2019

    Avatar : Hannah Waites

    Copyright : MedusaNexus

    Multi-compte : Aucun

    Dispo RP : Dispo chef !

    Age : 33 ans

    Statut social : Patricienne

    Etat civil : Célibataire mais avec une légère (grosse) attirance pour un phylarque un peu louche et sadique...

    Métier : Ingénieur en cybertech militaire et en nanotech chez Nakao Electronics

    Secteur : Central Point

    Réputation sociale : citoyenne désagréable

  • Posté Dim 17 Mai - 17:12

    Message n°764 (6)

Avant même qu'elle ne réalise ce qui allait se produire, les événements s’enchaînent. Elle ne voit que la silhouette flou de Tatsuo, celle d'un autre homme, de la Pinskaïa sans doute et de nombreux regards se posant sur elle. Figé par une soudaine terreur qui la paralyse, Dyvan est assaillit par les images sanglante de ce jour maudit où elle avait prit une balle. Elle revoyait la fumée, les flammes, les têtes qui explose sous l'impacte des balles. La bile lui brûle le gosier, elle s’apprêtait à vomir ou sans doute à tourner de l'oeil. Le choc traumatique faisait encore des ravages dans sa petite cervelle de moineau mais le samouraï la tira rapidement par le bras, la faisant revenir sur terre. L'air frais en dehors de la boite de nuit lui offre une bouffée d'oxygène puissante alors que ses yeux humide de larmes se pose sur Tastuo qui l'aide à s'asseoir. Le souffle difficile, elle se sent à deux doigt de défaillir alors qu'il prend le temps de lui parler, de lui expliquer. UN sermon bien plus doux et aimable que celui d'Isaac. C'était presque étrange pour elle qui n'avait pas eu de père, car plus Tatsuo s'enfonçait dans son discours, plus elle pensait à Dérellion et ce qu'il aurait put dire s'il avait été là.

« Je n'ai jamais voulu que tout cela prenne cette tournure... vous savez, là d'où je viens... » Elle lève son doigts tremblant vers les buildings en sanglotant. « Je ne me suis jamais vraiment sentit à la place. Là, tout m'ennuie... J'aime ma famille monsieur Saito... mais j'ai toujours eu ce vide que personne ne pouvait combler. Alors j'ai décidé que je ne serais pas une de ces jolies poupées qui restent au bras de leur mari à profiter de leur fortune pendant que d'autre meurt de faim. » Elle inspire, passant la main de sa veste sur ses joues humides. « J'ai été à l'université... je suis resté dix ans pour revenir avec un doctorat qui allait me permettre d'être indépendante, de travailler. Et je l'ai fais, j'en était fière au début et puis... avec le temps, l'ennuie est revenu à nouveau... J'avais tellement de choses dans la tête, tout ce savoir dont je ne savais pas quoi faire et même si Nakao m'offre tout un tas de possibilité dans mes projets... le secteur militaire ne m'apporte rien. Alors un jour j'ai décidé de descendre voir où et comment je pouvais être utile. »

Dyvan fait une pause, le regard plongé dans celui de Tatsuo alors qu'elle rabat sa capuche sur sa tête pour se camoufler, éviter tout regard suspect de ceux qui sortiraient à leur tour de l'afterlife ou qui y entrerait. Elle avait fait mit sa vie en danger une fois encore, sans le vouloir. Et celle de Tatsuo aussi, quand il l'avait aidé. Tout comme Isaac. C'était plus qu'elle ne pouvait en supporté, surtout au vu de santé fragile de ces dernier jours...

