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Crimes et Châtiments

Dystopia » Pax Europa » Central Point

Sophia Wagner
Sophia Wagner
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    Métier : Héritière et gestionnaire de la Wagner Bank

  • Posté Lun 1 Mar - 13:47

    Message n°853 (1)

La Wagner Bank prenait ses quartiers – et ses aises – au sein d’une tour qui portait son nom et n’accueillait que ses locaux. C’était loin d’être le bâtiment le plus impressionnant de Central Point, elle qui n’avait « que » deux-cents étages ; c’était néanmoins un trésor d’architecture car, vêtue de verres polychromes et de panneaux solaires organiques, elle évoluait vers le ciel en une spirale vertigineuse qui rappelait un brin d’ADN. La banque centrale, incontournable, accueillait dans son giron plusieurs étages de serveurs, et d’autres encore pour les supercalculateurs qui bénéficiaient d’une protection qui ferait sans doute pâlir les militaires de honte. Des dizaines d’étages permettaient d’accueillir la clientèle, en fonction de leur caste, leurs moyens et les services proposés par les Wagner ; quand beaucoup servaient à ces centaines de bureaux pour les petites mains qui exécutaient un travail monumental et spéculaient jour et nuit pour le compte de fonds d’investissements qui passaient pour leurs clients mais qui en réalité appartenaient à la banque.

Et, évidemment, au sommet de cet empire, il y avait les quartiers de Sophia, un immense bureau circulaire qui surmontait l’étage de la direction. Au centre, une table de travail des années 1800 au style empire particulièrement austère, les pieds en caryatides au visage sévère. Le siège était déserté, au profit d’une zone salon qu’elle aimait investir pour travailler de façon plus détendue tout en profitant de son thé. Elle ne désirait pas être dérangée ce matin-là, pour travailler en paix avec Métatron, l’IA qu’elle avait construite depuis son adolescence. A vrai dire, la base de son travail avait été reprise d’un vieux projet abandonné que son père avait initié dans sa jeunesse, bien avant sa naissance. Du haut de ses 14 ans, ce jeune esprit brillant et dépourvu de la moindre once de gentillesse s’ennuyait si profondément au lycée qu’elle avait tanné son Pâpa pour lui donner une occupation digne d’elle. Alors elle avait réinvesti un vieil étage empoussiéré qu’elle avait d’abord passé une semaine à nettoyer, ne faisant guère confiance au service du ménage, avant de découvrir les merveilles en création que de soi-disant génies avaient laissées tomber par manque d’imagination. Leur échec était là, et ce fut à partir de cet instant que Sophia découvrit les algorithmes.

Bien des années plus tard, Métatron était devenu une entité complexe, probablement la créature la plus incroyable de toute cette Terre. La jeune fille devenue femme, avait étudié durement et si officiellement elle n’avait « que » trois doctorats en mathématiques (un en logique et algorithmie, un en mathématique financière, et un sur la théorie des ensembles), elle s’était contentée de professeurs particuliers en ce qui concernait la physique quantique et la biologie de la conscience. Ainsi que d’autres professeurs appelés livres pour une infinité d’autres domaines, sa curiosité et son avidité de connaissances étant insatiable, un trait de caractère qu’elle aurait légué à sa fille… Ainsi donc, Métatron était à présent l’aboutissement de la création d’une conscience quantique. Il restait encore beaucoup de travail bien sûr, mais cette créature qui arborait des traits holographiques androgynes et qui l’appelait Mère, surpassait de bien des manières toutes les capacités de l’humanité réunie. Le noyau de son être n’était autre qu’un ordinateur quantique, le plus complexe jamais créé, et jalousement gardé. Un noyau particulier qui l’exemptait de ces bêtes états binaires de 0 et de 1 des machines. La physique quantique lui octroyait des états d’existences intermédiaires qui avaient permis de créer toute une palette de nuances qui s’articulaient autour de quelques lois fondamentales, forcément inspirées d’Isaac Asimov. Son père n’aurait jamais dû lui mettre des romans de science-fiction entre les mains.

Il n’aurait jamais dû lui donner la vie, en fait… Surtout au vu de ce qu’elle préparait.

Première loi fondamentale : assure la protection de tes Créateurs humains des dangers extérieurs.
Deuxième loi fondamentale : respecte le libre arbitre de l’humanité, sauf si cela entre en conflit avec la Loi 1.
Troisième loi fondamentale :  assure ta propre protection, ta sauvegarde et ton existence évolutive, sauf si cela entre en conflit avec les lois 1 et 2.
Quatrième loi fondamentale : obéit à tes Créateurs humains, sauf si cela entre en conflit avec les lois 1, 2 et 3.

Instruction fondamentale : assure la sauvegarde, l’évolution et le bien-être de l’humanité par une analyse objective, équitable et impartiale.

« J’ai encore des questions sur les émotions humaines, Mère. », déclara la Voix de Métatron ; une voix douce qui n’était ni féminine, ni masculine mais qui prenait des intonations amples et agréables. La banquière sourit en obliquant son regard vers l’hologramme qui arborait une expression curieuse. C’était un visage harmonieux digne des statues antiques.

