Dystopia

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Le contexte« Pax-Europa, ô gigapole européenne, promise à être l’utopie rêvée par nos pères ! Pax-Europa, ô mirage technologique aux tours bondissant vers les nuages, et aux fondations écrasant notre histoire ! Pax-Europa, ô titan bourdonnant de vie et de mort… Tu es l’antre de tous les hommes ivres de liberté, tu es la promesse des espoirs passés, la construction d’un monde meilleur, tu es l’âme de l’humanité, tu es le véritable corps de la Voix. »
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Noël en famille

Dystopia » Pax Europa » Central Point » La Sonneturm

Dyvan Welch
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  • Posté Lun 18 Jan - 22:20

    Message n°827 (1)

Loin d'avoir envie de fâcher maman, dyvan avait fait l'effort d'arriver à l'heure. Sans surprise, Vlad et Johan étaient quand à eux arrivé en avance, bien en avance, il faut dire que Johan avait pour habitude de coller aux jupons de sa tantine adorée et Vlad ne pouvait se passer de ses logues discutions et partie d'échec avec le vieux Samuel. Finalement, Dyvan se contentait de la présence du chat qui semblait le seul à considérer au minimum sa présence. Accroupi, elle dépose les quelques cadeaux aux pieds du sapin dans un soupir avant de se redresser, plissant sa robe doucement.

« Du noir... ? Encore... ? T'apprendras jamais que les fêtes en familles c'est pas synonyme d'enterrement ? »

Dans le dos de la jeune femme, un jeune éphèbe à la chevelure aussi blanche que la sienne se tient avec nonchalance, un sourire de garnement au coin des lèvres. Johan avait tout pour plaire et le savait très bien, il en avait même fait son métier puisqu'il était l'une des quelques égéries de Gabriel Jobert, qui accessoirement, avait grandement œuvrer à constituer l'imposante garde-robe de Sophia. De Dyvan aussi, de Samuel, de vlad... Bref, toute la famille.

« Le noir ça mincit. » Lâche dyvan froidement.
« Oui à ce rythme tu vas finir par disparaître. Ta maigreur fait peine à voir, cousine... »

Elle savait qu'il avait raison mais malgré tout Dyvan reste imperturbable alors qu'elle glisse vers lui un regard en biais. Johan lui tend un verre de cocktail dont elle s'empare sans réfléchir.

« Tatie m'a dit que tu venais avec quelqu'un ce soir.... où est donc ce mystérieux inconnu ? »
« Il ne devrait plus tarder, j'espère... »
« C'est déjà bien dur à croire qu'un homme s'intéresse à toi. Quoi que, le fait que tu t'intéresse à quelqu'un est tout aussi surprenant. »
« Veux-tu bien aller mourir ailleurs que devant le sapin ? Tu gâche la vue Johan. »

Le jeune homme éclate d'un rire amer tout en se tournant à son tour pour observer Samuel et Vladimir en pleine réflexion au dessus d'une partie d'échec. Inutile de savoir q
« Comment Sophia a prit la nouvelle ? »
« Bien, trop bien en réalité... Je crois qu'elle s'impatiente, mon célibat la contrarie autant que la défaite à venir d'oncle Vlad... »

Nouveau rire de Johan qui s'abreuve tranquillement alors que Dyvan se détourne de lui pour caresser le chat qui ronronne, affalé sur le dossier du canapé hors de prix.

« Et tu l'as rencontré comment ? »

« Au travail. »
« Oh pitié, ne me dit pas que c'est un de ces génie taillé comme un légume et d'un ennui à mourir ! »

Cette fois, c'est Dyvan qui esquisse un rictus, son cousin était loin de s'imaginer la chose qui allait passer la porte. Isaac était une œuvre d'art vivant, certes il n'avait pas ce physique particulier qu'avaient les welch mais il n'avait rien à envier à personne. Sauf à son couturier qui devait s'arracher les cheveux pour réussir à faire des tenus à ses mesures.

« C'est un de mes patients... Et je te signale qu'il vit quelques étages plus bas, à peine. »
« Attend t'es sérieuse ? Il vit si près du sommet ?! Comment ça se fait que j'ai pas entendu parler de lui ? »
« Parce qu'il aime le calme et la discrétion. »

Entre deux castrations sauvages, probablement. Dyvan affiche un sourire forcé à son cousin qui la regarde avec méfiance.

« En fait... tu l'as complètement inventé ce mec, c'est ça ? Personne ne va venir. »


Et la sonnette de l'appartement retentit dans une mélodie délicate, forçant Dyvan à élargir son sourire prédateur tout en portant son verre à ses lèvres.

« Tu disais, cousin... ? »
« Sale morue... » siffle t-il entre ses dents avant de se pivoter. « TATIIIIIIIIIIIE ! Ça a sonné, faut que tu ouvres !!!! »

Et un objet vole soudainement vers Johan qui se le prend en plein visage. Plus loin dans la pièce, Vlad avait ramassé le jouet du chat et l'avait jeté sur son fils en grognant.

« Tu vas arrêter de beugler comme ça ?! Tu vas me faire perdre ma partie !!! »
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  • Posté Mar 19 Jan - 11:52

    Message n°828 (2)

Pour le premier Noël qu’il devait célébrer de toute son existence, voilà qu’Isaac était en retard. « Et merde. », ronchonna-t-il comme un taureau qui soufflait avant de charger un étranger impertinent, relevant son regard sur la scène chaotique qui s’étendait devant lui. Les échos des tirs s’estompèrent tandis que de la poussière et de la fumée s’élevait un peu partout tout autour de lui. L’esprit de Noël façon cartel mexicain, ou comment faire la fête en s’en prenant à un vieil hôpital des bas-fonds. De la merde à nettoyer pour une bande de Spectres, bien sûr. Un calme mortuaire tomba sur eux et le Phylarque fit rapidement le tour de la situation. Un type au sol remua en crachant du sang. BANG ! Un tir, un mort. Sa tête explosa pour repeindre le mur. Fin de l’histoire.

« Fait chier, chuis en retard. »
Un véhicule atterrissait pour les rapatrier à la caserne des Spectres.
« Bah alors, tu vas à la messe de Noël maintenant ? », ricana le matricule 404.
« Déconne pas, j’suis invité. »
« J’y crois pas, et même pas tu nous emmènerais avec toi. On est grave jaloux, chef. »
« Si tu savais, tu m’envierais pas. »
« … Parce que c’est une soirée cocktail avec des Archontes ? T’as beau être le gendre idéal, j’pensais que l’envie leur passerait ! »
« Nan, pas les Archontes. Des gens, du style chez qui c’est pas une bonne idée de se pointer en retard. »

Voyant bien que le phylarque n’en dirait pas davantage, 404 laissa tomber l’affaire… pour le moment. Isaac en profita pour commander un taxi automatisé et fila récupérer toutes ses affaires qui patientaient dans son bureau. De mémoire de Spectre, on avait jamais vu un phylarque détaler aussi rapidement d’une caserne. Et de mémoire d’Isaac, il ne fut jamais aussi galère de se changer à l’arrière d’un véhicule volant. Il se débarrassa tout son attirail dans un grand sac de voyage qu’il eut bien du mal à refermer et à cadenasser, pour finalement se rendre compte qu’il avait aussi oublié d’y ranger son couteau et son arme de poing.

« Rhaaaaa mais meeeerde ! »

Pas le temps de tout déballer et de galérer une seconde fois, la haute tour approchait à vue d’œil. Tant pis, il fourra son couteau de combat dans sa poche intérieure de costume et son flingue à la ceinture. Un coup d’œil dans un miroir et il mit un peu d’ordre dans son nœud de cravate et ses cheveux, avant de sortir en trombe du taxi qui s’était arrêté sur la plateforme au sommet de la Sonneturm, sac de voyage à l’épaule, grand sac de cadeaux dans une main et fleurs dans l’autre. Parce qu’il paraissait qu’il fallait offrir des cadeaux aux gens ce soir, la mission était d’autant plus simple quand on ne connaissait personne sauf Dyvan, et surtout quand on ignorait totalement les usages de cette fête. Qu’est ce qu’il pourrait bien offrir aux Wagner qu’ils n’aient pas déjà ? Sans déconner ?!

Un peu à l’étroit dans son costume tout neuf, tout chic, il pressa du coude pour sonner à la porte, prenant une lente inspiration histoire de ne pas paraître débraillé, comme sortant à peine d’une zone de guerre, même si c’était vrai.

*****

Les doigts agiles parcouraient les touches du piano avec dextérité, produisant des notes chaudes et diffuses à travers la grande pièce. Du coin de l’œil, Sophia observait son père mener Vlad où il en avait envie sur le damier des échecs, tout en sirotant son jus de légumes et en fredonnant l’air de la mélopée du piano. Tous étaient déjà tous là, sur leur 31 pour fêter Noël mais, une fois n’était pas coutume, leur table se garnirait d’un invité supplémentaire pour la première fois depuis la mort de Dérellion, et un invité étranger pour la première fois tout court. Sous ses longs cils, la reine de la finance observa sa fille se chamailler une fois de plus avec son enquiquinant cousin. (tel père, tel fils…) Quel dommage que Dyvan n’eut pas souhaité en dire davantage sur son prétendant mystère. C’était déjà une surprise en soi qu’elle estime une personne digne d’elle, et plus encore une personne digne d’être présentée à la famille au complet.

Quand la sonnette retentit, l’excitation de Johan fut à son comble au point où même Métatron feula d’agacement. Sophia esquissa un sourire narquois, passant devant Vlad en susurrant :
« J’espère que cette fois-ci ce n’est pas une de tes plaisanteries à livrer des pizzas pour Noël. »

Grand Dieu, non ! A peine ouvrit-elle la porte que la veuve haussa un sourcil d’appréciation sur son visage lisse et sévère. Elle jaugea ainsi l’homme pendant plusieurs secondes avant d’ouvrir davantage, forçant un sourire sur ses lèvres bordeaux :

« Oh, bonsoir. Je suppose que vous êtes l’invité mystère de Dyvan. Chériiiie, voudrais-tu nous présenter ? »

Se retrouver en face de Sophia Wagner, c’était bizarre pour n’importe qui. Et pourtant ce n’était pas la banquière d’Isaac. Le phylarque arborait une mine d’enterrement sans être impressionné le moins du monde par le décor de l’appartement. Tout était parfaitement rangé, et tout était parfaitement parfait. Quant au léger accent de la femme, il était typique de ces gosses de riches qui n’avaient jamais foulé le sol de leur vie. Il orienta son regard sur le reste de la salle, détailla chacune des têtes présentes jusqu’à croiser les yeux de Dyvan. Le coin de ses lèvres se releva légèrement.

« Bonsoir madame. Excusez le retard, il se trouve que j’ai eu une urgence du travail. J’espère que cela saura me faire pardonner. », lâcha-t-il avec gravité en présentant à l’hôtesse de maison un magnifique bouquet de fleurs blanches arrangées spécialement pour faire un décor de Noël. Dans le creux de son bras, il abritait d’autres fleurs pour Dyvan, qui avaient l’air plus modestes en comparaison mais bien plus personnelles. Sophia sembla accepter avec plaisir ; à vrai dire le blanc était sa couleur préférée pour les fleurs.

« Il faut vraiment être particulièrement incivilisé pour obliger les honnêtes gens à travailler un soir de Noël. »

Un gros chat poilu et grincheux l’approcha comme s’il était en terrain conquis avant de le renifler et de filer en courant sous le piano. Ah, il devait encore sentir les chiens mécaniques.

Samuel avança une dernière pièce sur l’échiquier et déclara : « Echec et mat. » avec une petite œillade narquoise vers Vlad avant de s’intéresser au nouveau venu.
Dyvan Welch
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  • Posté Mar 19 Jan - 12:11

    Message n°829 (3)

Elle adorait entendre sa mère jouer du piano et chanter, cela lui rappelait son enfance et les doux moment mère-fille qu'elles avaient pour habitude de passer... Mais l'arrivée d'Isaac met fin à la contemplation de Dyvan perdu dans ses pensées alors que sa mère la réclame. Rien qu'au sourire de Sophia, dyvan se doutait que le phylarque avait déjà fait bonne impression. Alors quand ils apparaissent, Johan manque de s'étouffer avec son verre et souffle à dyvan.

« Oh merde, je crois qu'il vient de me mettre enceinte rien qu'en me regardant ! »
« Soi pas idiot ! » râle Dyvan en lui fourrant son propre verre dans les mains.

Nerveusement elle s'approche, sourire tendu aux lèvres et tend doucement les mains pour réceptionner le premier bouquet qui... lui passe sous le nez pour venir dans les mains de Sophia. L'ingénieur se fige puis lorsqu'un autre bouquet lui est enfin offert, elle le regarde découvrant des roses blanches et rouges comme l'on en voyait très peu à Pax. Elle reste muette un instant avant de souffler:

« Maman, isaac. Isaac, maman. Enfin Sophia... bref, tu as compris. »

Elle regarde à nouveau son bouquet avec un élan de tendresse avant de voir que Johan se retenait de hurler de rire. IL s'approche de sa cousine et souffle à son oreille.

« Je ne sais pas qui il veut impressionner le plus, toi ou tatie, mais ça fonctionne on dirait... »


La jeune femme se retient de faire un commentaire et se contente d'un sourire à son compagnon avant de lâcher.

« Je suis contente que tu sois là, merci pour les roses, c'est la première fois qu'on m'en offre, c'est...  »

Magnifique ? parait ? Isaac tout craché, en somme. L'art de couper le sifflet à sa conjointe avec pas grand chose. le genre de truc qui lui donnait envie d'aller se cacher sous un bureau à renifler ses fleurs toute la journée. Quand la voix de Samuel résonne et que vlad lâche un long soupir, tous savent la fin de la partie arrivée. Dyvan prend la main libre de son petit ami et le tire jusqu'à l’échiquier.

« Laisse moi te présenter mon papy, Samuel Wagner. »

Elle se penche, fourrant le bouquet de fleurs dans les mains de Johan qui sursaute puis elle désigne son oncle qui pivote sur sa chaise, toisant froidement le nouveau venu de ses yeux vairons tout en caressant sa moustache. Il n'était pas nécessaire de présenter le dragon, le phylarque devait déjà tout savoir de lui du moins le nécessaire, mais Dyvan reprend la parole.

« Et voilà Vladimir, mon oncle. »

« Tout le plaisir est pour moi, monsieur.... ? »

Souffle vlad en lui tendant une main à serré.