« Le doc est né là, en bas. Cela n'a jamais été facile mais au moins, j'étais utile, pour de vrai. » Elle pince les lèvres, laissant ses larmes couler de plus belle sans détourner les yeux. « Je ne savais que cela prendrait tant d'ampleur, tout ce que je voulais c'était aider les gens, ceux que je pouvais tout du moins, je ne pensais pas que ça donnerait vie à mon alter ego avec autant de force. Mais j'ai appris à aimer le Doc, parce que lui il était quelqu'un, pas juste un élément du décor dans un monde aseptisée. Alors quand il y a eu cette histoire avec la Pinskaïa, j'ai perdu des patients, mon âme... mais j'ai aussi perdu le Doc. C'était un bout de moi monsieur Saito... »

Ses pleurs se chargent d'émotion, tristesse, détresse. Ce sont les nerfs qui lâche. Yvan plaque ses mains sur son visage, étouffant son chagrin en tremblant de la tête au pied sur cette dalle de béton entre deux voitures. Même à Isaac, elle ne s'était pas confier de cette personne. Elle ne l'avait jamais fait, pas même avec sa mère.

« S'il vous plaît... je veux que le doc revienne, j'ai besoin de lui... d'elle. »
pleure t-elle à chaude larmes. « Je ferais ce que vous voulez, vous et le takashi-gumi... Mais laissez-moi une dernière chance d'être le doc à nouveau et de faire quelque chose de ma vie, laissez-moi être humaine... je veux juste... être humaine. » Elle abaisse les mains et vient saisir celle du samouraï, sanglotant toujours autant. « Je vous demande pardon pour mon irrespect monsieur Saito, je ne savais pas que le Takashi-Gumi vivait ainsi... je sais que j'ai beaucoup de chose à apprendre, j'ai toujours tout fait trop vite, je fais des erreurs tout le temps mais... mais je vous le jure, je suis prête à apprendre ! Je le veux vraiment, je ne veux plus que des gens meurt autour de moi, souffrent ou se mettent en danger ! » Elle le fixe, le suppliant du regard. « Je vous en prie monsieur Saito... je vous donnerais le peu qu'il reste de mon âme s'il le faut, mais faite revenir le Doc. »
Tatsuo Saito
Tatsuo Saito
Admin - le Samouraï des oubliés
  • Personnage
  • Informations
  • Options
  • Messages : 25

    Messages RP : 10

    Barres de silicium : 2

    Date d'inscription : 19/04/2020

    Avatar : Hiroyuki Sanada

    Copyright : tumblr

    Multi-compte : Isaac Maxwell

    Dispo RP : libre

    Age : 57 ans

    Statut social : gamma

    Etat civil : Veuf

    Métier : lieutenant du Takahashi-gumi

    Secteur : Le ghetto des larmes

    Réputation sociale : citoyen dangereux

  • Posté Dim 17 Mai - 19:21

    Message n°766 (7)

Il semblait avoir appuyé juste pour la catharsis, le vieux sage. Le désespoir effleura la surface du regard de Dyvan avant de s’écouler sur ses joues. Le discours qui émanait d’elle résonnait en lui et n’était que l’écho d’un mal-être qui touchait bien plus de gens qu’on pouvait le croire. C’était ce genre de tournant que la vie réservait souvent, pour pousser les âmes perdues vers le bord du précipice pour les obliger à trouver leur voie. Seulement, bien peu réussissaient à ouvrir les yeux sur ce pour quoi ils étaient faits. Beaucoup tombaient dans l’abîme quand d’autres tentaient de faire demi-tour pour emprunter un chemin qu’ils avaient toujours connu mais qui ne leur convenait pas.

« Je comprends. J’ai connu ça aussi, longtemps avant vous. Et puis j’ai découvert l’envers du décor. », souffla-t-il doucement, songeant avec peine à ce qu’il avait toujours gardé secret, cette découverte édifiante, et à sa famille qui s’était disloquée au hasard du malheur. Il l’écouta poursuivre, aussi calme que l’aigle planant haut dans le ciel. Ce qu’elle éprouvait, c’était peut-être le mal de ce siècle : le manque de sens. Pax-Europa offrait beaucoup de choses : du confort, du progrès, du bonheur artificiel, mais aucunement l’occasion de s’accomplir comme individu. L’utopie s’était piégée dans la vision d’un monde universel en imposant sa propre vision de la perfection à des milliards de personnes, les comblant de besoins créés de toutes pièces en passant à côté de l’essentiel : se réaliser en tant qu’humain.