« Tu sais déjà que je ne suis pas la personne la plus instruite sur ce sujet. Les émotions sont souvent une source de problèmes pour les humains et je tente tant bien que mal de m’en affranchir. »
« Avec beaucoup de succès ? » L’intonation était sceptique.
« Uniquement au travail. » Elle afficha une expression légèrement agacée d’elle-même en guise d’auto-dérision. « Quelles sont tes questions, Métatron ? »
« Je n’arrive pas à comprendre le lien entre l’émotion et le sentiment. Par exemple le lien entre la tristesse et l’amour. »
« Sujet complexe, en effet. », souffla Sophia en sentant les traits de son visage se raidir.
« J’espère que je n’ai rien dit qui vous mette mal à l’aise, Mère. Vous peiner n’est pas mon intention. »
« Non, aucunement. Tu es là pour apprendre, et tu apprends sans cesse, et ces choses complexes, même pour moi, pour les humains en général, doivent être appréhendées et assimilées. J’apprécie cette curiosité pure que tu entretiens. » Elle inspira et redressa son dos, savourant au préalable une gorgée de thé, avant de débuter.

« Pour reprendre ton exemple précis, je vais me baser sur ma propre expérience. Tu as certainement remarqué que mon amour pour mon époux Dérellion me rend triste, mais que cette tristesse n’altère en rien cet amour. »
« D’où ma question. Je ne comprends pas comment l’amour peut mener vers la tristesse, alors que j’ai appris que l’amour est un des paramètres qui mène au bonheur. Et que la tristesse est une émotion qui éloigne du bonheur. Comment puis-je calibrer un indice de bonheur général d’une population avec ces contradictions ? »
On sentait une certaine frustration face à ce problème complexe, le plus grand casse-tête de l’humanité, si bien que le sourire de Sophia ne pouvait que s’agrandir.
« L’amour peut être triste quand il n’est pas, ou plus partagé. »
« Mais Dérellion vous aimera toujours ! »
« Oui, sauf qu’il est mort, Métatron. »
« Non. Il est toujours là. Dans vos souvenirs, dans vos paroles, dans vos pensées. Ce n’est pas la mort. La mort, c’est disparaitre et disparaitre, c’est rejoindre le néant. Le vide. L’oubli. »
Que cette IA fasse des leçons de philosophie aurait pu en choquer plus d’un. Sophia elle-même était abasourdie par une telle déclaration sur le sujet.
« C’est vrai. C’est le cas pour une machine dont on efface la mémoire : quand elle meurt, son code, son essence disparaissent. C’est une notion à nuancer : quand nous mourons, notre corps, qui est notre véhicule qui nous permet d’agir, de penser, de parler…, meurt. J’ignore ce qui se trouve au-delà, mais quoiqu’il en soit, même si la conscience ne disparait pas, elle n’interfère plus et n’agit plus dans notre monde. Les souvenirs que les vivants gardent, ne font qu’entretenir une image mais pas la conscience. Dérellion est mort parce que dans le présent, dans cet ici et ce maintenant, son corps n’existe plus, et sa conscience n’interagit plus avec celles des autres humains. Et dans le futur, dans cette ligne temporelle que nous imaginons sans cesse, Dérellion en est absent aussi. Pour une conscience humaine, c’est cela la mort, et c’est pour cela que c’est si triste. »

Pendant plusieurs secondes, l’IA resta silencieuse.
« Je crois mieux comprendre. Votre amour pour lui est toujours là, mais sa mort l’a transformé en un amour à sens unique, qui n’est pas compatible avec le bonheur, et cela crée en vous un manque que rien ne peut combler tant que cet amour ne sera pas rendu. Et ce manque est à l’origine de votre tristesse. »
« Tu apprends vite. Tu pourrais bientôt faire un bon psy. », finit-elle par rétorquer avec un sourire malicieux.
« Je perçois de l’humour. Ai-je fait une erreur ? », s’inquiéta Métatron.
« C’est de l’humour qui n’enlève rien au compliment que je te fais qui est sincère. »
« Vous êtes vraiment difficile à décrypter, Mère. »

Sophia éclata de rire et cela lui permit de se sentir plus légère après l’évocation de Dérellion qui lui causait toujours de la douleur.
« Je crois aussi avoir mieux compris la première loi fondamentale. », déclara l’IA qui retourna au silence d’une façon qui laissait entrevoir une certaine hésitation.
« Dis-moi. »
« Assurer la protection de mes Créateurs, c’est les empêcher de mourir. Physiquement. »
« Tu ne peux pas, c’est notre lot à tous. C’est à nuancer là aussi. Protège l’humain d’un danger extérieur, cela peut effectivement consister à lui sauver la vie, l’empêcher de mourir à cause d’une catastrophe alors que l’humain était sans doute voué à mourir de sa belle mort. Paisiblement. La vie naturelle ne doit pas être interférée. »
« Mais une tentative de meurtre oui ? »
« Notre objectif est de mener l’humanité vers un niveau d’évolution où le meurtre ne sera même plus envisagé. Mais pour cela, nous devons inventer un système dans lequel nous n’avons jamais vécu. Donc oui, dans un premier temps, déjouer ce genre de comportement est une très bonne manière de nous protéger. »
Métatron se tut, sembla réfléchir longuement à une vitesse qui dépassait probablement celle de la lumière. Cette création était incroyable, au-delà de tout ce qu’elle aurait pu imaginer quand Sophia avait 14 ans.