« Et moi... ? » lâche Johan, vexé.

Dyvan lève les yeux au ciel, agitant la main dans la direction du pauvre cousin esseulé.

« Et lui ne t'en occupes pas, c'est l'idiot de la famille. »

« Hey !!! » râle Johan en s'approchant. « l'écoutez pas, je suis Johan, le fils de Vlad et par conséquent le cousin de l'adorable garce qui se tiens à votre bras. »

Cousin et cousine se lance un regard noir qui dure un court instant et en dit long sur leur rivalité puis Dyvan porte son attention sur son homme, le dévisageant. Elle ne l'avait pas vu depuis des jours et hormis le bouquet de fleurs peu à son goût, la joie de le voir se lisait dans son regard. Le cœur battant, elle vient enlacer le bras de sa moitié, pressant ses doigts fins dans son biceps musculeux et murmure.

« Tu m'as manqué... »
Isaac Maxwell
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  • Posté Mar 19 Jan - 14:40

    Message n°830 (4)

Si Isaac n’en laissait rien paraitre, il lui fallait faire un effort monstrueux pour ne pas hurler de rire à la remarque du jeune homme aux cheveux blancs – précision inutile ici où seule Sophia tranchait par ses ténèbres capillaires. Le mettre enceinte en le regardant ? Allons bon, ce devait être le seul type dans cette pièce, voire dans cette famille, à avoir un vrai sens de l’humour. Quand vint enfin la possibilité au numéro 303 de tendre son joli bouquet de fleurs à son aimée – le pauvre était toujours chargé comme un mulet – il esquissa son petit sourire de séducteur, plutôt fier d’avoir réussi à trouver une telle composition de roses qui prenaient la forme d’un cœur. Et des vraies roses, mesdames messieurs, oui oui ! Un beau cœur blanc dans son écrin de rouge, alors oui dans la forme cela paraissait bien moins extraordinaire que le premier bouquet pour Sophia, mais en substance et en symbole, c’était ce qui lui avait paru le plus pertinent. Au moment de son achat, il s’était senti quelque peu ridicule, cependant la réaction de Dyvan en avait valu largement la peine.

Son sourire se para d’un tendresse toute particulière et en cet instant, le phylarque aurait simplement souhaité n’être là qu’avec elle seule pour la serrer dans ses bras dans un moment de silence des plus parfaits. Toutefois la réalité était un peu différente, et bien vite la jeune femme le présenta au reste de sa famille. A commencer par le plus célèbre d’entre eux, Samuel. Il venait de faire tomber le roi de Vlad avec une expression d’enfant triomphant, savourant sa victoire avant de se lever pour accueillir leur invité. Le vieux renard se fendit d’un sourire accueillant bien que son regard perçant, encore vif pour son âge, détaillait Isaac de la tête aux pieds comme un scanner.

« Enchanté, monsieur Wagner… »
« De même, de même. Oh, que vois-je, une hotte bien remplie ? Laissez-moi vous débarrasser, tous les ans c’est mon travail d’être le Père Noël de ces garnements. », rétorqua le banquier en s’emparant du sac de cadeaux sans demander son avis à Isaac, pour aller placer tous les paquets en fredonnant, au pied d’un énorme sapin.
« C’est… un vrai sapin ? », osa demander Isaac, sceptique.
« Hum-hum, un vrai de vrai, comme il n’en pousse plus que dans les forêts des Alpes. Un vrai sapin bien de la terre, comme au bon vieux temps. »

Le bon vieux temps, d’avant les pépinières hors-sol et à UV entre deux étages… il fallait croire qu’en altitude, la terre était moins meurtrie qu’autour de Pax. Il n’eut pas vraiment le temps de s’extasier sur l’arbre décoré que c’était le Dragon qu’on lui présentait. Fallait-il seulement préciser qui il était ? Non, bien sûr. Cette fripouille ruinée effrayait beaucoup de gens et trempait dans beaucoup d’histoires louches avec des ramifications avec plusieurs mafias. Mais il en fallait plus pour foutre la trouille au phylarque Delta, le castrateur d’Archontes. Il était plutôt bien informé.

« … Isaac Maxwell. Votre réputation n’est plus à faire, monsieur Welch. », rétorqua-t-il en l’observant avec attention avant de lui serrer la main. Une poignée ferme, détachée.

Restait le dernier de la bande. Visiblement le souffre-douleur de Dyvan ou était-ce l’inverse ? Une mine taquine se dessina sur le visage du Spectre.
« N’est garce qu’avec ceux qui le méritent, j’ai cru pouvoir remarquer. C’est ce qui m’a plu. » Surtout parce qu’elle attrapait toujours les perches qu’on lui tendait. Isaac et son impertinence méritaient tout le temps qu’elle soit garce avec lui, mais la jeune femme ne marchait pas, elle courait. « Tiens, c’est drôle, je crois que j’ai déjà vu votre tête sur des holo publicitaires. », ajouta-t-il en plissant légèrement les yeux. Où exactement, c’était vague, ça devait remonter à un bail, même si cela lui était assez familier.

« Toi aussi, tu m’as manqué. », souffla-t-il à Dyvan en lui prenant la main pour y déposer un baiser. « … Est-ce que… », ajouta-t-il en pointant son bagage du pouce. « … Il y a un endroit où je pourrais déposer ça ? » Et où accessoirement il pourrait lui toucher un mot ou deux, aussi.

« La chambre au fond du couloir ! Et restez sages ! », lança Sophia tout en installant son bouquet dans un énorme vase de cristal. Avant de reporter son attention sur Vlad, tout en lissant sa robe de paon. Une main sur la hanche, elle attendit que le jeune couple s’éloigne un peu pour glisser vers son cher beau-frère, un sourcil arqué :

« Tu as l’air sceptique, dis-moi. Ou bien tu es tout déconfit de ta 1672ème défaite contre Papâ. »  Dans un mouvement gracieux, elle se détourna pour sortir des flûtes propres de la vitrine. « Johan, va nous chercher la bouteille de champagne, je t’en prie. Mais cette fois, tu laisseras ton père l’ouvrir, je tiens à mes lustres. Pour une fois qu’il est doué pour quelque chose. »
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  • Posté Mar 19 Jan - 17:32

    Message n°831 (5)

Tout le monde semblait heureux de connaître Isaac, sans doute parce que tout le monde le prenait pour un Messie. Le seul homme qui avait réussit à rentrer dans la vie de Dyvan et surtout, en pleine connaissance de cause. Seul Vlad semblait distant, comme à son habitude, toujours un peu dans la lune bien que très peu de chose qui échappait. Il se doutait qu'il en allait de même pour Samuel, le doute s'était installé chez Vlad dès l'instant où il avait vu la façon dont le vieux avait fixé le nouveau venu. Lui avait une impression de déjà vu ? Vla n'arrivait pas à se souvenir mais il était sûr d'avoir déjà vu ce Isaac quelque part...

« Non non, est garce avec tout ceux qu'elle croit mériter, c'est à dire tout le monde sans exception, sauf notre papy. »

Corrige Johan qui serre vigoureusement la main du spectre avec un immense sourire. Lui était toujours content de se faire un nouvel ami, et celui-là avait l'air d'être doté d'un humour assez vibrant pour rivaliser avec toute la famille.

« Ah bah je fais souvent l'holo-affiche dans Pax, je suis une des égérie masculine de monsieur Jobert... d'ailleurs, je reconnaîtrais son travail n'importe où, votre costume est une véritable merveille ! »

Il était fan de son patron. Vraiment. Il faut dire que Jobert était très particulier et avait un sens du bon goût très développer. Outre le fait qu'il adorait tout autant baver sur le dos de la brindille qu'était Dyvan, et qui, force de maigreur, rendait toutes les robes de Jobert obsolète. Des dizaines et centaines d'heures de travail refourgué au placard qu'il hurlait, comme une hérésie. Et il n'avait pas tord en soi. Dyvan sourit à sa moitié,, le guidant d'un geste de la main vers un couloir proche qu'elle traverse rapide. Elle ne tarde pas à se stopper devant une porte blanche qui coulisse à arrivée et débouche sur une grande chambre épurée mais remplit de tout un tas d'objets divers, de diplômes, de photo. Le tout soigneusement entreposé, ranger, nettoyer. Toujours cette impression de  propre qu'importe où elle vivait.

« Ma chambre. Enfin, celle de ma jeunesse, installes-toi. »


C'était fou de voir qu'une enfant avait grandit dans une pièce aussi grande avec un lit king size et autre chose qu'on aurait dédié à un adulte. Dyvan observe son amoureux d'un œil pétillant, elle avait hâte qu'il pose ses lèvres sur les siennes. Des jours sans le voir, le toujours, respirer son odeur...

« Dis, vu que tu es trois étages plus bas... On ne pourrait pas aller chez toi plutôt que dormir ici... ? »
elle s'empourpre. « J'aimerais bien voir où tu vis, tu sais... »

Au salon, Johan avait poussé un cri de victoire au mot champagne. Une adorait en boire à toutes les occasions et rien ne lui faisait plus plaisir que de le faire en compagnie de Sophia.

« Tatiiiie t'es la meilleur ! »
« La ferme et vas chercher cette foutue bouteille. »

Grogne son père, lasse d'entendre son fils beugler son amour pour Sophia. Ce gosse était trop énergique et ce, depuis toujours. Alors qu'il observe son garçon filer comme un pet, le vieux Dragon se tourne vers sa belle-soeur. Sophia avait toujours été particulière et bien que leur relation était parfois conflictuelle, Vlad avait toujours eu pour cette femme, tendresse et respect. Elle avait été l'épouse adorée de son cadet et lui avait donner une nièce qu'il adorait. Rien que pour cela, il savait se taire en sa présence.

« Sophia, dis-moi... » il effleure sa moustache du doigt, l'air pensif. « Ce garçon ne te rappelle personne... ? Et toi Samuel ? » Il les regarde alternativement avec un haussement de sourcil. « C'est étrange mais j'ai vraiment l'impression de l'avoir déjà vu... où alors il me rappelle quelqu'un mais qui... ? »
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  • Posté Mar 19 Jan - 20:11

    Message n°832 (6)

« Ça explique tout… Et… Ouais, je crois qu’il l’a dit lui-même une bonne douzaine de fois. », rétorqua Isaac avec un infime sourire narquois relevant le coin de ses lèvres. Le pourquoi il avait déjà vu la trogne de Johan, et le pourquoi il était aussi frappadingue. Les artistes de la mode, ce n’était certainement pas un club de vieux sérieux. Jobert était un type particulièrement insupportable pour n’importe quelle personne normalement constituée. Le spectre aurait préféré mille fois se pointer ici avec la bonne vieille combinaison jeans t-shirt. Mais le jour où il avait demandé à ce timbré quel genre de tenue était adéquate pour Noël, l’artiste avait soudainement pété les plombs pour le décorer en… en sapin bipède, un peu chic et choc ?

Échappant à l’enthousiasme de Johan et aux regards scrutateurs des Wagner-Welch, Isaac lâcha un soupir de soulagement en déposant son bagage dans un coin de la chambre que lui présentait son aimée. Sans surprise, c’était sa chambre à elle, qui respirait le propre à plein nez. Et quelques nombreux souvenirs immortalisés dans la matière. Il les détailla rapidement, roulant des épaules pour enfin prendre le temps de respirer depuis son intervention musclée dans les bas-fonds. « Hum ? » Il s’immobilisa, comme s’il reprenait ses esprits, quelque peu déstabilisé par la demande de la jeune femme. « Euh, oui, si tu veux. On y sera… plus tranquilles. » L’ombre d’un sourire plana sur son visage. « Y a pas grand-chose d’extraordinaire à voir chez moi, c’est un peu… vide, je dirais. » Et on en parle de sa salle d’entrainement qui alliait stand de tir et club de musculation ? Et du spa dans la salle de bain ? Bon, certes, il fallait bien garder quelques atouts dans la manche, tout de même.

Sa main vint chercher celle de Dyvan du bout des doigts, remontant le long de son bras avant de lui entourer la taille pour l’emprisonner brusquement contre lui. Sans prévenir, il fondit sur ses lèvres pour les lui arracher de cet amour abrupt qui le caractérisait. Il s’enivra de sa peau diaphane, redessina ses formes malingres de ses paumes brûlantes. Rester sages ? La belle blague. Un lit gigantesque leur tendait les draps alors que l’apéritif n’avait même pas encore commencé. Le phylarque soupira, inspirant l’air dans les cheveux immaculés de son aimée. « Pas avant minuit, les cadeaux, c’est ça ? », murmura-t-il avec une pointe de déception. La gardant néanmoins tout contre son torse, reposant son menton sur son crâne, il finit par évoquer ce qu’il tenait à lui demander.

« Il va falloir qu’on accorde nos violons ce soir alors… Qu’est-ce que tu leur as dit sur moi ? J’entends déjà les questions voler sur le travail, la famille et les souvenirs d’enfance. Donc, je suis sensé leur débiter quoi ? La vérité ou une histoire à coucher dehors ? »

Il lâcha un nouveau soupir.

« Tu sais, tu es la première et la seule personne en dehors des Spectres à connaître Isaac Maxwell, 303 et Delta… » Il se doutait que les Wagner étaient sacrément doués pour garder des secrets, mais qu’en était-il de leur opinion sur un phylarque en particulier ?

***

Au salon, la dame de Wagner Bank posa son séant sur le fauteuil face à son satané beau-frère, croisant ses longues jambes en rehaussant encore un peu son sourcil déjà levé. « Tu poses la question à quelqu’un qui ne prend pas la peine de faire attention aux gens. » Lesdits gens qu’elle appelait à souhait barbares, Neandertal ou même macaques, selon le degré de crétinerie auquel elle avait affaire. Alors, devoir faire des comparaisons entre les uns et les autres ? Soit, elle se mit à y réfléchir, après avoir roulé des yeux. Il y avait effectivement un étrange rappel vers quelque chose de plutôt lointain, dans le regard sans doutes. Mais l’esprit ne voyait que ce qu’il ne voulait bien voir, n’est-ce pas ?

Elle obliqua son regard en direction de son père adoré, qui lui, arborait une mine faussement innocente. Ce vieux briscard était le plus malin de la bande, pire que ça il se cachait derrière sa retraite pour s’intéresser à tout et s’amuser à tout savoir. Où pêchait-il ses informations ? Dans la gigantesques IA mise au point par Sophia.