Il la laissa prendre sa main, et il pressa ses doigts avec la compassion qui lui était due. « C’est oublié. », murmura-t-il en acceptant ses excuses. Il soupira, garda le silence pendant quelques instants avant d’ajouter : « Je ne suis pas quelqu’un qui prend des âmes, mademoiselle Welch. Si vous voulez vous sentir humaine, vous en aurez besoin, vous savez. » Le yakusa lui effleura le front avant de finir par s’asseoir à côté d’elle. Il fallait débuter par le commencement, aussi lui serra-t-il doucement l’épaule pour l’obliger à se tenir droite et lui intima de respirer de la même manière que lui : inspirer puis expirer par le nez au moins deux fois plus de temps. L’expiration longue détendait les muscles et dénouait les tensions, en plus de calmer les sanglots et les tremblements. Quand il fut satisfait, il l’observa un instant avant de prendre la parole.

« Ce vide présent en vous… personne ne le comblera jamais, il n’y a que vous qui puissiez le faire. C’est un chemin long, difficile, bardé d’échecs mais aussi de bonnes choses. Vous recherchez votre place dans ce monde et c’est parfaitement normal. On a tendance à aller chercher ce qu’on n’a pas, alors que bien souvent la réponse est sous nos yeux depuis toujours. Le Doc n’est né nulle part, il était déjà là, quelque part en vous, et il ne peut pas disparaître puisqu’il s’agit de vous, dépourvue de tout artifice. Vous avez juste besoin de vous réconcilier avec la personne que vous êtes vraiment, qui est indépendante sans avoir besoin d’un doctorat ou d’un travail bien payé mais dépourvu de sens. L’indépendance, elle se fait d’abord là. », dit-il en lui désignant sa tête. « Et ensuite ici. », ajouta-t-il en lui désignant la poitrine. « Ce n’est pas une question financière ou de capacité à s’en sortir sans personne comme un vieil ermite. »

Il marqua une pause, en profita pour écouter le silence du parking, les allées et venues des clients. Il avait l’impression de tenir une leçon de vie, celle qu’il n’avait jamais pu transmettre à sa propre fille. Tatsuo détourna un instant le regard, qui s’était assombrit, avant de sortir de l’intérieur de son manteau, une barre de chocolat, qu’il tendit à la jeune femme.

« Prenez ça. Vous ne pourrez pas vous rendre utile aux autres si vous n’êtes pas d’abord utile à vous-même. Vous vous négligez pour des prétextes qui n’en sont pas. Un vieil homme du ghetto m’a un jour dit que prendre soin des autres, c’était d’abord savoir prendre soin de soi. Ce n’est pas la quantité de personnes sauvées ou soignées qui remplira votre vide, encore moins de le faire pour satisfaire vos fantômes. C’est la qualité de l’attention que vous leur apporterez avec le regard de votre âme qui le fera. »
Dyvan Welch
Dyvan Welch
Admin - Le divan caché sous le bureau
  • Personnage
  • Informations
  • Options
  • Messages : 229

    Messages RP : 61

    Barres de silicium : 12

    Date d'inscription : 14/08/2019

    Avatar : Hannah Waites

    Copyright : MedusaNexus

    Multi-compte : Aucun

    Dispo RP : Dispo chef !

    Age : 33 ans

    Statut social : Patricienne

    Etat civil : Célibataire mais avec une légère (grosse) attirance pour un phylarque un peu louche et sadique...