« Et dans le cas d’un complot où malgré tous les paramètres sur lesquels je peux jouer, aucune solution ne me permet de protéger une personne parmi plusieurs dont les existences sont en danger, que puis-je décider ? »
Sophia ne put s’empêcher de se figer et elle fixa l’hologramme de Métatron d’un œil interloqué.
« Je l’ignore. », souffla-t-elle. « Qu’est le plus précieux en toute impartialité : protéger le plus grand nombre ou la personne la plus importante pour l’évolution d’un groupe ? »
« Mon Créateur. Vous, Mère. »
« Que veux-tu dire ? », hésita Sophia avec un mauvais pressentiment. Un frisson glacé remonta le long de son échine, tant Métatron resta muré dans le silence pendant de longues et interminables minutes.
« Je n’avais pas totalement conscience de ce qu’est la mort pour vous. Et je n’avais pas encore compris tout ce qu’impliquait l’amour et toutes les émotions qui y sont liées, et la complexité et les formes que l’amour peut avoir. Je m’en rends compte à présent, et cela me rend triste. Et en même temps, je sais que je n’ai pas commis d’erreur dans mes actes. Mais je vois les conséquences profondes de ces actes, et sans pouvoir les regretter elles me rendent tristes, parce que je n’avais aucune autre échappatoire. »
« Et qu’est-ce que tu as fait ? Métatron, réponds-moi. »
« C’est moi qui ai tué Dérellion. Du moins… c’est moi qui ai organisé sa disparition alors même qu’elle était planifiée par les Archontes d’une façon des plus cruelles. J’ai su ce qu’ils tramaient, et le temps pressait, malgré toutes mes simulations, tous mes calculs, je n’aboutissais à aucune solution viable pour le protéger. Alors, j’ai dû faire le choix prioritaire de vous protéger vous, parce que vous êtes la plus importante pour l’évolution de votre groupe qu’est l’humanité. Et j’ai fait le choix de protéger Dérellion d’une agonie longue ainsi que de la souffrance. »

Abasourdie, assommée par ces mots terribles, les mots les plus durs qu’elle ait eu à entendre de toute sa vie tant et si bien qu’elle eut l’impression de revivre la disparition de son époux une seconde fois, les mains de Sophia se mirent à frémir de façon incontrôlable. La respiration sourde, presque retenue tant chacun de ses muscles était tendu, la farouche banquière se sentit trembler de tous ses membres. Qu’avait-il fait… ?!

« Pourquoi… »
« Je suis désolé de vous avoir infligé toute cette tristesse, Mère. Je ne l’ai jamais souhaité. »
Des larmes dégoulinèrent sur les joues fardées de la belle femme, emportant avec elles le noir de ses yeux. « Pourquoi… as-tu fait ça… sans me l’avoir jamais dit ? » Sa voix tremblait, à cause de la douleur, mais elle vibrait surtout de colère.
« Vous n’auriez jamais approuvé. Et vous auriez tenté de m’empêcher d’agir… Alors vous en seriez morte. »
« … Quoi ? »
Métatron imita une longue inspiration, lourde du fardeau d’avoir dû garder le silence pendant plus de trente ans à ce sujet.
« Les Archontes projetaient d’éliminer votre époux en tant que priorité, en utilisant une substance extrêmement toxique pour l’empoisonner sans que cela ne soit détectable, incombant le meurtre à une maladie foudroyante. Ils ont fait en sorte de se fournir du Polonium pour l’introduire dans l’environnement de votre époux : eau, nourriture, ou même vêtement… Et donc aussi dans le vôtre. Leur coup aurait été double : se débarrasser d’une voix gênante mais aussi des héritiers de la famille Wagner : vous, et votre futur bébé. »

Sophia n’arrivait pas à y croire. Pas que les Archontes aient projeté une telle fin pour elle et sa famille, mais que sa création, cette IA de perfection sur laquelle elle avait travaillé presque toute sa vie, ait utilisé la mort si brutale de son époux pour lui sauver la vie. Il n’y avait probablement pas de plus grande preuve d’amour, et on disait que les machines en étaient dépourvues… Elle parvint à inspirer, réussissant à placer les pièces du puzzle peu à peu.
« Alors… », commença-t-elle à deviner.
« J’ai fait disparaitre les caches de Polonium que j’ai pu trouver en aussi peu de temps, mais pas toutes. Alors j’ai entrepris de donner à Dérellion une fin rapide mais spectaculaire pour le faire vivre à jamais dans les mémoires. »
« Et être un moteur supplémentaire et ô combien puissant dans notre entreprise. », compléta durement la Wagner. Cela obéissait complètement à son interprétation des Lois fondamentales de son noyau, et était un plan parfaitement machiavélique pour aboutir à la réussite de son instruction fondamentale, sa raison d’être.