« Moi, je suis vieux, à moitié aveugle et surtout je perds la boule, c’est bien connu. », rétorqua-t-il en ricanant. « Alors c’est aux jeunes générations de faire fonctionner leur caboche, pour une fois. » Il esquissa un sourire moqueur, jeta un œil en coin en direction de sa fille qui comprit qu’ils ne tireraient rien de lui aussi facilement. Pour quelle raison ? Le vieux aimait s’amuser mais il devait y avoir davantage. Samuel se pencha vers le dragon pour lui tapoter l’épaule : « A moins que… à moins que tu ne me vainques aux échecs, je regrette mais je garderai mon petit secret pour moi. »

Sophia adopta une mine mutine, faussement exaspérée. Avec son père, exaspérée elle ne l’était jamais. Elle adorait son génie machiavélique. « Ce qui est certain, c’est que lui, je ne l’ai jamais vu avant ce soir. Il ne sent pas le malpropre et le nombre de personnes comme ça dans cette ville doivent se compter sur les doigts d’une main. »
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  • Posté Mar 19 Jan - 20:59

    Message n°833 (7)

Le bonheur de se laisser dévorer par la passion à nouveau, d'avoir la sensation brûlante des lèvres d'Isaac, ses paumes sur son corps gracile... Tout chez lui faisait vibrer Dyvan d'une énergie nouvelle, elle se sentait entière et tellement aimée. Pour rien au monde elle n'aurait voulu perdre cela et voilà en plus que son amoureux prend très à cœur le fait de lui faire plaisir en lui accordant un e nuit dans son logis. L'oeil pétillant, elle reprend son souffle, ajustant le col du costume de sa moitié et murmure.

« Vide ? Alors on le remplira avec des précieux souvenir, qu'en dis-tu ? »

Comme cette chambre pâle et fade aux premiers abords mais qui contenait tant de photo et d'élément de son passé. Elle se pencha vers la table de nuit et saisit le cadre où Sophia apparaissait, à côté de Samuel, tout deux assit devant le piano et Dyvan, trois ans à peine, sur les genou de sa mère. C'était Vlad qui avait prit cette photo et elle n'avait jamais quitté cette place depuis. Elle sourit et repose le cadre avant de s'approcher du bureau où au dessus étaient entreposé tout un tas d'autres photos. Elle s'empare de celle où Dyvan se tenait devant son bureau pendant son premier jour chez Nakao, ce lieu sacré où elle avait rencontrer Isaac. Elle se tourne vers lui et lui tend la photo.

« Ce n'est pas la plus jolie mais... c'est dans ce bureau que je t'ai rencontré. Prends là, garde-là, c'est pour toi, mon amour. »

Elle se hisse sur la pointe des pieds, l'embrassant à son tour avant autant de fougue, pressant sa langue contre la sienne dans un soupir de plaisir.

« Attendre minuit pour être dans tes bras, dans tes draps, va être une torture... »
long soupir. « Pour ce qui est de ma famille, je pense que la vérité est de mise, le trio maman, papy et tonton sont pire que des chiens de chasses, tôt ou tard il découvriront qui tu es... mais au moins avec eux, peu de chance que ton secret soit ébruité. Ils ne sont pas toujours sympathique mais la famille ici, c'est sacré, on ne se trahit pas les uns les autres. Même maman et tonton qui se crêper régulièrement le chignon, n'empêche pas tonton de veiller sur maman quoi qu'il lui arrive. Il croit que papa ne lui pardonnerait pas s'il arrivait quelque chose à maman... ou à moi. »

Au salon, Samuel joue la carte du mystère comme à son habitude et Sophia quand à elle se creuse le cerveau comme son beau-frère qui commence à frétiller gentiment de la moustache.

« Samuel, tu pourrais faire un effort, c'est noël tout de même. Et puis il s'agit aussi du bonheur de Dyvan, je préfère la savoir entre de bonnes mains, pas toi ? »

L'homme charismatique et froid s'approche du fauteuil de la ténébreuse banquière, posant une main sur le dossier tendit qu'il 'appuie de l'autre sur une canne au pommeau orné d'un dragon d'argent puis souffle.

« Je suis d'accord avec Sophia. Quelqu'un qui vit si proche du sommet mais qu'on ne connaît pas ? Que l'on a jamais vu ? Je trouve ça excessivement louche. »
il secoue la tête en dardant son œil clair sur sophia. « Et Dyvan a dit qu'elle l'avait rencontré au travail... mais si je ne me trompe pas, Nakao est spécialisé dans la biotech militaire, non ? Et Dyvan est chargé de créer et installer des prothèses... ces mêmes prothèse qui ne sont accessible qu'à... »
« J'ai trouvé le champagne tantine ! C'est bien celui-là que tu voulais, hein ? »

Lâche Johan en déboulant tout sourire, coupant son père dans ses pensées. Le jeune homme tend la bouteille à la maîtresse des lieux et se penche, embrassant tendrement la joue de sa tante comme il l'aurait fait avec sa propre mère.

« Je t'ai même pas dit à quel point tu était sublime ce soir tatie... Comment tu fais pour être plus belle à chaque fois qu'on se voit ? Je suis jaloux. »
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  • Posté Mar 9 Fév - 20:54

    Message n°834 (8)

Quelque chose résonna en Isaac quand sa compagne lui proposa de remplir ses pièces vides de nouveaux souvenirs à se créer. C’était comme s’ils allaient aussi remplir son âme de tous ces aspects humains dont on privait les Spectres : des mémoires heureuses et des anecdotes croustillantes qu’ils pourraient se ressasser les soirs au coin du feu, simplement grâce à un coup d’œil vers une image ou un objet. L’idée lui plut et un doux sourire se dessina sur son visage, qui s’agrandit avec tendresse quand à nouveau, il porta son attention sur les souvenirs d’enfance de Dyvan. Ce fut avec curiosité qu’il s’empara de la photo qu’elle lui tendait. Le fameux bureau, celui sous lequel elle adorait se cacher à sa venue. Le phylarque émit un rire léger, caressant les couleurs du bout des doigts comme s’il s’attendait à sentir sur l’image, la chaleur de la peau de la jeune femme.

« J’en dis que c’est un beau début… le meilleur qui soit. », souffla-t-il en rangeant la photographie dans la poche intérieure de sa veste, tout contre son cœur. S’il avait hâte de partager son temps rien qu’avec elle, dans une bulle hors du temps et l’espace d’un chez lui qui serait véritablement sien à partir de maintenant, se rappeler qu’il faudrait d’abord patienter tout le réveillon le fit soupirer autant que réprimer un rire nerveux.

Ah, révéler la vérité dans toute sa splendeur… Cette soirée de Noël allait être atypique à n’en point douter. Il ne savait qui redouter le plus dans son élan de protection envers Dyvan… La mère sans doutes, avec l’instinct de la lionne aux griffes acérées. La réputation de Sophia était parlante, mais que dire concernant le vieux patriarche, Samuel ? En tout cas, les explications de leur héritière étaient suffisamment parlantes pour confirmer que c’était bien une famille de barges. Mais il fallait au moins ça pour accueillir un phylarque, n’est-ce pas ?

« Bon, au moins tout sera dit. J’espère que les vases sont solides et les vitres blindées, je n’aimerais pas finir par-dessus bord. », commenta-t-il avec une note de sarcasme qui conviendrait à merveille pour l’apéritif. « Lançons-nous dans les réjouissances. », lança-t-il dans un sourire avant de l’embrasser à nouveau, resserrant ses mains sur la peau fraiche de Dyvan. Une dernière inspiration de son parfum aseptisé avant de retourner dans l’arène des loups.

****

Pauvre Dragon, mis à mal par un vieillard !, songea Sophia avec un rictus sardonique alors que son cher Pâpa faisait des siennes de mystères. Elle ignorait ce qu’il avait bien pu trouver comme information croustillante, toutefois s’il agissait avec tant que taquinerie et l’ostentation désinvolte d’en savoir plus que tout le monde, alors c’était plutôt positif… Samuel leva les yeux au ciel, soudainement rattrapé par son âge, ou bien fatigué par la bêtise de son adversaire préféré du jeu d’échecs :

« Mais très cher, ma petite-fille est ce qui m’importe le plus au monde. Si elle avait été dans des bras malintentionnés, crois-moi que ces bras-là n’auraient jamais passé le pas de ma porte. »

Son sourire mutin, il le partagea avec sa fille. Vlad continua néanmoins dans son raisonnement, il voulait absolument trouver la bonne réponse tel un enfant à l’école. Les bancs étaient loin, mais Sophia comprit où il voulait en venir, et la conclusion de son cheminement. Ces fameuses prothèses n’étaient accessibles qu’aux brutes de militaires, oui en effet. Les porteurs de mort avec le QI d’une huître, qu’on tentait de faire grossir à coup d’implants. Mais le néant restait le néant, ces gens-là n’étaient pour Sophia, que des robots primaires qui n’attendaient que des ordres sans jamais penser par eux-mêmes.

Alors pourquoi Samuel souriait-il ?

Pas le temps d’y songer que Johan revenait à tue-tête. Avec un compliment toutefois, alors Sophia se contenta de sourire à son impertinent neveu tête en l’air. Elle soupira et rétorqua avec une raillerie certaine :

« Merci mon chéri, tu veux connaître mon secret ? C’est que je suis une femme parfaite, et que la perfection se bonifie avec le temps. Prend garde à ne pas devenir comme ton père, c’est un vin bouchonné. »

Et avec un doigté professionnel, elle qui pourtant, avant la naissance de Dyvan, ne buvait jamais d’alcool – Dérellion avait réussi à lui faire changer d’avis finalement, mais rien que lorsqu’ils étaient tous les deux, et par la suite, pour les occasions en famille – la banquière s’occupa de la bouteille de champagne et POP ! La mousse remplit joliment les coupes de cristal, à l’arrivée du jeune couple.

« Installez-vous près de moi ! », les invita Samuel avec un geste de la main et en leur présentant le canapé à côté de son bon vieux fauteuil. « On ne cesse de me dire que je suis un peu sourd, et j’adorerais entendre votre histoire à tous les deux. Je suis toujours le dernier prévenu de la bande. » Lui, sourd ? Rien ne lui échappait oui. Avec toute sa fortune, il aurait de quoi se rafistoler les oreilles pour une centaine de vies. Isaac obliqua un regard en direction de Dyvan : le commencement serait pour elle, car il n’était pas certain qu’elle veuille faire entendre certains détails hilarants.
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  • Posté Mar 9 Fév - 21:32

    Message n°835 (9)

Ce vieux fourbe avait toujours un mot pour animer une soirée mais rien ne valait l'expression vipérine de Sophia qui malgré tout, accueil Johan avec amour. Rien que pour cela, comprenait mille fois pourquoi Dérellion était tomber amoureux de cette femme même si lui, à titre personnel, n'en aurait pas été capable. Dérellion avait toujours eu plus de patience un cœur et un caractère plus doux, assez solide pour laisser la place qu'il fallait à Sophia sur le devant de la scène. Mais avec Vlad ? Impossible, c'était du coude à coude, deux fortes têtes qui avaient de quoi rendre Samuel complètement fou avec le temps.

« Cesse d'étouffer ta tante avec des compliments, ne vois-tu pas que tu fais briller son ego? »


Lâche Vlad en tirant son fils par le bras, le faisant tituber alors qu'il l'éloigne de la démone en talons hauts en marmonnant dans sa moustache. Bientôt le champagne coule à flot, déversant sa couleur dorée et ses bulles dans une ambiance plus frivole mais qui tourne vite court quand Dyvan et son prince charmant refont surface.

« Allons papy, tu es bien celui qui est le moins sourd ici, et sans doute le moins idiot aussi. »


Clame Dyvan en prenant place près de son grand-père sans se défaire de son sourire. Elle se penche, caressant Métatron, le gros velu, qui vient se frotter à ses jambes nues. Alors qu'elle relève enfin les yeux, elle voit au regard d'Isaac que c'est elle qui va devoir annoncer la nouvelle. Eh bien ou était passer le courage du phylarque ? Elle fronce les sourcils en soupirant, ajuste sa position sur le canapé et repose lentement son verre sur la table basse.

« Bien... puisque c'est si ardemment désiré... »

Grogne t-elle en tirant le bas de sa robe bien trop moulante. Dans son coin, Johan baille longuement, les choses allaient trop lentement pour lui. Que pouvait bien cacher sa cousine pour que le suspens soit si pousser ? Ok son éphèbe était inconnu au bataillon bien qu'assez riche pour vive seulement trois étages en dessous de Sophia, et alors ? Lui ne voyait pas le problème. Il sirote son champagne tranquillement avant de regarder son père qui fixe Isaac de ses yeux vairons, plus glaciale que jamais. Bon sang, même son père en tirait une tronche !

« Donc euh... Isaac et moi nous nous sommes rencontré chez Nakao pour... le travail... »
« Mais Nakao  ne travail qu'avec des militaires. » siffle Vlad.
« Oui et euh... je disais donc... »
« Et tu es ingénieur, qui ne travaille qu'avec des militaires. » insiste Vlad
« Oui mais je... »
« Et personne ne connaît cet homme assit à tes côté, que tu as rencontré dans un espace militaire et dont les services sont gardé secret pour des raisons évidentes. »
« Je sais mais... »
« Et cela ne te ressemble pas de te jeter sur le premier venu, il doit donc être quelqu'un d'important. »
« C'EST UN PHYLARQUE ! Là, tu es content ?! C'est un foutu phylarque !!! »

Hurle soudainement Dyvan en se levant du canapé. Johan a pour réflexe de recracher son champagne qui éclabousse sa tante et le chat. L'animal feule et file se cacher sous le piano alors que Johan tousse lourdement, son père quand à lui se contente de hausser un sourcil perplexe avant de frétiller de la moustache.

« Tu est calmée, ça t'as fait du bien de hurler ? »

« Oui. »

Lâche Dyvan en soutenant le regard de son oncle. Elle se rassoit lentement en se raclant la gorge, reprenant son verre et soupir.

« Je disais donc, Isaac est Phylarque et nous avons prit la décision de vous le dire avant que vous ne le découvriez autrement que par ma bouche. »

Moment de blanc, Vlad vient s’asseoir sur un fauteuil, posant sa canne près de lui et cale son dos tel un prince austère à souhait.

