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Le contexte« Pax-Europa, ô gigapole européenne, promise à être l’utopie rêvée par nos pères ! Pax-Europa, ô mirage technologique aux tours bondissant vers les nuages, et aux fondations écrasant notre histoire ! Pax-Europa, ô titan bourdonnant de vie et de mort… Tu es l’antre de tous les hommes ivres de liberté, tu es la promesse des espoirs passés, la construction d’un monde meilleur, tu es l’âme de l’humanité, tu es le véritable corps de la Voix. »
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La Voix
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  • Posté Sam 4 Avr - 16:07

    Message n°49 (1)

Le contexte



« Pax-Europa, ô gigapole européenne, promise à être l’utopie rêvée par nos pères ! Pax-Europa, ô mirage technologique aux tours bondissant vers les nuages, et aux fondations écrasant notre histoire ! Pax-Europa, ô titan bourdonnant de vie et de mort… Tu es l’antre de tous les hommes ivres de liberté, tu es la promesse des espoirs passés, la construction d’un monde meilleur, tu es l’âme de l’humanité, tu es le véritable corps de la Voix. »

Quand l’Europe divisée s’est effondrée, Pax-Europa, l’unique, s’est élevée, rassemblant les cendres de ce qui fut jadis la France, l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas et tant d’autres pays, tant d’autres cultures. Bouillonnant au rythme de ses cinq milliards d’habitants, tous réunis sous la bannière d’un gouvernement unique dont l’ambassadrice est la Voix, l’image bienveillante d’un hologramme nébuleux et sans visage, la gigapole est une oasis au milieu des terres désertes du continent, qui attire son flot de mouches et de parasites.

A l’ombre de ses tours immenses touchant les cieux, les tours de la civilisation, viennent s’étaler des bidonvilles branlants, taudis glaçants recueillant la lie de l’humanité. Ils s’entassent ici, les migrants de partout, les rescapés des puissantes dictatures d’à côté, dans l’espoir qu’à Pax-Europa, la vie y soit comme on l’avait promis : plus facile, plus belle, à l’abri du besoin et de la misère. Mais tout en bas, hors de la vue des puissants et des autorités, ce n’est qu’une décharge aux immondices sans intérêts, et le paradis des cartels. L’espoir nourrit tous ceux qui rêvent de s’élever dans les tours, jusqu’à ce qu’on les use jusqu’à la lie comme une main d’œuvre disponible à foison, et qu’on les jette comme de vulgaires chiffons. C’est un bétail de petites mains, ces prolétaires dont jusqu’aux cadavres vont nourrir les usines, et chauffer, illuminer les citoyens à moindres frais.

Quand tout le monde veut s’élever dans une société décrite comme parfaite, au milieu des corps d’élites de l’État produits en masse avant même leur naissance en obéissant aux stricts quotas du gouvernement, l’on finit par se marcher sur les pieds… A démographie explosive, mesures drastiques : l’enfant, quand il est conçu naturellement, est unique, et les parents stérilisés à jamais. L’Enfant est roi, sauf quand il est illégal… la sanction est sévère, mais sur le vieux continent qui a vu naitre les droits de l’Homme, on ne condamnera jamais un bébé. L’État providence se chargera de lui comme de tous les autres.

La Loi, c’est la liberté. Le bonheur, c’est l’ignorance. L’illusion, c’est la vérité. Voilà les slogans qu’on entend dès son enfance, martelés par la propagande pour garder les classes populaires et moyennes dans l’hébétude de la stupidité. On noie les masses sous l’illusion du confort et sous la technologie. On est pétri d’un bonheur artificiel, parce qu’on peut choisir à quoi ressemblera l’Enfant unique, et qu’on sait avec soulagement qu’en naissant à partir d’un certain étage, on sera à l’abri de la laideur, de la saleté, du handicap et de la maladie. On se contente de vivoter, quand au sol on s’écharpe pour s’élever, et qu’au sommet, entre deux moqueries sur cette dégénérescence de l’humanité, qu’elle soit abrutie ou à moitié cybernétique, on se prend à rêver d’immortalité.

L’orage est au loin mais gronde déjà, et un jour, il éclatera sur les sommets de ces tours.