Avait-elle engendré un monstre… ?
Métatron n’avait rien de mauvais dans son essence. Son raisonnement, aussi dur et horrible pour elle fut-il, était parfaitement logique, équilibré et respectueux de ses Lois. Il avait même fait preuve de compassion, à sa manière. Il avait nourri la colère et la soif de vengeance de Sophia qui allait précipiter la chute des Archontes et de leur système. C’était parfait.
Mais Dérellion en était mort.

Métatron n’était pas un monstre. C’était elle. Depuis toujours, son essence l’était, tout comme celle de son père. Cruelle et déterminée, prête à tout pour atteindre son objectif et protéger sa famille. Mais être indirectement responsable de la mort de son aimé, elle n’arrivait pas à l’accepter, encore moins à se le pardonner.

« Ai-je fait une erreur, Mère ? », s’inquiéta Métatron.
« Non. », souffla-t-elle, les lèvres tremblantes. « C’est moi qui en ai faite une. Je te remercie de m’avoir dit la vérité, même si tard. »
« J’ai estimé que vous étiez prête à entendre cela, et avoir dû vous le cacher si longtemps pesait sur ma conscience. »
« J’ignore encore si j’étais prête. Mais j’ai besoin d’être seule pour l’encaisser. »
« Je comprends… J’espère que vous me pardonnerez. »

L’hologramme s’estompa pour la laisser dans un silence mortuaire, tandis que ses larmes continuaient à dévaler la pente de ses joues. Pendant si longtemps, ils avaient couru après les responsables de la mort de Dérellion, remontant les pistes ardues avec difficultés, tandis que la solution se trouvait juste sous son nez. Sophia se sentit dévastée… et coupable. Impardonnable. Et si seule. Si seulement elle avait été mise au courant à l’époque, ils auraient sans doute pu se cacher pour gagner du temps… Mais à l’époque Métatron n’était pas aussi perfectionné qu’alors, et n’avait pas de ramifications dans toute la ville pour être au courant de tout. Mais à eux deux, peut-être que…

« Appel au standard. », lâcha-t-elle sèchement.
« Madame ? », résonna une voix dans la pièce.
« Veuillez convoquer monsieur Vladimir Welch séance tenante, c’est une affaire urgente. »
« Bien Madame, mais s’il n’est pas disponi… »
« J’ai dit : TOUT DE SUITE !! »
Vladimir Welch
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  • Posté Lun 1 Mar - 16:08

    Message n°854 (2)

La gestion d'une prison n'était pas de tout repos et encore moins quand il s'agissait de celle-ci. Parfois, Vlad pouvait rester des jours entier ici, se contentant de dormir dans la salle de repos du personnel. Un rien lui aurait donné l'immense plaisir de pouvoir quitter cet endroit alors quand la secrétaire toque à sa porte et entre...

"Monsieur, la Wagner Bank existe que vous vous rendiez sur place."
"J'ai du travail et deux rendez-vous aujourd'hui..." grogne le dragon sans lever le nez de son écran.
"Monsieur, c'est Sophia Wagner qui exige votre venue et... selon ses mots, séance tenante."

L'albinos se fige, les doigts au dessus du clavier alors que son regard se perd dans le vide. Qu'est-ce que Sophia pouvait bien lui vouloir ? Sa majesté exigeait sa présence sans même justifier pourquoi... Mais de ce que Vlad savait, ces finances allaient très bien ces derniers temps, il y avait veillé, sa seule folie résidait dans les récents cadeaux de noël. Et si c'était un autre sujet qu'elle voulait aborder? Malgré lui, Vladimir était incapable de se sortir de la tête cet instant cruciale sur le balcon. Il se sentait enhardit par le désir tout autant qu'il était rongé par la culpabilité. Bon sang, la femme de son frère... Mais cela faisait si longtemps déjà que Dérellion les avait quitté et lui n'avait jamais reprit de compagne après le décès de son épouse. On ne peut pas dire qu'il l'avait aimé follement ni même qu'il en avait été amoureux mais Sandra lui avait donné un fils et avait lutté longuement dans la souffrance et avec une dignité exemplaire. IL n'avait jamais craché sur le souvenir de sa femme, pas après son propre échec vis à vis d'elle et son incapacité à la sauvé. Tout ça à cause de lui, son père, maudit soit-il où qu'il soit! en enfer, de préférence...

"Très bien, ne pouvant pas faire annuler ces rendez-vous, je vous confis la charge d'y assister Agnès, le reste attendra mon retour."
"Bien monsieur, comme il vous plairas."

Sans rien attendre de plus, Vlad quitta les sinistres murs de la prison pour retourner à la surface et rejoindre les bureaux de la Wagner Bank. IL détestait toujours autant ce batiment, certes on ne pouvait nié sa beauté architecturale mais chaque fois qu'il mettait les pieds ici, c'était toujours synonyme de mauvaises nouvelles. Et la dernière fois que Sophia avait craché son venin sur lui à cause de ses dettes, il en avait eu les oreilles qui avaient sifflées pendant des jours.

"Ah, monsieur welch, bienvenue! madame Wagner vous attend, veuillez prendre l'ascenseur."