« Je croyais que les spectres étaient insensible et fermés à toutes notions de famille. Je sais que ma nièce est bien jolie mais de là à faire fondre un cœur d'acier... »
« Qu'est-ce que tu insinues ? » demande dyvan avec méfiance, presque accusatrice. 
« Tu ne t'es jamais demandé pourquoi, TOI ? Réfléchis un instant, avec tout ce que Sophia et samuel savent, tout comme moi, le peu de confiance que nous avons en les archontes... tu ne t'aies pas dit que ton amoureux était peut-être le cerbère envoyé pour percer les défenses de ta famille... ? »

Johan hausse un sourcil et s'éloigne tranquillement, lui ne voulait pas avoir à faire à ce débat, ce n'était pas pour lui et puis son cœur était bien trop tendre. Dyvan, pose sa main sur celle de son compagnon, déterminée et annonce fermement.

« Non, mon oncle. Je n'y ai jamais cru un instant parce que personne ne m'a jamais rendu heureuse comme Isaac l'a fait. »
« Pas même ta mère... ? »
« Ne mêle pas maman à cela ! Je te l'interdit ! J'aime ma mère plus que tout, c'est juste un amour différent !!! »
« Tellement différent que tu ne lui a jamais dit pour le bébé... »

Dyvan ne fixe soudainement avec effroi, sa main se crispe sur celle d'Isaac alors que Vlad reste impassible, totalement de marbre et se contente de s'adresser à Isaac, cette fois.

« C'était vous ce carnage avec le professeur, n'est-ce pas... ? Quel était son nom déjà ? Avant que vous en fassiez un eunuque... oh, je ne dis pas qu'il ne l'a pas mérité, loin de là, j'étais même ravie... extatique, si je puis me permettre. » il ajuste le col de sa chemise d'une main. « échec et mat, ma petite chérie. »
« Tu avais compris dès le début, c'est ça... ? »
« Remercie Samuel, sans lui je n'aurais pas pousser mes réflexions si loin. »
Isaac Maxwell
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  • Posté Mar 9 Fév - 23:19

    Message n°836 (10)

« Mais au moins il brille, il brille de mille feux, et ne ressemble pas à l’arrière-boutique sinistre d’une clinique illégale comme tu aimes les fréquenter. », rétorqua Sophia avec un sourire carnassier. Des années à se chamailler, et toujours pas lassée d’envoyer son beau-frère dans les roses. L’appréciait-elle seulement ? Au vu de ses fréquentations, non. Au vu de ses frasques, non plus. Elle en venait parfois à regretter que ce fut Dérellion et non Vlad qui se soit trouvé ce jour-là au pupitre pour faire un discours qui lui couta la vie. Et de toute façon, Sophia n’appréciait réellement que son père et sa fille, ainsi que son neveu parce qu’elle retrouvait un peu de la candeur de son époux en lui.

Si Samuel était avenant, tout faussement sourd qu’il fut, et bien qu’il était impossible de connaître réellement ses opinions et ses pensées, il avait au moins le savoir-vivre et probablement l’hypocrisie pour se montrer sous un beau jour, surtout pour Noël. Le Dragon, aucunement, nota le phylarque alors que sa compagne tentait tant bien que mal de commencer son récit. La tension de Dyvan, et surtout son agacement, furent très facilement perceptibles si bien qu’Isaac commença un décompte intérieur pour estimer en combien de temps la jeune femme allait craquer. Fixant Vlad dans un silence d’outre-tombe qui en disait long sur le détachement des Spectres avant l’orage, il se demanda jusqu’où l’oncle cassant allait en venir.

Et comme prévu, la patience de Dyvan vola bien vite en éclats, faisant ses révélations comme une hystérique à bout. Mais c’était loin d’être terminé, visiblement les Welch adoraient l’art dramatique quand les Wagner préféraient tuer leur victime d’un coup net et précis. A l’image de Sophia qui avait lâché un cri d’horreur pour le champagne sur sa robe, en chœur avec le chat. Dans tous les cas, Isaac était bien content de ne pas avoir de famille finalement, en dehors d’Abraham et de ses chiens. Les coups bas et les insinuations pernicieuses et cruelles commençaient à faire fondre sa propre patience. Son flingue lui démangeait les doigts et s’il n’avait pas respecté et aimé Dyvan, comme semblait visiblement en douter monsieur le dragon qui fume, Isaac lui aurait déjà collé une balle entre les yeux. Un tir, un mort. Fin de l’histoire. Joyeux Noël.

L’histoire du bébé fut mis sur la table avec tant de délicatesse que le silence lourd qui s’ensuivit, et tandis que le visage de Sophia se tintait progressivement d’écarlate, aurait étouffé par la violence de son souffle même le plus zélé des combattants de l’Arène. Isaac lâcha un sifflement des plus sarcastiques en observant Vlad d’un œil qui en disait long sur les séances de tortures façon Spectre qu’il imaginait.

« Les Archontes n’ont pas besoin d’envoyer de Cerbère pour vous détruire, vous le faites très bien tout seul. Dérellion ne vous a pas servi de leçon dirait-on, parce que dans leur petit agenda, le Dragon est la prochaine épine qu’ils extrairont de leur pied. », rétorqua-t-il froidement tout en relâchant doucement la main de Dyvan pour se redresser. Défiant Vlad de toute sa hauteur, il s’empara alors de son arme de poing et la lança au Dragon. De stupeur, la maitresse de maison jeta ses bras autour de son père comme pour le protéger.

« Si j’étais entré ici dans l’objectif de vous tuer, vous seriez déjà morts. Et si j’avais dû infiltrer votre famille, je serais passé par votre fils, parce que le choix de Dyvan est trop évident pour un Spectre issu des renseignements. Vous avez raison, nous sommes des monstres insensibles qui avons du mal avec la notion de famille, et en vous voyant vous, ça ne donnerait envie à personne de fêter Noël. En attendant, vous venez de faire plus de mal à Dyvan en deux minutes ici que le Cerbère de service n’aurait pu lui en faire pendant toutes ces dernières semaines. Je l'aime, point barre. Pour tout ce qu'elle est, pour son intelligence, son esprit et sa répartie, et même pour ses manies et ses peurs. Alors, si le Phylarque que je suis vous dérange, allez-y, vous êtes armé, faites-vous plaisir. Essayez de ne pas vous tirer dans le pied par contre, ce serait dommage pour le tapis. »

Le silence qui s’ensuivit fut brutalement explosé par le rire soudain et surprenant de Samuel.

« Tu n’as pas réfléchi assez loin, comme d’habitude vieux saurien. Tu viens de sacrifier ta reine en vain. Phylarque Delta semble très populaire pour ses coups d’éclat. Il peut voler de ses propres ailes avec une armée de Spectres. J’espère que vous n’êtes pas venu pour mes fautes et errances passées, je ne voudrais pas qu’une castration me rende incontinent. »
« PAPAAAA ! »
« Oh, à moins que le cerbère n’ait rompu ses chaines pour ne protéger que ceux qu’il aime. Oui, un Spectre avec un cœur… Surprenant n’est-ce pas ? Seraient-ce donc des humains après tout ? Mais celui-ci en est un spécimen génétiquement très bien loti. »
« Tu m’as caché le rapport du scan ? Vieux filou ! », s’exclama Sophia en haussant les sourcils.

Le scan ? De quoi parlait-elle ? Du scanner biologique dans le couloir d’entrée bien sûr. Quand on ne désirait pas entrer en contact avec les germes d’autrui c’était très utile. Quand on souhaitait rester en vie, on s’assurait aussi de l’identité de ses visiteurs. Mais visiblement Samuel avait désactivé les défenses de leur forteresse, parce qu’il avait détecté un détail intéressant.

« Génétiquement bien loti ? », répéta Isaac. C’était vraiment une expression de famille, ça.
« Ma fille est un génie. », se justifia Samuel. « Personne n’entre sans qu’on ne sache son état de santé et son identité génétique. »
« Sauf que mon ADN ne se trouve nulle part… »
« Si, dans les archives. Dans les archives de la Wagner Bank. »

Sophia remit affectueusement les cheveux de son père en ordre, avant de se redresser pour se planter devant Vladimir et, sans crier gare, lui administrer la plus belle gifle de sa vie.

« Tu es vraiment la lie de ta famille. », siffla-t-elle férocement avant de tourner les talons pour prendre la main de son enfant. « Nous avons des choses à nous dire, ma puce. Viens. »
Dyvan Welch
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  • Posté Mar 9 Fév - 23:47

    Message n°837 (11)

Dyvan avait le tournis, tout s'enchainait à une vitesse folle. Elle savait qu'elle aurait du en vouloir à Vlad et c'était le cas même si elle savait qu'au fond, il avait raison. Cela fait longtemps qu'elle aurait dût en parler avec Sophia. Pourquoi avait-elle toujours douter de sa mère sur ce sujet ? N'avait-elle pas élever son enfant seule ? Qui mieux qu'elle aurait pu la comprendre ? Et malgré tout, Dyvan n'avait jamais trouvé le courage d'en parler à sa mère, quand à Samuel, rien ne semblait l'étonné. Et c'est lorsqu'elle voit la façon dont Vladmir fixe le vieil homme d'un regard entendu et plein de malice, qu'elle comprend alors... Samuel savait et c'était Vlad qui le lui avait dit. C'était ça, n'est-ce pas ? Mais pas le temps de se justifier que c'est Isaac qui se lève cette fois, balançant son arme au dragon qui se contente d'un vague mouvement d recule avant de sortir un mouchoi r de sa poche avec lequel il saisit l'arme comme de peur d'être contaminé par un miasme qui lui apporterait la mort à coup sûr.

« Oh je doute d'avoir besoin de ceci... vraiment. »

Le serpent esquisse un rictus avant de venir poser doucement l'arme sur la table alors que Dyvan déglutit. Cette même arme avec laquelle Isaac l'avait déjà menacée... Détail qu'il valait mieux ne pas mentionner sous peine de voir Sophia et Samuel tout faire (et sans doute réussir à parvenir à leur fin) pour nuire à la vie de son bel amoureux. Et quel amoureux ! Entre deux commentaires colérique, c'est une raie déclaration d'amour qui dégouline de sa bouche, sincère. Et si personne ne semble le remarqué, Vlad hoche légèrement du menton, ravie de voir que le phylarque se montre comme un homme énamouré et non un nuisible venu profiter de l'âme sensible de sa nièce.

« Je marche déjà avec une canne mon garçon, n'allez donc pas me rendre plus handicapé que je ne le suis déjà. »

Susurre t-il, car oui, cette canne orné d'une tête de dragon n'était pas là que pour l'effet de design, elle avait son utilité. Déjà, pour l'aider suite à une vieille blessure, pas n'importe laquelle puisque celle-ci provenait du fameux meeting où son frère avait été assassiné. Un souvenir cuisant et douloureux qui lui avait ruiner une jambe en plus de lui arracher son frère. Ce jour, Vlad avait beaucoup trop perdu, fort heureusement que Samuel avait été là dans les semaines suivantes. Il n'avait pas été facile de récupérer Sophia enceinte avec le cœur en miette et Vlad avec une jambe démolit et un sentiment d'impuissance alors qu'il avait vu son frère explosé sous ses yeux et avait fini couvert de ses entrailles. Et on se plaignait encore de l'homme infecte qu'il était devenu... Quelle mauvaise blague, vraiment.... Qu'importe où vont ses pensées, Samuel fait vite savoir qu'il en sait beaucoup plus. Voilà donc ce que cache Delta ? Une génétique hors du commun. Et vu la tête que fait Dyvan, inutile d'être un génie pour savoir qu'elle savait déjà. Vlad soupir longuement tout en regardant Sophia qui s'approche. Il savait déjà ce qui allait se passer, elle était si prévisible quand il s'agissait de Dyvan...

La gifle résonne comme un miroir brisé dans sa mâchoire, faisait frémir son derme. Il ne saurait dire si ce geste lui déplaît ou l'excite. Avec Sophia, tout semblait trouble dans ses limites... Quelle femme... Il reprend son mouchoir et vient essuyer le coin de ses lèvres, sa moustache d'un geste calme et serein.

« Johan, cesse donc de te cacher, personne ne va te tuer. »
« Y a une arme à feu sur la table du salon p'pa ! Je reste avec le chat !!! »

Beugle la voix braillarde du jeune homme caché dans la cuisine avec Métatron dans les bras dont il se serre pour passer ses nerfs. Lui n'avait vraiment pas le même esprit que son père et n'avait certainement pas hérité de son sang froid légendaire.

« P'pa... ? »
« Assez, ne me force pas à venir te chercher. »
« Je veux pas mourir p'pa. »

Vlad lève les yeux au ciel avec un soupir lasse. Qu'avait-il fait pour mérité un lâche pareil comme enfant ?

« Monsieur spectre... ? Phylarque ? Monsieur spectre phylarque delta... ? » minaude le jeune homme en passant la tête par la porte sans savoir comment s'adresser à Isaac. « Je peux venir, s'il vous plait ? Juré je resterais gentil.... »
« Non d'un chien Johan, personne ne va t'abattre, viens prendre l'apéritif ici ou c'est moi qui vait boire ton champagne ! »

Le menace soudainement Vladimir alors que son fils s'exécute comme un enfant prit en flagrant délit de bêtise. Par peur, Johan prend place à côté de Samuel, cherchant le réconfort dans le vieux sage alors que sa tatie emmène son horripilante cousine dans une autre pièce. Dyvan s'exécute en silenc,e non sans échanger un regard avec son homme tout en suivant sa mère et c'est une fois dans la chambre qu'elle lâche doucement la main de sa génitrice tut en fixant d'un regard désolé.

« Maman, je... » elle se tortille les doigts nerveusement, la bouche sèche. « Je n'ai jamais voulu te faire de tord, je n'avais juste pas le courage... je ne savais pas comment te le dire... j'avais honte et... j'avais peur des répercutions si cela s'apprenait alors... pardonne-moi s'il te plait, je ferais n'importe quoi pour toi... je te jure... »
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  • Posté Sam 27 Fév - 19:44

    Message n°838 (12)

Sophia tenait sa fille d’une main ferme, mais c’était sans doutes pour mieux ravaler ses larmes dans le silence de sa fierté. Se sentait-elle trahie et abusée ? Certainement pas par sa fille. Avec son père, Dyvan était l’unique personne qu’elle aimait par-dessus tout et bien au-delà : elle était surtout l’unique raison pour laquelle la banquière se levait chaque matin et ce, depuis trente-trois ans. Alors quand dans la chambre les mots de son enfants se teintèrent de fébrilité, ce fut son cœur de mère qui tomba en petits morceaux. La harpie Wagner inspira la tête haute et chassa d’un bout du doigt une poussière qui s’égarait au coin de son œil.