    Métier : Ingénieur en cybertech militaire et en nanotech chez Nakao Electronics

    Secteur : Central Point

    Réputation sociale : citoyenne désagréable

  • Posté Dim 17 Mai - 22:13

    Message n°768 (8)

Quelque chose chez cet homme était extraordinaire. Dyvan n'aurait sûr dire si c'était son incroyable patience ou bien sa bienveillance toute particulière. Quand Tatsuo lui serre doucement la main, la jeune femme la presse d'un geste tremblant, elle qui pourtant, évitait souvent le contacte avec les gens, trouvait du réconfort dans cette simple poignée de main. Peut-être parce que depuis la Pinskaïa, elle était resté sans nouvelle d'Isaac, qu'elle s'effondrait dans une solitude aussi noire et épaisse que du goudron. Pour la première fois depuis des jours, elle semblait retrouver un peu de lumière et la chaleur des mots du samouraï, ses convictions, ses encouragements surtout, lui redonner un peu plus de force à chaque seconde.

« Je n'aurais jamais imaginé que quelqu'un puisse croire assez fort en moi pour me demander d'aider dans un dispensaire... qu'importe qu'il soit au ghetto ou ailleurs. » Elle sourit doucement, quoi qu'un sourire un peu triste. « Je reste un peu méfiance néanmoins mais... je suis contente que quelqu'un voit en moi, plus qu'une fille de wagner ou une patricienne bonne à marié ou encore une scientifique juste bonne à faire des prothèse pour des militaires. Vos mots me font du bien monsieur Saito. »

Elle baisse les yeux sur la barre de chocolat avant de froncer les sourcils. Qu'est-ce que... ? Mais, il se comportait comme un vrai papa-poule cet homme, en était-il seulement conscient ? Dyvan laisse échappé un rire qui grince comme celui d'un petit cochon et elle plaque sa main sur sa bouche.

« Pardon je... désolé, c'est nerveux. »

Elle jette un regard amusé à son nouveau protecteur puis abaisse sa main pour prendre la barre de chocolat qu'elle observe sous toutes les coutures avant de soupirer.

« ça fait une éternité que je n'ai pas mangé de chocolat.... » elle essaye d'ouvrir le papier d'un geste tremblant, plus pâle que jamais. « D'ordinaire j'évite ce genre de consommation mais là... je donnerais n'importe quoi pour ne plus penser à la Pinskaïa, ces gens sont vraiment horrible. »

Ce serait au moins un point sur lequel Dyvan et Tatsuo allaient s'entendre. Finalement le papier se déchire et elle observe le chocolat avec méfiance puis l'approche de ses lèvres, mordant dedans timidement. Elle n'avait rien avalé depuis des heures , le simple fait d'avoir quelque chose ne boucle lui donnait la nausée. Le stresse lui donnait envie de vomir mais bien vite, le goût alléchant du chocolat fit son petit effet miracle, celui que l'on adorait tous ressentir. Elle soupir de plaisir et mord à nouveau dedans, de bon cœur cette fois. Puis encore, jusqu'à engloutir complètement la gourmandise et de lâcher en mâchouillant.

« Bon sang, j'avais boulier à quel point c'est bon le chocolat.... »

Elle saurait quoi demander à Isaac quand ils se reverrait. Enfin, s'il acceptait encore de lui parler après ce qui s'était passé chez Dérellion. Dyvan se lève doucement de son assise, passant un bras autour de celui du samouraï pour l'aider à tenir sur ses jambes et murmures.

« Monsieur Saito, vous voulez bien m'aider à marcher ? Prendre l'air me ferais du bien... sortir et marcher me manque... » Elle observe les hologrammes, les néons qui illumine la rue. « Dites, quand est-ce que je pourrais aller voir le dispensaire ? Je suis à la fois reconnaissante mais terriblement anxieuse... Et si j'échouais encore une fois ? Mais vous serez avec moi, n'est-ce pas ? Vous ne me laisserais pas seule, monsieur Saito ? » 
Contenu sponsorisé
  • Personnage
  • Informations
  • Options
  • Posté

    Message n°0 (9)

[Page 1 sur 1]

Dystopia » Pax Europa » Secteur Excellentis » L'afterlife