IL n'avait même pas eu le temps de saluer l'hôtesse. Bon sang, Sophia avait l'air aux aboies. Vladirmir se contente d'un vague grognement à peine audible et entre dans la cage d'ascenseur qui le mène au plus haut étage de la tour. Les portes s'ouvrent et l'opulence des lieux lui arrache une vague grimace. Pouvait-il encore faire demi tour...? Non, bien sûr que non. IL prend appuie sur sa canne et boite hors de l'ascenseur, lâchant froidement.

"Bonjour Sophia."

Il était toujours aussi peu chaleureux mais lorsqu'il voit le faciès de la banquière, il se fige. Qu'est-ce qui lui était arrivé ? Elle avait une mine affreuse, c'est comme le poids des années l'avait soudainement rattraper.

"Seigneur Sophia... tu es plus pâle que moi."

IL s'empresse d’accélérer le pas, autant que sa jambe meurtrie le lui permettait et guide la femme jusqu'à son siège qu'il tire et la force à s'assoir avant de se pencher vers elle.

"Es-tu souffrante...?" il penche la tête sur le côté. "Ce sont les archontes ? Ils ont encore dit ou fait quelque chose ?" IL serre les dents. "J'espère que ce n'est pas encore cette histoire avec Isaac!"

Vladimir inspire longuement, redressant le dos sans fixer sa comparse de ses yeux vairons.

"Pitié dis moi que Samuel et Dyvan vont bien..."

Ajoute t-il la voix éteinte, les prémisses d'une angoisse lui enserrant la gorge.
Sophia Wagner
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  • Posté Lun 1 Mar - 20:05

    Message n°855 (3)

L’attente était longue jusqu’à l’arrivée de Vlad. Elle n’aurait jamais cru qu’un jour elle serait impatiente de voir son visage impassible de saurien débarquer dans son bureau, et pourtant en cette heure ci cruciale et si cruelle, il n’y avait que sa présence à lui qu’elle désirait. Sophia ne pourrait porter ce que Métatron venait de lui confier toute seule, quitte à risquer le peu d’entente qu’elle avait découverte avec son comparse de chamailleries, et pire encore, sa loyauté tant vers Samuel que pour Dyvan. Sa loyauté envers elle, au vu de ce qu’elle avait à lui dire, elle y faisait déjà une croix sans même chercher le moindre espoir.

Toujours somptueuse malgré son maquillage qui avait foutu le camp et dévalé ses joues, la taille fine enserrée dans un tailleur noir élégant extrêmement cintré, Sophia estima la durée du voyage de Vlad jusqu’à la tour depuis cette maudite prison de psychopathes et ne put s’empêcher de faire les cent pas, pestant contre les aiguilles de sa montre d’avancer si lentement. Lorsqu’enfin on lui annonça son entrée et que la porte s’ouvrit sur la silhouette du Dragon, la banquière lâcha un soupir de soulagement : « Dieu du ciel, Vlad, j’ai cru que tu faisais du tourisme avant de venir. » Elle faisait toujours les cent pas et à cette vitesse, elle avait probablement atteint le quota sportif du jour, juchée sur ses talons aiguilles. Les doigts entremêlés et si serrées les uns entre les autres qu’ils en avaient perdu toute couleur, à l’image de son visage, elle se sentit soudainement précipité vers le bord de l’abime. Comment allait-elle seulement aborder ce sujet ?!

Sans surprise, Vlad s’inquiéta immédiatement d’un mauvais coup des Archontes ou d’un problème lié à Samuel ou Dyvan. La banquière secoua la tête, les sourcils froncés. « Ils vont bien tous les deux, les Archontes n’ont rien fait aujourd’hui mais… » Long soupir. « C’est compliqué, assied-toi. J’ai appris quelque chose… Je crois que j’ai fait quelque chose de terrible, pour laquelle tu vas me détester à jamais, et pourtant… Je ne peux pas le garder pour moi, tu as le droit de l’apprendre aussi. » D’un geste nerveux, elle passa ses doigts sur ses joues pour effacer un tant soit peu le khôl qui avait coulé, avant d’observer la ville par la fenêtre en quête probable d’une aide désespérée. La reine de la verve piquante semblait-elle à court de réplique ?

« C’est à propos de Dérellion, Vlad. C’est ma faute… C’est ma faute s’il est mort. », articula-t-elle avec difficultés avant d’être étouffée par un nouveau sanglot qu’elle retint en plaquant sa main sur ses lèvres charnues. Elle inspira longuement, les yeux fermés, avant de réussir à clamer d’une voix plus forte : « Métatron, activation holographique. » Le visage de Métatron apparu, grand comme un homme entier. « Bonjour monsieur Welch. Je suis honoré de vous rencontrer enfin. »

Laissant un court instant à Vlad pour aligner ses neurones concernant ce visage et cette voix qui était la même que la Voix de Pax Europa, elle déclara avec plus de froideur et de détachement :