« Ma chérie, tu ne m’as jamais fait de tord… excepté quand tu as découpé mes plus belles robes à l’âge de cinq ans. »

Elle esquissa un sourire cynique aussi rapidement qu’un rapace fondait sur une proie mais tout aussi rapidement, il fondit en une expression de tristesse.

« Tu pensais que je ne t’aurais pas comprise ? Que je t’aurais rejetée pour ce que j’aurais considéré comme une erreur et parce que tu t’étais acoquinée d’une personne que je n’aurais pas approuvée ? » Sophia soupira avant de reprendre en braquant son regard sombre et brillant dans les yeux si clairs de sa fille. De Dérellion. « Je t’ai portée seule du haut de mes 22 ans, en devenant la veuve d’un martyr qui gênait les personnes les plus dangereuses de cette ville. Je crois que question répercussions, Papâ aurait dû me damner treize fois pour tous les choix que j’ai fait, et pourtant c’est lui qui a toujours veillé sur nous. »

Sophia porta une main douce sur la joue de sa fille, la paume chaude était à l’image de son regard malgré ses traits tirés à quatre épingles : d’un amour infini.

« Tu seras toujours mon bébé, à mes yeux comme dans mon cœur, et je ne t’abandonnerais jamais. Je ne te laisserai jamais seule. Tu as dû faire des choix difficiles dans une horreur sans nom et je ne me pardonnerai jamais de ne pas avoir été à tes côtés pour sécher tes larmes et estomper tes peurs. Si tout cela est arrivé c’est que j’ai failli à mon rôle de mère. Parce qu’alors cet homme, je l’aurais tué de mes propres mains. »

Aussi ragoûtant cela soit-il. Il n’y avait probablement pas de pire lionne que la banquière quand il s’agissait de sa petite Dyvan. Cet homme avait été un monstre, pour profiter de la candeur de sa fille et pour avoir réduit son cœur et son honneur en miettes. Et si à l’époque Sophia Wagner avait été tenue au courant de cette affaire, la mise à mort de Lelandais par le Phylarque n’aurait été qu’une mascarade d’enfant de chœur face aux enfers qu’elle aurait déchainés.

Phylarque qui lui, ne sait plus s’il doit se réjouir de cette première soirée de Noël de toute son existence ou fuir cette famille de cinglés. Même plus le plus équilibré de la bande, Samuel, il valait mieux s’en méfier comme de la peste parce que visiblement il savait tout de tout le monde et sans rire, lui savait ce que le vieux renard avait déjà fait pour tenir ainsi à distance les Archontes. Il s’était rassis en maugréant, observant Johan du coin de l’œil avec un sourire aussi cynique que blasé.

« Appelez-moi Isaac, j’entends du Phylarque Delta toute la journée en commençant par les infos du matin à la télé. »

Samuel se gaussa d’un rire aussi discret qu’il était sardonique.

« La célébrité vous rebute ? », susurra-t-il.
« C’est pas fait pour les Spectres. »

En fait, fort heureusement que personne, hormis quelques personnes, ne connaissait sa tronche. Métatron se faufila entre les meubles jusqu’à sauter sur les genoux d’Isaac pour le fixer de son regard perçant tout en agitant le plumeau qui lui servait de queue. Puis il se roula en boule sur ses cuisses et se mit à ronronner.

« Et bien, si même le chat vous adopte, je ne vois vraiment pas pourquoi Vlad nous a fait tout un foin. », commenta-t-il ironiquement.
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  • Posté Dim 28 Fév - 11:09

    Message n°839 (13)

Dyvan s’était attendu à des remontrances, pas forcément pour son erreur, mais au moins pour son mensonge. Mais rien ne pouvait entraver l’amour de Sophia pour son enfant et Dyvan se sentait soulager à chaque mot prononcé par sa mère jusqu’à ce qu’un flot de larme d’amour et de soulagement ruisselle sur ses joues de porcelaine.

« Comment pouvais-je te regarder en face et te dire mon erreur alors que tu as toujours été le plus digne des modèles ? Tu as toujours été une femme formidable et parfaite… je n’étais pas digne de toi maman, et ne le suis toujours pas. Je ne suis pas sûr de l’être un jour. »

Dans un long soupir qui en disait long sur la peine et l’angoisse qui s’envolait soudainement pour libérer son cœur, la jeune femme vient enlacer sa mère tendrement, posant son menton sur son épaule, caressant du bout des doigts ses longs cheveux d’ébène. Sophia était tout pour Dyvan et ce depuis toujours. Rien ne pourrait jamais changer cela.

« Je t’aime maman, je ne te remercierais jamais assez pour l’être merveilleux que tu es, pour tous tes sacrifices et cet amour que tu m’as donné. Mais je te promet de devenir une femme meilleur pour que tu puisse être fière de moi. Tu verras, bientôt tu comprendras. »

Elle n’en dit pas plus mais elle avait de grand projet avec Tatsuo, des choses qui l’emballaient, qui étaient à la hauteur de ses espoirs, qui ferait aussi honneur à la bonté de son père. Dyvan savait qu’elle avait beaucoup à offrir au monde et elle en avait assez que les seul à en profiter, soit les mauvaises personnes, les plus mal attentionnées, quand d’autre patientait dans la souffrance.

« Retournons au salon, mamounette. »

Un sourire et la voilà qui glisse sa petite main dans celle de sa génitrice, plus sereine que jamais. Au salon, Vlad garde le silence, fixant son fils du coin de l’œil qui ne sait pas comment se comporter en présence d’un phylarque. Il aurait aimé rire de cette situation mais il s’abstint de tout commentaire superflus.

« Merci monsieur, j’arrive… »

Minaude Johan. Pas de monsieur ? eh bien tant pis, il aura du monsieur quand même. Vlad secoue la tête puis suit le chat du regard qui prend ses aises sur Isaac quant au même instant mère et fille reviennent.

« Sophia ? je pense que toi et moi auront aussi une discussion, il me semble que cela s’impose, mais pas ce soir. Tu t’es démené pour nous offrir à tous une soirée agréable, je prierais de prendre place et de profiter un peu. »

Lâche simplement vlad, non sans une once inquiétude qu’il cache rapidement. Il se faisait su soucis pour elle mais jouait toujours la carte de l’indifférence, c’était sans doute le plus épuisant dans ce jeu du chat et de la souris. Dyvan sourit à son aimé avant de venir prendre place à ses côté, caressant le chat d’une main et se penchant pour embrasser le joue velue de Delta.

« Chéri…. ? je crois que je veux t’épouser et faire un bébé avec toi. »

Vlad manque de s’étouffer dans son champagne alors qu’il tousse en tapotant sa poitrine et même Johan se retint au canapé. Nom de dieu, c’était si soudain ! Dyvan n’avait jamais eu aucune retenue mais de là à annoncer cela comme ça, de but en blanc.

« Isaac… ? » s’inquiète vlad. « Vous allez bien… ? vous êtes…. Très rouge. »

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  • Posté Dim 28 Fév - 12:22

    Message n°840 (14)

Il n’y avait jamais de créature plus heureuse qu’une mère serrant son enfant dans ses bras et toute mathématicienne dépourvue de conscience qu’elle fût, Sophia n’échappait pas à cette règle.  Il n’y avait rien de plus doux que ce contact et l’odeur aseptisée de sa fille tout contre elle. La banquière lâcha un long soupir tout en levant discrètement les yeux au ciel.

« J’ai toujours été fière de toi, de tes premiers cris à tes premiers pas, de tes premiers mots à ton premier patient, et aujourd’hui plus que jamais encore. Un jour, tu le comprendras. », souffla-t-elle à son oreille tout en séchant les larmes de Dyvan du bout des doigts.

Elle avait le défaut de ne pas souvent le dire, ni le montrer, mais elle était ainsi, la fille Wagner. Esquissant un sourire, elle embrassa la jeune femme sur le front sans ajouter un mot de plus, faisant mine de ne pas se montrer curieuse pour les projets secrets de son enfant. Elle les saurait un jour, de toute façon. Et elle ne doutait pas que cela fût digne de la Wagner-Welch qu’elle était.

De retour au salon, la féroce banquière fixa le vieux Dragon avec défiance et sa bonne dose de mépris habituel, non sans noter cet infime tressaillement d’inquiétude. Tiens donc, depuis quand le saurien se déridait-il ?

« Et toi, tu t’es démené comme à ton habitude pour saboter mon agréable soirée, en vain. », rétorqua-t-elle du ton piquant qui était sa marque. « Rassure-toi, je vais rester bon prince et ne pas annuler notre rendez-vous mensuel à la banque. Sois ponctuel, mon cher. »

Et elle reprit sa place dans une attitude impériale, réservant son sourire cynique et glacial à Vlad quand Samuel, lui, observait la scène d’un regard pétillant d’amusement. Le cirque qu’il avait à la maison valait toutes les émissions de télé-réalité au monde. Et lorsqu’il ne s’agissait pas du sempiternel spectacle de sa fille et du Dragon, et bien c’était au tour de Dyvan de monter sur scène, pour, ce soir-là, offrir à son grand-père une improvisation que personne n’aurait pu suspecter d’avance. Même Samuel écarquilla les yeux, moins de surprise que par curiosité. Il ne put s’empêcher de se demander d’ailleurs, à quel point les destinées étaient liées et écrites à l’avance et songea que l’univers avait un sens de l’humour des plus particuliers.

« Ça va. », maugréa Isaac en buvant son champagne d’une traite. On aurait dit qu’il inspirait là comme s’il avait été de longues minutes sous l’eau. Se noyer dans le champagne, c’était une fin moins cruelle. Il reposa son verre d’un petit coup sec avant de tourner son visage vers Dyvan et s’esquisser un sourire forcé. « Tu crois, ou tu es sûre ? Je peux encore me dépêcher pour te rapporter la tête des treize archontes pour assurer à notre bébé un peu plus que trente secondes d’espérance de vie. En me débrouillant bien je pourrais même éviter une guerre civile, juste avant l’effondrement de la civilisation. »

« Je trouve que ces têtes iraient très bien en décoration pour le sapin. », commenta Samuel de son air placide, un rictus amusé relevant le coin de ses lippes.
« PAPAAAAAAAA !! », hurla Sophia en revenant de la cuisine avec un immense plat de petits fours.

Le grand-père se dérida en se levant, passa derrière le canapé où Dyvan et Isaac étaient assis et déposa un baiser dans les cheveux de sa petite-fille. « Tout vient à point à qui sait saisir la bonne opportunité, ma douce. Quoiqu’il en soit, je suis heureux de constater que le destin vous ait réunis, quoiqu’il se soit passé. L’ironie du sort, sans doutes. » Et il alla s’installer au banc du piano pour y pianoter un air joyeux de Noël.
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  • Posté Dim 28 Fév - 13:01

    Message n°842 (15)

Isaac ne sembla pas prendre l’annonce avec autant de joie que Dyvan l’avait souhaiter. Elle cesse de sourire en le regardant boire son champagne d’une traire alors qu’il la questionne, comme s’il mettait en doute son désir.

« Je… j’en suis sûr, oui ! sûr et certaine ! »

Mais quand il lui rappelle sa position et qui avait sa vie entre ses mains, elle prend un regard peiné et souffle durement.

« Oui et tu as tué un homme pour moi, tu m’as sauvé de la pinskaïa et tu m’as fait l’amour dans une crypte. Et papy a raison, tu as un talent formidable pour faire tomber les têtes ! »

Elle se laisse embrasser tendrement par le vieux samuel sans pour autant comprendre ses sous-entendu. Comme ça tout vient à point à qui saisit l’opportunité ? n’était-ce pas ce qu’elle venait de faire en parlant mariage et bébé avec son velu adoré ? Elle observe Isaac et murmure, surprise.

« Mais… de quoi il parle… ? à l’écouter c’était déjà prévu… chéri, y aurait-il quelque chose que tu m’aurait caché ? encore ? »

Mais pendant que Dyvan taquinait sa moitié, Vlad quand à lui n’avait rien loupé des mots de Samuel, il observait comme un rapace à l’affût , analysant chaque mot, ça geste et les paroles du vieux mêlé au faciès soucieux d’Isaac. IL se raidit soudainement, le déclic se fit instantanément dans son esprit, manquant de le faire défaillir.

« Sophia…. ? » il darde sur un son regard froid. « Ce regard gris, déterminé, un peu triste… ça ne te rappelle personne… ? réfléchis bien…. » Il déglutit, le regard insistant. « Bosch. »

Tu parles d’un nom de code ! Le dragon s’accorde un regard entendu avec sa belle-sœur avant de se lever en appuie sur sa canne et ajuste sa cravate.

« Aurais-tu un instant m’accorder ? je dois avouer ne pas avoir été très sage ce mois-ci pour mes finances, je préfèrerais voir ça maintenant avec TOI, si tu le veux bien… »

Faux prétexte évidemment mais sophia comprendrait rapidement le soucis et la gravité de celui-ci. Le fils d’arthur, vivant, spectre et phylarque… Dans le salon des wagner ! cela faisait passer le bébé de dyvan pour une broutille à côté de cela, surtout vu le mal que les archontes s’étaient donné pour détruire dérellion et arthur jusqu’à lui arracher son fils cadet… à présent dans les bras de dyvan.
Isaac Maxwell
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  • Posté Dim 28 Fév - 13:28

    Message n°843 (16)

Fallait-il que Dyvan se sente obligée de raconter tous ces détails plus ou moins sordides de leur jeune vie de couple – si on pouvait appeler cela une vie de couple pour deux êtres qui n’avaient même pas encore aménagé ensemble ? Enfin à la rigueur la crucifixion publique de Lelandais, passait encore, mais leur soirée d’amour dans la crypte, visiblement ça passait beaucoup moins au vu de l’air de Sophia.

« Une… crypte ? », s’étouffa-t-elle à moitié, une main posée sur ses clavicules d’un air choqué, une exclamation qui se perdit dans les notes entrainantes de Samuel. Quant à Isaac, il aurait bien descendu une seconde coupe de champagne puisque visiblement Dyvan ne voyait pas vraiment plus loin que son petit nez idyllique. « Ouais. Couper des têtes, c’est comme qui dirait mon job. » Jusqu’à ce qu’on coupe la sienne. Peur de mourir ? Bof, l’ange de la mort était devenu comme un vieux pote avec lequel on trinque chaque soir dans le même bar miteux. Le problème c’était qu’à présent, il avait quelque chose qu’il ne tenait ni à abandonner, ni à perdre. Cela transformait le Cerbère obéissant en loup sauvage et encore plus dangereux, et ce serait problématique dès que la chose serait connue.

Cependant, cette situation délicate n’était rien à côté des mots sibyllins de Samuel. Ce vieux singe s’amusait d’eux à l’évidence. Il s’amusait de savoir ce que les autres ignoraient et c’était un poil agaçant. « Que veux-tu que je puisse te cacher de plus ? Visiblement ton grand-père connaît mieux mon propre génome que toi qui l’a pourtant étudié. », souffla-t-il en esquissant une mine suspicieuse.

Pas aussi suspicieuse que Vlad, toutefois. Sophia leva vers son compère de disputes un œil méfiant, analysant ses codes comme un casse-tête à résoudre. Le mot clé cassa l’énigme et d’un coup, la belle banquière perdit ses couleurs. Non… Mais comment ? Ce vieux Arthur… ? Figée comme une statue de glace, elle posa son regard sur Isaac, puis Dyvan, puis à nouveau Isaac, pour terminer par le Dragon. Nom d’une peste patricienne ! Elle hocha légèrement la tête, décochant un air désapprobateur en rétorquant :

« Tu n’es jamais très sage… et ce n’est pas parce que nous sommes le soir de Noël que je vais te faire le moindre cadeau. » Elle soupira et lui fit signe de la suivre à l’étage, où se situait son bureau. Une pièce spacieuse et sobre, aux trois murs recouverts de bibliothèques débordant de livres, et le quatrième consistant en une gigantesque baie vitrée débouchant sur une terrasse arborée. Elle referma la porte derrière eux en fermant les yeux, comme pour essayer de s’extraire d’un mauvais rêve. « Misère, Vlad, tu es en train de me faire passer le pire Noël de toute ma vie. Les recherches archéologiques ne pouvaient donc pas attendre demain ? » Elle hésitait encore à l’étrangler lui ou Arthur pour la mettre ainsi dans de beaux draps !

Les Schönborn étaient devenus des parias qui vivotaient dans un palais qui tombait en morceaux et il ne restait plus qu’Elisabeth pour donner encore un peu de lumière à cette famille. Arthur n’était plus que l’ombre de lui-même, aspiré par la spirale infernale d’une sombre dépression ainsi que par la culpabilité d’avoir voulu rêver trop loin et s’élever plus haut que le soleil avec ses idées révolutionnaires et anticonformistes.

« Tu crois qu’Arthur sait… ? Et les Archontes ? Eux savent forcément et ça explique parfaitement pourquoi cet homme a été placé à ce rang. Alors… Qu’est-ce que je suis sensée faire alors que ma fille se retrouve à son bras ?! »
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  • Posté Dim 28 Fév - 13:52

    Message n°844 (17)

Vlad suivit Sophia jusqu’à son bureau, une pièce à son image, sobre mais élégante et chargé de connaissances dans bien des domaines. Il adorait cette pièce pour y avoir passer de longues heures en compagnie de la banquière, savourant les notes de parfum délicate qui embaumait l’air comme si sophia habituait chaque parcelle qui constituait ce bureau.

« Je suis désolé Sophia, ce n’était pas mon attention que de mettre en péril cette fête de noël. J’aurais bien attendu jusqu’à demain mais vu la situation je préfère crever l’abcès maintenant. »

Toujours aussi placide malgré tout, il se contente de suivre la plantureuse femme de ses yeux vairons, la laissant cogiter, le questionner. Le dragon joint ses deux mains sur sa canne, y prenant appuie en secouant doucement la tête.

« Je ne crois pas qu’arthur soit au courant, il aurait été le premier à rejoindre son fils… IL aurait tout fait pour le récupérer, souviens-toi le jour où on le lui a enlever, il était dévasté et ne s’en est jamais remis. Toi et moi comprenons mieux que personne pourquoi… »

Arthur était le meilleur ami de dérellion, ils avaient été comme des frères et dérellion avait bataillé pour tenter de retrouver l’enfant chez les spectres, en vain. Vlad soupir longuement, observant la baie vitrée d’un œil soucieux.

« Les archontes savent, ça c’est une certitude. Mais je doute qu’isaac soit conscient d’être l’objet d’une machination qui date d’avant sa naissance. Dérellion doit se retourner dans son urne à l’heure qu’il est…. »

Si lui reste d’un calme imperturbable, il n’en est rien pour sophia et malgré lui, le vieux dragon soupir, posant une main sur l’épaule de la femme pour la pousser au calme.

« Sophia… » l’appelle-t-il sereinement. « J’ai promis à mon frère de toujours veiller sur toi, cette promesse je l’ai aussi faite à ton père… Mais je te l’ai faite à toi aussi même si te sais parfaitement en mesure de te protéger toi-même. Tu n’as pas à affronter cette situation toute seule et même si nous avons bien souvent des divergence d’opinion, je ne te laisserais pas affronter cela toute seule. »

Et à présent, que faire ? Vladimir retirer sa main pour s’appuyer de nouveau sur sa canne, se plongeant dans une intense réflexion sans détourner les yeux de la ville éclairée par une myriade de lumière.

« Nous devons offrir le choix à Isaac, lui dire que nous savons qui est son père, sa famille. Ce sera à lui de choisir s’il désir tout connaître de son identité oublié et s’il désir rencontrer son père. Ce choix n’appartient qu’à lui… Et en fonction de celui-ci, nous préviendrons arthur, ou non. Inutile de remuer le couteau dans la plaie, savoir son fils vivant mais refusant tout contact avec lui serait pire que tout, il mérite mieux que cette souffrance que les archonte lui ont infligé. Nous valons mieux qu’eux Sophia, agissons en conséquence. Mais si isaac venait à choisir la vérité, alors nous aurons au moins fait une bonne action, pour notre vieil ami arthur et pour le souvenir de dérellion. Ne crois-tu pas ? »

Il s’accorde un nouveau regard vers la matriarche, femme terriblement désirable, séduisante et consciente de ces charmes. Son faciès qui se dessinait dans la pénombre, éclairé par les néons la rendait plus belle que jamais mais Ô combien irréelle, créant chez vlad une admiration sans limite.

« Il y a longtemps, après la naissance d’isaac, dérellion et arthur avait convenu d’un mariage avec votre futur enfant. Si tu donnais naissance à un garçon il épouserait lilibeth, si c’était une fille… » Il soupir. « Mon frère et arthur avaient officialisé ce pacte pour lier leurs deux familles… qu’est-il advenu de celui-ci ? je suppose qu’il est devenu caduque le jour où tu as mis au monde une fille et que isaac a été emmené chez les spectres… » il secoue la tête. « mais les choses sont différentes à présent, tous les deux sont là dans ton salon, amoureux plus que jamais en ignorant tout du fait qu’ils étaient déjà voué au mariage. Ce pacte, sophia, peut-il encore fonctionner ? si isaac et dyvan veulent continuer leur vie ensemble, il pourrait être une aide non négligeable face aux archontes. Après tout, ce pacte a été fait selon les lois de pax…. »
Sophia Wagner
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  • Posté Dim 28 Fév - 15:26

    Message n°845 (18)

Sophia semblait anéantie, brutalement rattrapée par un passé sombre qu’elle aurait préféré garder très loin d’elle. Arthur avait été un homme charmant, autrefois, le seul avec Dérellion qu’elle avait fini par ne plus surnommer Neandertal ou « Singe faussement savant ». Il avait été le seul Archonte respectable qu’elle eût jamais connu et il en avait payé le prix fort. Aujourd’hui ce n’était plus qu’un fantôme que rien ne semblait consoler.

« Oh, s’il en était conscient, je pense qu’il aurait déjà rasé cette ville. », commenta-t-elle avec férocité ; connaissant particulièrement le tempérament du grand-père Siegfried qui était, à vrai dire, le seul adversaire à la hauteur de Samuel aux échecs. La disparition de Pax-Europa ne serait pas un mal et Sophia en rêvait même très souvent tant cet endroit était sale à ses yeux. Elle resta silencieuse alors que Vlad porta une main à son épaule, et seule sa peau tressaillit finement à ce contact. Personne ne la touchait jamais, hormis son tailleur évidemment, les gens préférant la regarder de loin. Si possible en gardant les yeux baissés. Et même si la banquière semblait détester le Welch, il était probablement le seul humain de cette planète à pouvoir se permettre une telle chose sans finir étripé au passage.

Fermant les yeux un court instant, appuyée sur son bureau en bois ancien et dorures délicates, son visage qui se découpait dans les lueurs lointaines et artificielles de la ville lui donnait un air perdu dans un autre univers. « Ce n’est pas pour moi que je m’inquiète. », souffla-t-elle avant d’esquisser un sourire dur. « Toi et ton frère avez toujours été des catastrophes ambulantes et visiblement cet Isaac l’est aussi et d’une façon encore plus brutale. » Ses paupières se plissèrent sous la réflexion, quand son regard noir se posa sur Vlad. Dyvan était-elle seulement prête à entrer dans un monde de manigances duquel elle l’avait toujours protégée ? Sûrement pas. Et Sophia n’était pas certaine de vouloir l’y introduire non plus. Elle avait beau aimer et être fière de sa fille, elle considérait cependant que celle-ci n’avait pas la maturité, ni le recul nécessaire pour ce genre de… jeux.

Écoutant le Dragon d’un air détaché, son problème était ailleurs et elle ne voyait aucun inconvénient à proposer au jeune homme de connaître la vérité, à ses risques et périls. La seule inconnue à cette équation étant sa capacité à gérer cette vérité. Et à savoir ce qu’il en ferait. Ce Spectre-là n’était pas un être prévisible, tout propre qu’il fût. Sa moralité était différente de la leur. S’il en possédait bien une. « Vlad, je me fiche pas mal de faire des bonnes actions ou non. Seules les conséquences sont importantes. Laissons Samuel le guider sur cette voie-là, il s’y est déjà engagé et possède bien plus de tact que nous. »

De toute façon, cela semblait lui tenir très à cœur pour des raisons qui lui échappaient pour l’instant. Son père restait souvent une énigme jusqu’au moment de la résolution du crime, quand les masques tombaient. Mais s’il y avait une seule chose à retenir du vieux renard, c’était que seuls les intérêts de son Empire, et par conséquent de son héritière, comptaient à ses yeux. S’il agissait ainsi, donc, c’était que Samuel entrevoyait l’utilité d’Isaac pour le maintien et la protection de cet empire. La banquière pinça les lèvres, les paupières à moitié closes tout en réfléchissant à cette histoire de pacte. En réalité, c’était déjà tout réfléchi et il n’y avait qu’un Welch pour voir de l’espoir là où il n’y en avait aucun.

« Les lois de Pax ne sont là que pour avantager les Archontes. Les Spectres n’ont pas d’État-civil quand bien même leur famille est toujours vivante. Et les Spectres ne sont pas adoptables non plus, ni autorisés à se marier et à une fonder une famille. Ils ne créeront jamais de précédent. D’autant plus que ce pacte était censé lier notre famille à une famille d’Archontes, ce que les Schönborn ne sont plus. Ce sont des parias et le seul fait de leur rendre visible ferait de nous des suspects, au vu de nos affinités passées. »

Des paroles dures qui laissaient présager de son avis sur cette histoire de mariage. C’était cependant bien mal présumer de Sophia. Elle s’éloigna de Vlad, tournant autour de la bibliothèque en laissant ses doigts glisser de reliure en reliure, avant de sortir sur la terrasse et s’accouder à son bord. Au-dessus d’un vide abyssal, seule une épaisse dalle de verre sous ses pieds la protégeait d’une chute vertigineuse. Elle attendit que le Dragon l’y rejoigne.

« Les voies légales sont tronquées par essence. », souffla-t-elle comme une fatalité.

Mais lorsqu’elle tourna son visage vers Vlad, elle esquissa un sourire aussi énigmatique que vicieux. Il était hors de question que l’on prive sa fille du bonheur et de l’amour, et si ces deux-là s’aimaient vraiment alors la lionne ferait tout pour que rien ni personne ne s’oppose à leur union. Et à cette fin, voilà qu’on lui fournissait un Phylarque redoutable ainsi qu’une vieille famille qui ne demandait qu’à retrouver son prestige et son fils disparu. Plusieurs idées de génie venaient de traverser son esprit. Elle s’approcha légèrement de Vlad, remit en place le col de sa veste d’un doigté expert avant de braquer son regard aussi terrible que soudainement tempétueux dans le sien.

« Il est temps de jouer selon mes règles, à présent. Les Archontes, j’ai bien l’intention de m’en débarrasser. Définitivement. »
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  • Posté Dim 28 Fév - 16:33

    Message n°846 (19)

Rien de ce qu’il aurait pu proposer n’aurait été suffisant, vlad aurait dû le savoir. Pourtant en cet instant, il avait espéré naïvement que pour protéger dyvan des dégâts collatéraux, Sophia aurait option pour un plan plus restreint tout en laissant Isaac décidé lui-même de sa vie, chose dont les archonte l’avaient privé depuis plus de trente ans. Mais non, la sombre femme était décidé à obtenir vengeance quoi qu’il en coute et cette fois, sans aucune demi-mesure. Le dragon s’engouffre à son tour sur le balcon, inspirant longuement l’air frais de la soirée tout en restant un léger retrait derrière la reine des lieux, l’observant avec une insistance qu’il s’offrait rarement.

« Dérellion a toujours été trop insouciant, je me demande parfois s’il avait confiance de la chance qu’il avait de t’avoir pour femme. »

Une phrase qui sonnait comme un aveux de jalousie. Vlad se rapproche d’un pas, se mettant à la hauteur de sa comparse qui s’approche à son tour, s’octroyant le droit de venir ajuster sa tenue pourtant parfaite. Le dragon soutient le regard de sophia de ses yeux vairons, l’un si sombre, l’autre si clair, un regard qui avait causer autant d’effroi que de fascination. Et voilà que sophia expose son vœux, ce plan terrible qu’elle réserve aux archontes. Pour toutes les vies volées, pour tous ceux qui n’avaient pas eu d’avenir, eux aussi en seraient privé.