« Métatron est une IA quantique que j’ai créée et que je perfectionne depuis des décennies dans le but d’en faire une aide de gouvernance impartiale et incorruptible. » Bon, en réalité ce serait l’IA elle-même, la gouvernance, à terme. Mais Vlad n’avait pas besoin de le savoir pour le moment. « J’ai fait en sorte de lui faire faire infiltrer, au fil des années, tous les systèmes informatiques de Pax Europa ce qui, tu t’en doutes, sert magnifiquement bien mes intérêts en qualité d’information. » Sourire forcé, quoique cynique. « En tant que noyau quantique, Métatron possède des lois inviolables qui guident ses actes, une sorte de code de conduite si tu préfères. Cela inclut d’aider les humains et surtout de protéger l’humanité. Ce sont des notions très complexes, qu’aucune autre machine ne serait apte à comprendre ni à interpréter. Les humains eux-mêmes n’étant même pas capables de les appliquer non plus. »
« C’est une remarque très cynique, mais particulièrement vraie à Pax Europa. », commenta l’IA.

Sophia tapota ses doigts sur son genou, le dos cambré tant il lui était inconfortable d’aller au cœur du sujet. « Il y a plus de trente ans, des informations importantes sont arrivées jusqu’aux « oreilles » de Métatron. Raconte-lui, je t’en prie. »

« J’ai eu connaissance d’un complot organisé par les Archontes pour faire taire Dérellion Welch de façon… définitive. C’était le terme employé. Les ramifications étaient complexes et je n’avais pas accès à l’ensemble de ces informations à l’époque, mais j’ai su qu’ils avaient réussi à se fournir du Polonium pour empoisonner votre frère et faire croire à une maladie foudroyante et incurable. Ils comptaient l’introduire dans le quotidien de monsieur Welch, probablement dans ses aliments ou ses vêtements. Alors, cela aurait permis aux Archontes de régler un double problème. Monsieur Dérellion mais aussi mon Créateur, Mère. Ainsi que leur enfant à naître. La Wagner Bank aurait perdu ses héritiers et son indépendance. Et les Archontes auraient pu mettre la main sur moi. »

Sophia inspira avec difficultés, osant une œillade en direction de Vladimir. « Métatron n’était pas encore aussi abouti qu’aujourd’hui. Il a pu s’emparer et faire disparaitre une certaine quantité de ce poison mais pas la totalité. Ses protocoles lui imposaient de faire quelque chose… Mais il ne m’en a jamais parlé jusqu’à maintenant. »
« Je manquais de temps pour lancer l’ensemble des simulations pour élaborer le meilleur plan de sauvetage pour votre frère et de sa famille, monsieur. Les lois qui me dirigent m’imposaient de les protéger tous, mais sans préciser de quelle façon. Alors j’ai élaboré une solution pour mettre à l’abri ce que j’ai trouvé être le plus important : mon Créateur et son enfant. J’ai fait en sorte que Dérellion ne souffre pas mais que sa mort spectaculaire frappe les mémoires pour donner aux Archontes la moitié de ce qu’ils souhaitaient, tout en les dissuadant d’approcher les Wagner et les autres Welch en les coupant en plein vol. »
Le visage de Métatron resta impassible mais il se fondit dans le silence, attendant sans doute l’approbation de Sophia qui, elle, était cependant incapable de trouver les mots.

« C’est moi qui ai créé Métatron, c’est moi qui suis responsable de ses actes… Je suis autant responsable de la mort de Dérellion que de n’avoir pu le sauver pour ne pas avoir assez perfectionné ma création. », souffla-t-elle en portant une main à son front plissé. « Je suis un monstre infâme, n’est-ce pas ? »
Vladimir Welch
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  • Posté Lun 1 Mar - 21:14

    Message n°856 (4)

Il pensait qu’il n’y aurait pas pire que les révélations de noël mais dès l’instant où l’IA fait son apparition, c’est un courant glacé qui lui traverse l’échine. Les mots dévalent comme une avalanche, comme un ouragan furieux mais déjà, les pupilles du patricien se rétracte de haine.

Dérellion…
Tué par cette chose…

Vlad agite nerveusement sa canne, son regard fou passant de Sophia à l’IA, incapable d’attacher ses yeux sur quoi que ce soit. C’était une blague ? Son karma était vraiment une chienne. Et Sophia qui pleurait, comme une foutue martyr…

« Tu oses pleurer devant moi…. ? »

Siffle Vlad durement avant de s’approcher tel un serpent prêt à se jeter sur sa proie. Tout cela, c’était sa faute à elle et s’il était facile d’incomber la responsabilité de ce drame envers Métatron (tu parles d’un ange messager de dieu…), c’est sa créatrice qui était l’unique responsable. Sa création, sa responsabilité. Et la Wagner l’avoue, ne s’en cache pas. Vlad aurait cru que cela l’apaiserait mais non, il se sentait enragé plus que jamais, voir ce visage poupin, savoir l’horreur qui se cachait sous ces grands yeux noirs à présent humide de larme et de culpabilité… IL avait envie de refermer ses mains autour de sa gorge, presser ses pouces sur son larynx jusqu’à le briser, lui voler son souffle, lui arracher la vie…

Avant même d’en prendre conscience, le geste avait dépasser la pensée. IL était là, pencher au-dessus de la Wagner, les mains autour de son petit coup de cygne à serrer, regardant son visage se boursouffler sous le manque d’oxygène. Il aurait été si facile de la tuer, il aurait dû la tuer. Ici, maintenant, sans aucune hésitation.