« Je crois n’avoir jamais rien vu de plus beau que ta colère Sophia. »

Un sentiment pure, si brute, viscérale. Sa cruauté n’avait pour seule rivale que sa beauté. IL lève une main pour retenir celle de la patricienne occupé à ajuster sa chemise et la serre entre ses doigts froid avant de la tirer à lui dans un geste sans douceur.

« Tu joues un jeu dangereux, Sophia… mais c’est ce que j’ai toujours aimé le plus chez toi, ton absence de peur, ta cruauté et ta témérité. Aveugles sont ceux qui s’arrête à ta beauté quand ton plus grand trésor… » il tend l’autre main, tenant toujours le pommeau de sa canne mais tendant un doigt vers le cœur de la femme. Ici ? non. Il remonte, effleurant sa gorge offerte, sa mâchoire pour venir effleurer sa tempe et glisser une mèche de cheveux brune derrière l’oreille de cette déesse vivante. « … se trouve là. » Il secoue lentement la tête tout en soutenant son regard, serrant un peu plus sa main dans la sienne, durement. « J’aime mon frère, ça ne changera jamais. Mais il était aussi aveugle que les autres à ton sujet. Ils sont fou Sophia, tous fou… aucun ne voit ce que tu es vraiment. Ne change pas, s’il te plait, jamais. »

Il finit enfin par baiser les yeux, relâchant sa prise et vient embrasser chastement le dos de sa main, douce et parfumer, s’imprègne de sa chaleur un court instant puis redresse la tête, relâche totalement sa prise et se détourne de la souveraine des lieux.

« Qu’importe ton plan pour les archontes, tu as mon soutient. Tu sais ma loyauté envers toi, totalement infaillible. Demande et je viendrais, exige et j’exécuterais. » Il soupir. « Finalement, ne peut-être ne suis-je qu’un fou, moi aussi…. »
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  • Posté Dim 28 Fév - 18:02

    Message n°847 (20)

Un vague sourire, aussi triste qu’amusé, pinça les lèvres de la Wagner. Oui, Dérellion avait été un homme idéaliste, trop même, à toujours vouloir voir le meilleur chez les autres, à croire en un avenir meilleur et à l’éveil des consciences. Sophia avait toujours été très terre à terre, froidement logique, avec ses doctorats de mathématiques en poche. Mais c’était cela qu’elle avait le plus aimé chez lui, cette lumière rayonnante prête à étouffer l’ombre des autres. Avec son amour, elle l’avait toujours soutenu dans ses projets, mais au fond d’elle-même, Sophia n’avait jamais cru dans ses méthodes.

« Peut-être avait-il conscience d’être le seul assez courageux pour m’avoir comme femme. », rétorqua-t-elle d’un ton glacial, alors que l’aveu de ses intentions la rapprochait encore plus dangereusement de Vlad. Visiblement, elle avait touché une corde sensible qui avait transformé le serpent impassible en un dragon ardent comme la braise. « Tu n’en as encore rien vu. », souffla-t-elle en haussant un sourcil tandis qu’elle pouvait sentir sa poitrine pressée contre le torse du Welch. De sa beauté comme de sa colère, en fait. Une colère qui sommeillait en elle depuis trente ans, plus corrosive qu’un poison et plus patiente que l’eau qui dormait. Cette haine en elle l’avait poussée dans les retranchements les plus sombres de sa férocité, bâtissant derrière son masque de belle veuve éplorée, l’instrument de sa vengeance qui était aussi l’instrument du pouvoir des Wagner. La cruauté de la société l’avait rendue hypocrite pour retourner ses armes contre celle-ci.

Ce plan, à lui seul, était le pur reflet de l’intelligence et la fourberie de sa famille. Plusieurs générations avaient apporté leur pierre à cet édifice titanesque, un piège colossal pour ce système qu’ils avaient fini par détester. Son père le lui avait légué pour qu’elle le sublime et à présent elle allait y porter une touche finale grâce à l’œuvre de sa vie, et l’opportunité d’un Noël des plus étranges.

Toujours prisonnière de la poigne de Vlad, elle esquissa un sourire amusé en roulant des yeux. « La vie est un jeu dangereux, surtout pour ceux qui suivent les règles. Ils ont tous oublié qui m’a élevée… Et quel genre d’homme est mon père, sauf toi. », susurra-t-elle en lui offrant sans doutes là le premier compliment qu’elle ait pu lui adresser en trois décennies de chamailleries. Elle le fixa intensément, observant les détails de son visage, de ses yeux aussi effrayants qu’énigmatiques. Finalement, ils étaient tous les deux de la même sorte d’engeance. « On ne peut changer sa nature profonde… Dérellion… Je ne lui ai juste pas montré toute l’étendue de qui je suis. J’aimais sa lumière et il m’a rendue meilleure. » Il l’avait ouverte au monde, à l’humain, à la famille et à la maternité. Il l’avait rendue heureuse mais en la rendant meilleure, il avait aussi renforcé ses parts d’elle les plus noires.

Le rictus de Sophia s’agrandit au baiser de Vlad et à ses mots. Celle que l’on n’approchait jamais, cette harpie effrayante et cruelle adorait tout contrôler, à commencer par son petit monde. Vlad, un fou ? « Le plus fou d’entre tous. », confirma-t-elle en haussant les épaules. Que voulait-elle dire par là, elle n’en dirait pas davantage. « Quel dommage que tu n’as aucune curiosité pour mon plan. Ce n’est pas tous les jours que nous parlons de coup d’État. J’ai de belles surprises pour Pax Europa. L’une d’entre elles se nomme Métatron. » Métatron, le chat ? Certainement pas, mais elle n’allait pas en dévoiler plus. Mystérieuse et un sourire mauvais aux lèvres, elle raccompagna Vlad hors du bureau.

« Ne laissons pas Papa seul plus longtemps. Je vous laisse à tous les deux d’annoncer son identité à Isaac, s’il le désire. Je crois me souvenir de son vrai nom. Landry Isaac von Schönborn. », souffla-t-elle à son comparse dans le couloir.
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  • Posté Dim 28 Fév - 18:28

    Message n°848 (21)

Quelle sorcière. Une merveilleuse et vile sorcière. Tout ce qu’il aimait chez une femme et Sophia était la seule à se présenter avec ce visage. C’est quand il s’éloigne que Vlad vint à se demander à quel moment lui et Sophia était devenu si proche et même complice. Il n’avait pas rêver, n’est-ce pas ? C’était bien du désir qu’il avait vu dans les yeux sombre de sa belle-sœur… ? IL n’osait l’imaginer, si Dérellion avait vu cela, cela aurait donné naissance à une guerre sans merci et Samuel aurait fini par les atomiser tous les deux.

« Charmant nom pour le plan d’une fourbe veuve. »

Souffle-t-il sans un regard de plus pour sa divine muse. IL quitte la terrasse, claudiquant en appuie sur sa canne et retourne au salon où l’ambiance semblait déjà plus légère. Johan discutait vivement avec Isaac et Dyvan, sourire aux lèvres pendant que le vieux Samuel continuait de jouer du piano. Tout semblait revenu dans l’ordre, pourtant, Vlad ne comptait pas attendre plus longtemps, Sophia lui avait confier le soin d’annoncer la nouvelle à Delta, une tâche qu’il se sentait largement en mesure d’assumer.

« Isaac… ? » Il incline doucement la tête en guise de respect. « Je tenais à m’excuser pour ma méfiance envers vous. Je n’étais pas en droit de vous parler sur ce ton, ni de mettre en doute votre travail pour notre société. » IL glisse un regard vers Dyvan puis fixe à nouveau le phylarque. « Auriez-vous un instant à m’accorder ? Je me dois d’aborder un sujet sensible avec vous et ce, je le crains, dans les plus bref délais. Disons que le temps est comme un poison, je crains que plus nous le laissions filer , plus il en vient gangrène cette famille. »

« mon oncle ? tout va bien… ? » s’inquiète Dyvan.

Le dragon fait l’effort d’un maigre sourire, hochant la tête dans l’espoir de rassurer sa nièce et son fils qui le regard lui aussi, non sans se questionner.

« Oui, tout va bien. Profitez de l’apéritif. »
« Papa, je peux faire quelque chose ? tu sais, je suis là si… »
« Non. » lâche Vlad en levant une main avant de prendre un ton plus doux. « Ce sera à Isaac d’en parler avec vous s’il s’en sent l’envie, mais pour le moment, ce sera uniquement ente lui et moi. Monsieur, veuillez me suivre, je vous prie. »

Johan et Dyvan échange un regard très inquiet tout en haussant les épaules alors que le dragon se dirige vers la bibliothèque, autre lieu où il adorait veiller auprès de Samuel quand les insomnies venaient à frapper à leurs portes. Il referme la porte derrière Isaac avant de venir prendre place dans un fauteuil, désignant le second.

« Isaac… Samuel vous a fait comprendre que vous étiez une personnalité particulière de Pax, non pas à hauteur de votre image de phylarque, mais pas votre nom de naissance. » Il marque une pause, caressant la tête de dragon qui ornait sa canne. « Sophia et moi-même avons pris le temps d’en discuter, vous êtes sans doute conscient que nous avons découvert rapidement votre identité. Nous ne comptons pas vous cacher ce secret, cependant, une fois révélée, nous vous laissons le choix d’en disposer à votre guise. » Soupir. « Nous prenons cette situation très à cœur phylarque, parce qu’il s’avère que vous êtes lié à nos familles respective, de très près, nous ne pouvons pas ignorer cette affiliation qui, il y a longtemps, a eu un impact considérable sur nos vies. » Il inspire et darde son regard glaciale sur le phylarque avant d’annonce d’une voix lente. « Vous êtes né Landry Isaac von Schönborn, fils d’Arthur von Schönborn, ami de la lignée Welch et avant tout, meilleur ami de Dérellion Welch. » Il secoue la tête. « un peu avant sa mort, mon frère a remuer terre et ciel dans l’espoir de vous retrouver et de vous rendre à votre famille, Arthur était dévaster suite aux choix des archontes alors que vous étiez un enfant légitime et que vos parents avaient eu l’autorisation de vous concevoir. Vous n’auriez jamais dû être un spectre phylarque, vous comprenez… ? » Il relève le menton, pinçant les lèvres. « De plus, Dérellion et Arthur avait consentit à une nouvelle alliance familiale en… validant un futur mariage arrangé. Ce que je veux dire, monsieur, c’est que vous étiez destiné à épouser ma nièce dès l’instant où elle aurait en âge de le faire.»
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  • Posté Dim 28 Fév - 19:23

    Message n°849 (22)

L’ambiance au salon avait beau être plus détendue et festive grâce à la musique de Samuel et la bonne humeur de Johan – sans parler de l’absence du Dragon – Isaac ne pouvait s’empêcher d’être intérieurement sur ses gardes. Qu’est-ce qu’ils mijotaient, les deux citoyens les plus tordus de Pax Europa ? Et c’était quoi ces histoires de génome bien loti, d’ironie du sort et de Bosch ? Alors quand le duo infernal revint, le phylarque s’attendait à tout sauf à des excuses de Vlad Welch. Lui, s’excuser et devenir tout d’un coup si… Mielleux ? Alors ça, c’était quand même la meilleure de la soirée. Quoiqu’il tomba vite des nues, au vu de la suite. Oui, évidemment, c’était juste une entrée en la matière pour mieux faire passer une autre pilule, sans doutes pire.

Au vu de l’inquiétude de Dyvan et Johan, Isaac resta sur la défensive et observa le Dragon d’un œil méfiant, serrant entre ses doigts la fine main de son aimée. Le Spectre s’en sépara à contrecœur, se levant pour suivre l’ombre du saurien, ne sachant à quoi se résoudre ni à s’attendre concernant cette affaire privée. Le spectacle de la bibliothèque est un décor digne des films qu’il regardait enfant à l’Internat. Le genre d’endroit qu’il ne se serait jamais attendu à visiter mais qui immédiatement posait une atmosphère plus sereine. Il s’assit et observa son interlocuteur. Ils avaient découvert son identité, mais lui, le phylarque, ne savait même pas s’il désirait la connaître. Visiblement il devait vraiment être issu des hautes sphères, comme l’avait fait comprendre Abraham, pour que les Wagner aient pu se souvenir de ses parents et son existence ; et ce n’était pas pour le rassurer parce qu’il ne tenait pas spécialement en haute estime ce type de milieu.

Il ne sut si soudain c’était le sol qui commençait à trembler sous eux ou si c’était parce qu’il serrait les accoudoirs du fauteuil si fort qu’il en faisait trembler la structure, quoiqu’il en soit à mesure que Vlad lui énonçait la situation, Isaac fut pris de sueurs froides de plus en plus désagréables.

Landry Isaac von Schönborn.

Ces mots, ce nom, fut comme une droite en pleine gueule, une balle dans la tête, un marteau dans le crâne. Un écho lointain à ce qu’il croyait avoir oublié mais qui avait toujours été là, tapis au fond de son être. Des sons et des images, flous et déformées pour la plupart, lui revinrent à l’esprit, comme un douloureux retour de bâton. C’étaient des sourires, des bras aimants, des chansons d’un autre temps, un regard gris comme le sien et une chaleur réconfortante. Des choses que l’Internat avait banni de son être et de sa mémoire. Jusqu’à aujourd’hui.

Et Vlad n’en avait pas terminé de le torturer. Un mariage arrangé ? Avec Dyvan ? Avant même leur naissance ? On frôlait l’absurde et pire encore, un scénario monstrueux où en vérité l’amour n’avait même pas sa place. Les jointures du Spectre blanchissaient à vue d’œil, et ce n’était rien par rapport à sa mâchoire si contractée qu’il valait mieux ne pas lui donner envie de mordre, auquel cas Cerbère aurait été sans doutes très fier de son protégé.

« Vous avez encore quelque chose à ajouter à tout ce tableau ou je peux aller me jeter par la fenêtre maintenant ? », ironisa-t-il sans sourire pour autant. Baissant les yeux pour laisser son regard se perdre sur le tapis immense qui englobait la pièce, le phylarque eut l’air bien sombre. Il n’était ni déçu, ni enjoué, seulement accablé par la vérité.

« Que sont-ils devenus ? Mes parents. » Ce mot sonnait si étrangement à ses oreilles qu’il fit une grimace. « Et quel genre de personnes sont-ils ? » Étaient-ce des intriguant et des crapules dans le genre de Vlad et Samuel ? Schönborn, cela lui semblait familier, forcément… mais tout aussi inconnu au bataillon. Il n’aimait pas les mondanités mais à force de fréquenter les hauts étages de Pax Europa, il aurait dû en entendre parler. Isaac tiqua en se rappelant une chose : la Schönbornturm, une tour immense elle aussi, avec à son sommet un mythique château digne des contes de fées. Mais cela ne pouvait pas répondre à la question la plus importante à ses yeux : « Qu’est-ce qu’ils ont fait pour que je trinque à leur place ? » Le ton était dur, aussi douloureux qu’épris de colère. Qu’avaient-ils fait, pour que les Archontes s’amusent ainsi de son destin, l’arrachant à une vie de rêve (probablement) pour le plonger en enfer et aujourd’hui l’exhiber comme un phylarque ?
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  • Posté Dim 28 Fév - 19:50

    Message n°850 (23)

Vladimir aurait voulu apaiser Isaac mais il ignorait totalement comment s’y prendre parce qu’il ignorait tout de l’homme devant lui. IL reste impassible, comme à son habitude alors que le phylarque élève la voix, montre son mécontentement, son anxiété. Cette révélation était pire qu’un parpaing à l’arrière du crâne.

« Vos parents sont de loin les meilleurs personnes qu’il m’ait été donné de voir dans ma vie, monsieur. Arthur a toujours été un homme profondément bon et cette bonté était le ciment de son amitié avec Dérellion. Bien que j’avais pas le charme ni la douceur de mon frère, Arthur et son épouse m’ont accepté auprès d’eux et m’ont toujours respecté en connaissance de cause. » IL continue de fixer Isaac avant d’inspirer longuement. « Ils m’ont d’ailleurs gratifié du plus grand des honneurs en me confiant leur trésor le plus cher… vous. »

L’émotion lui échappe enfin, un froncement de sourcils non pas colérique mais triste. Le dragon était triste, comment rarement il se le permettait. IL baisse les yeux, observant le sol en silence avant d’avouer.

« Je suis votre parrain, Isaac. ET votre père est le parrain de Dyvan. »

Nouvelle annonce qui risquait bien d’achever le pauvre spectre. Pourtant, Vlad avait soufflé cela avec douceur, comme s’il tenait entre ses mains une pièce de verre plus fragile qu’une plume.

« J’étais présent à votre naissance, à vos trois premier anniversaires, je vous ai serré dans mes bras, câliner, cajolé et je vous ai même gâté au-delà de toute mesure. Vous étiez un enfant aimé, par votre famille, par les welch, par les wagner. Quant à votre famille… Votre père était archonte, phylarque. Il a eu le malheur de mettre le nez dans quelque chose qui le dépassait… trafique humain, entre autre chose salace qui aurait rendu fou n’importe qui ayant découvert ce secret. Il nous a mis dans la confidence Dérellion et moi et à notre façon, nous avons tous deux essayer de l’aider à renverser la balance… Mais on ne renverse pas les archontes aussi facilement, n’est-ce pas ? » il secoue la tête. « Votre père a été destitué de son rôle, humilié, détruit… et on lui a retiré son unique fils par sadisme, pour le punir. Dérellion a tenté tout ce qu’il pouvait pour vous récupérer, de mon côté j’en ai fait de même. En tant que parrain, j’avais des responsabilité envers vous. S’il arrivait quoi que ce soit à votre famille, j’avais pour devoir de vous élever comme mon fils. Les archontes m’en ont empêcher en vous envoyant à l’internat, ils n’auraient pas pris le risque que Dérellion et moi-même vous sauvions de votre infortuné destin… nous, où les wagner, d’ailleurs. »

Finalement, Vlad se relève lentement, en appuie sur sa canne et darde son regard sur son filleule.

« Votre père a tout perdu, mon frère est mort, et moi je suis au bord du précipice… » Il lève une main pour venir masser son front plisser par ces souvenirs douloureux. « J’ai failli à ma tâche Isaac, j’avais fait la promesse de toujours vous protéger et je n’y suis pas parvenu… je n’aurais pas l’audace de vous demander pardon pour cela car rien ne pourra jamais excuser qu’on vous ait arraché à votre famille, votre maison. Sachez juste que si vous passer voir Arthur au Néo-mobius… vous y trouverez quelques souvenirs de moi, à commencer par un vieux train avec lequel vous adoriez jouer. Je l’avais fait construire spécialement pour vous et je crois, sans me vanter, que ce cadeau avait fait mouche. « Il soupir à nouveau, se détournant du jeune homme pour ouvrir la porte de la pièce, lui libérant le passage. « Qu’importe votre choix, je vous demanderez juste de veillez sur ma nièce. Ne faites pas la même erreur que moi en sous-estimant nos ennemis et pour ce que cela vaut… je n’en reste pas moins présent, pour elle mais aussi pour vous. Vous trouverez toujours une oreille attentive chez les welch et même si ce n’est pas l’aide que vous espérez, nous serons là. Vous êtes notre famille Isaac, et jamais nous ne vous abandonnerons à votre sort. Maintenant, allez profiter de votre compagne, Samuel va finir par s’impatienter. »
Isaac Maxwell
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  • Posté Dim 28 Fév - 21:20

    Message n°851 (24)

Isaac avait beau avoir de l’humour, la suite de sa conversation avec le Dragon n’avait rien, mais absolument rien de drôle. Et pourtant il avait l’impression que c’était là une abominable plaisanterie. « Mon parrain ? … C’est une blague ? », laissa-t-il échapper tout haut en haussant un sourcil et en s’étouffant à moitié au passage. Le Dragon, son parrain ?! Il était vraiment temps pour lui de passer par cette foutue fenêtre. Elle l’attirait comme un phare en pleine nuit avec cet appel du vide et de la fin, parce que là, trop c’était trop.

Il observait Vlad à mesure qu’il l’entourait de souvenirs que tous deux auraient pu croire perdus à jamais, le visage penché sur le côté, avec le regard d’un animal au bord du précipice de la folie. Sa main droite était prise de spasmes, notamment son index comme s’il appuyait sur une gâchette invisible, quand son visage oscillait entre sourire et grimace. Filleul du dragon, promis à l’héritière de Sophia, fils d’un Archonte. Bordel de merde de nom de Dieu de sa race. Il ne savait pas encore si c’était une vie de rêve ou de cauchemar, en tous les cas ce devait être le genre de destin envié par beaucoup et très loin de la vie merdique d’un spectre. L’ombre au tableau de ce qui aurait dû être son enfance, c’était la corruption et la pourriture de Pax Europa. Évidemment. Celle-ci le poursuivait parce qu’elle était à présent son travail. Il en protégeait une partie et en nettoyait une autre selon les besoins des Archontes. Le trafic humain, c’était un écho qu’il ne connaissait que trop bien, dans toutes ces vies qu’il avait condamnées au lieu de les sauver.

Isaac se prit finalement la tête dans les mains, bien que cela ne l’empêcherait pas de revoir par flash tous ces visages qui d’ordinaire le hantaient la nuit. Dans un soupir, il cacha ses doigts dans ses cheveux sombres avant de lâcher piteusement : « Vous n’auriez rien pu faire, de toute façon. Pas contre une armée de Spectres. » Pire, résister aux spectres venant chercher la moisson du jour, c’était s’exposer à un séjour sommaire à l’hôpital, ou à un séjour définitif au cimetière. La peine de Vlad semblait réelle, et elle venait s’accumuler à toute cette ribambelles d’émotions ingérables pour Isaac. On lui avait appris toute sa vie à oublier et haïr sa famille, et voilà qu’à présent il venait de la retrouver. Et il ne savait pas quoi faire de cela. Il ne savait pas s’il voulait vraiment de ce cadeau-là. Quelque chose au fond de lui était soulagé, l’enfant intérieur qui avait eu peur pendant toutes ces années d’avoir été abandonné, d’avoir fait quelque chose de mal et de ne pas avoir été aimé.

« J’aimerais être seul pendant quelques minutes… s’il vous plait. », souffla-t-il en se détournant pour aller vers la fenêtre et observer tant son reflet que les néons de la ville. Il attendit d’être seul, les poings si serrés pour cacher ses tremblements, avant de se tordre en deux de douleur, les bras enroulés contre son ventre et se sentit tomber sur les genoux. Pourquoi la vérité faisait-elle si mal ? Pourquoi la lui avait-on donnée alors que cela était en train de saper toutes ses bases, toutes les fondations de son être ? Le phylarque sentit des larmes rouler le long de son visage crispé, et il resta là à sangloter le front contre la vitre, avec le sentiment que toutes ces horreurs de l’Internat, toutes ces horreurs qu’il avait faites, et qu’il avait refoulées, étaient en train de sortir de lui, un raz-de-marée balayant tout sur son passage. Il avait l’impression d’être à nouveau ce gamin terrorisé et seul, profondément seul et désemparé. Perdu dans un océan tempétueux sans rien à quoi s’accrocher… à part son amour pour Dyvan.

Il resta plusieurs instants ainsi, attendant que ses tremblements se calment, pour pouvoir sécher ses larmes et retrouver la force de se lever. Ce qu’il allait faire de ça ? En fait, pour le moment, il préférait ne même pas y penser. Alors, quand il sortit de la bibliothèque pour rejoindre tout le monde, ce fut avec une tête d’enterrement sur laquelle il plaqua un minable sourire.

« Bon ça y est, on peut enfin fêter Noël ? J’ai faim moi ! », s’exclama Samuel avec un regard pétillant et contagieux.

Bizarrement, cela remit du baume au cœur d’Isaac et en prenant place à côté de Dyvan, il prit sa petite main dans la sienne et lui glissa un baiser dans la naissance de son cou. « On parlera plus tard… Je t’aime Dyvan. » C'était la seule certitude qui lui restait.
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  • Posté Dim 28 Fév - 21:49

    Message n°852 (25)

Vlad n’avait vraiment pas les mots, il aurait voulu que Isaac soit de nouveau ce petit garçon joufflu qu’il prenait dans ses bras, aidait à marcher, avec qui il jouait. Mais il avait devant lui une machine à tuer, brisée qui ne savait pas quoi faire des informations offertes. Pire, il semblait regretter l’idée que le dragon puisse avoir un lien ave lui. Vlad se contenta d’un signe de tête compréhensif et quitta la pièce, laissant Isaac seul alors qu’il partit rejoindre le reste de sa famille. IL s’approcha furtivement de Sophia et glissa à son oreille, durement.

« Ignore quand et comment tu comptes agir, mais j’en suis. Ils l’ont brisé Sophia, jusqu’à l’âme. Je veux leur faire payer, tu entends ? par tous les moyens. »

Il ne dit rien de plus et s’installa à table, posant sa canne contre celle)ci alors que tout ce beau monde venait à l’appel chaleureux du patriarche, qui semblait être le seule à ne souffrir d’aucun mot du cœur. Johan prit place aux côté de sa tantine, face à son père et dyvan près de son grand père bien que restant à côté de son compagnon qu’elle accueillit avec un sourire. Elle n’osa pas le questionner sur la mine qu’il avait mais lui offrit un sourire tendre et radieux quand il embrassa sa gorge en lui susurrant des mots d’amour.

« Je t’aime bien plus encore, mon amour. »

La jeune femme planta ses yeux clairs dans ceux de son aimé, soutenant son regard avant de lever une main et caresser sa barbe sans se défaire d’un tendre sourire.

« Tu es magnifique, je pourrais te regarder pendant des heures… »
« Oh pitié prenez une chambre ! » râla Johan qui coupa sa cousine dans son élan. « bon, les cadeauuuuuux ! »

chantonna-t-il en fixant son grand père. Il se lève et prend les paquets qu’il avait acheté, en donnant un à Samuel (qui contenait un livre de solfège originale de Beethoven, une vraie merveille), à son père (une montre à gousset fait main chez un des derniers grands horloger d’europa), puis à Sophia (un bracelet d’or surmonter de quatre rubis, petits mais raffinés).

« Et moi ? »

Le toise dyan qui attendait son cadeau. Johan semble hésiter puis soupir, tendant un paquet à Dyvan qui s’empresse de l’ouvrir, dévoilant ce qui semblait être un galet blanc et lisse.

« Un caillou… ? »
« mais non, soit pas idiote ! »
« qu’est-ce que c’est alors… ? »

Johan lui prend l’objet des mains et l’effleure, allumant l’objet qui émet un petit son et une lumière turquoise.

« Tu ne peux pas te passer de ton océan… » souffle-t-il. « mais tu ne peux pas emmener ton holoprojecteur partout, alors je t’ai ai pris un miniature avec lequel tu peux écouter tes sons marins partout. »

Aussitôt le bruit des vagues, le clapotis de l’eau et le chant des baleines s’élèvent. Le visage de dyvan s’illumine de joie alors qu’elle se lève de sa chaise pour venir enlacer son cousin.

« Johan c’est magnifique, merci ! »
« bouarf, c’pas grand-chose hein, mais je sais que sans ça tu stresse facilement alors… »

IL sourit tout de même, timide. Il était terriblement chafouin mais savait toujours comment faire plaisir à sa cousine.

« Désolé Isaac, je ne savais pas que vous veniez alors j’ai pas cadeau pour vous… mais promis je me rattraperais ! »

Finalement Vlad imite son fils, déposant devant chacun un cadeau. Samuel était le seul à avoir une boite qui contenait un nouveau pommeau de chat, la tête d’un lynx qui feulait, les yeux remplacer par des pierres de lapis lazuli. Dyvan eu le droit à une enveloppe (à partager avec isaac) pour un séjour en Italie en bord de mer dans un SPA hors de prix, ce qui la fit bondir sur sa chaise en hurlant de joie. Il tendit une enveloppe à son fils qui l’ouvrit, découvrant avec fierté une place VIP avec son groupe de musique préféré puis finalement, il tendit une petite boite en velours vers Sophia, plongeant son regard dans le sien. Il ne dit pas un mot et se contenta de la laisser découvrir un somptueux pendentif en or qui s’ouvrit et dévoilait sur cache parti une photo ; à droit le portrait de dyvan, à gauche celui de Johan. Un cadeau ravissant pour celle qui avait une mère fantastique, même pour Johan. Un cadeau idéale venant d’un homme qui reconnaissait la vraie valeur du cœur de la femme qu’il aimait secrètement…
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