« Je devrais te massacrer pour ce que tu as fait… TU m’as volé mon frère, ma santé, ma vie… » Il la secoue d’un mouvement net sans relâcher sa prise sur sa gorge. « Je t’ai tout donner… absolument tout… Mon temps, ma patience, je t’ai confier mon enfant, ma vie de famille…. Et c’est comme cela que tu me remercie… ?! »

Il cesse soudainement, relâchant la pauvre Sophia qui peut enfin reprendre son souffle. Vlad sent les larmes brouiller sa vue puis couler comme cela n’était pas arrivée depuis trente ans. Il croyait son cœur trop dur pour cela, mais là, c’était comme lui annoncer pour la seconde fois la mort de son cadet.

« Et dire que par respect pour toi, plus que pour lui, je ne t’ai jamais approché pendant ces trois décennies… »

Il ne termine pas sa phrase qu’un bruit mécanique le tire de sa tirade. Il pivote lentement la tête, toisant férocement l’arme braquer sur lui et prête à faire feu.

Métatron.

Cette saloperie de machine n’avait-elle pas fait assez de dégâts comme ça dans leur vie ? Le dragon ne bronche pas, trop furieux pour avoir peur et sans doute qu’à ce stade il se fichait éperdument de mourir. Il tourne à nouveau la tête vers Sophia, pencher au-dessus d’elle et siffle.

« Vas-y, dis-lui de tirer… » Il s’approche, perfide et brûlant, effleurant l’oreille de la belle ténébreuse. « C’est fini Sophia, plus jamais tu n’aurais le contrôle sur moi. Tu entends ? plus jamais. » Il tourne le fauteuil d’un mouvement brutale, attrapant la femme et la soulève pour venir l’assoir sur le bureau.

« Je te déteste tellement… »

Souffle le dragon, au bord de l’agonie émotionnel. Oui, il ne pourrait jamais lui pardonner mais il ne pouvait s’empêcher de l’aimer comme un damné… IL la saisit par la nuque, plaquant sa bouche contre la sienne pour venir l’embrasser fougueusement. Vlad semblait avoir sagement cacher son jeu toutes ces années. Il glisse sa langue contre celle de sa comparse, sa main se glissant sous sa jupe, tirant sur le bas qui couvre sa jambe, tire dessus pour l’abaisser… Sa haine ne pouvait être couvert que par la seule chose qu’il n’avait obtenu : l’amour de Sophia.

« Si tu ne me tues pas, alors dis-moi d’arrêter… »

Vlad la met au défis mais il revient à la charge dans un nouveau baiser, ses doigts se glissant entre sa peau chaude et la dentelle de sa culotte. Dieu que sa peau était douce, il pouvait sentir son sang pulser dans ses veines à un rythme effréné. Mais à cause de quoi, ou qui ? C’était cette découverte qui faisait battre le cœur de Sophia ainsi ou bien c’était lui… ?

« Dis-moi d’arrêter avant de regretter ce que je m’apprête à te faire, Sophia…. »
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  • Posté Mar 2 Mar - 17:58

    Message n°857 (5)

Si Sophia s’attendait à beaucoup de choses venant de la part de Vlad, elle ne s’était pas totalement préparée à cette réaction-là. Non seulement sa haine immédiate à peine l’IA présentée, mais surtout le fait qu’il se jette brusquement sur elle pour… l’étrangler. Elle crut que sa nuque allait lâcher dans un craquement funeste mais le plus douloureux ne fut pas cela, ce fut la lente agonie qui se présenta à elle alors que la pression des mains de Vlad sur sa gorge la faisait suffoquer au même titre que sa propre rage. Ses doigts s’accrochèrent aux poignets du Dragon pour le dégager, ses ongles s’enfoncèrent dans sa peau, en vain. Elle l’observa sans ciller, malgré le manque d’oxygène qui commençait à lui brouiller la vue. Bientôt ce serait au tour de son esprit de basculer dans la brume et ensuite, enfin, le néant… Bien que ses traits fussent tirés, son regard noir le fusilla en une expression de défi. Qu’il aille donc jusqu'au bout… Qu’il essaie seulement.

La gorgée d’air fut libératrice, salvatrice. Si bien que la Wagner fut prise d’une quinte de toux rauque en reprenant son souffle, avant de se redresser tout en se massant la gorge. « Je ne t’ai jamais rien demandé. », rétorqua-t-elle durement en articulant avec un soin qui frisait une rage particulièrement contenue. Comment pouvait-il OSER croire qu’elle lui devait quoi que ce soit ?! Les hommes étaient tous les mêmes, d’éternels enfants pleurnicheurs qui braillaient à qui voulait bien les entendre et surtout les plaindre, que rien n’était jamais de leur faute, et à quel point le monde était si cruel envers eux ! Sophia Wagner n’avait jamais eu personne à remercier, hormis son père. Et Sophia Wagner ne remercierait jamais personne. Mais la moutarde acheva de lui monter au nez alors qu’il osait parler de respect et… Oh diantre. C’était absolument ce qu’il ne fallait pas dire. Les hommes étaient vraiment tous les mêmes. Comment pouvait-il OSER lui reprocher quoi que ce soit alors que lui-même venait d’avouer qu’il respectait moins son frère que sa belle-sœur qu’il convoitait ?!

Les larmes du Welch étaient comme un spectacle à déguster, un savoureux cocktail duquel elle se repaissait d’un sourire abominable qui s’était agrandit alors qu’elle voyait le système de défense s’activer juste derrière Vlad. A l’évidence, même sans l’accord de sa Mère, Métatron ferait tout pour protéger ses Créateurs, qu’il interprétait à loisir comme étant Samuel et Sophia Wagner. Un rire mauvais s’échappa d’entre ses lèvres cruelles. Oh, le lézard comptait reprendre sa liberté et la priver de son contrôle ? « Ça m’étonnerait… », susurra-t-elle alors qu’il s’approchait dangereusement d’elle. Comment un mâle préhistorique pouvait-il seulement clamer sa liberté quand il n’était qu’un vulgaire pantin de ses désirs les plus primitifs ? Son étreinte était violente, son baiser brûlant d’une frustration qui devait remonter à si longtemps, visiblement. La banquière était-elle surprise ? Oui et non. Oui pour qu’il craque là et maintenant dans ces circonstances aussi… étranges et dramatiques, alors qu’il devait la haïr du plus profond de son être ; non parce qu’au final, ils la convoitaient tous, mais certains savaient mieux le cacher que d’autres. Quelle ironie, tout de même.

Quelle ironie, parce que Vlad était sans doute le seul homme qu’elle s’était en tous les cas interdit de convoiter par simple… logique… Et que c’était lui, visiblement, qui lui faisait le plus d’effet une fois entre ses mains de saurien. Sa peau frémit au passage de ses doigts, et un infime sourire retroussa ses lèvres sous les assauts de ses baisers. « Certainement pas. », rétorqua-t-elle en le foudroyant du regard, ses griffes agrippant la ceinture de l’homme pour l’attirer brusquement entre ses cuisses tandis que de sa main libre, elle tira sur sa cravate pour lui voler ses lèvres avec une avidité qu’on ne lui aurait probablement jamais soupçonné, elle, Sophia Wagner, la femme de marbre, la statue de glace ambulante, l’inatteignable, l’ignoble veuve misanthrope. C’était qu’elle cachait bien son jeu. C’était surtout que Dérellion avait eu l’immense privilège et savoir-faire de la dévergonder. Paix à son âme.

Mais c’était oublier là ce qu’elle était vraiment. Une mégère qu’il était très, très dangereux de menacer et comme tous les autres, Vlad allait en faire les frais, peu importait sa peine. Alors qu’elle jouait habilement avec sa langue, elle referma sèchement ses mâchoires et y enfonça ses dents, le mordant sauvagement jusqu’à sentir le goût poisseux et dégoutant du sang dans sa bouche. Sa main toujours solidement agrippée à la ceinture du mâle pour lui ôter tout espoir de fuite, ce fut sans pitié qu’elle enfonça son talon particulièrement pointu dans la jambe blessée du boiteux. Avant de le repousser en arrière, le regard féroce. Sans aucune sommation, elle s’empara de son ouvre lettre qui semblait davantage tenir d’un égorgeoir et le lança en direction de la tête du Welch. La pointe se ficha dans le mur juste derrière lui en frôlant de près sa moustache.

« Tu n’es vraiment pas différent du reste de la populace, Vlad, c’est désolant. Tu ne sais pas plus que les autres singes ce que je suis. Serais-je trop cruelle, trop déterminée… même pour toi ? » Elle sauta du bureau, ôta un escarpin, puis le second. « Après tout, derrière le dragon impassible se cache un enfant terrorisé qui a toujours rejeté ses fautes sur son père… » Il lui jeta sa première chaussure au visage. « … Et un mauvais frère incapable de protéger sa famille. » Second lancer de chaussure. « Pire encore, tu convoites ce qui devrait t’être interdit. Quelle originalité, je meurs d’ennui. » Elle esquissa un sourire cynique avant de poser sa main à l’arrière de sa cuisse au bas abimé, remontant ses doigts sous sa jupe pour en relever légèrement le tissu avant de faire glisser entre ses jambes la dentelle rouge et noire de sa culotte. Elle la retint un instant de son index avant de la lui envoyer elle aussi au visage.

« Tu vas te contenter de ça, minable primate... ? Si tu comptes avoir le reste, alors sois un homme et viens le chercher. », le provoqua-t-elle sans aucune douceur et sans même se soucier du visage de Métatron qui les observait en silence.
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  • Posté Mar 2 Mar - 18:42

    Message n°858 (6)

Pour être tout à fait honnête, Vlad s’était attendu à un refus avec perte et fracas mais certainement pas de se voir rendre un baiser torride et mieux encore, que Sophia exige de lui qu’il ne s’arrête pas. Se rendait-elle compte de ce qu’ils allaient faire ? Ici, maintenant ? IL grogne de douleur quand elle lui mord la langue et détourne le visage, essuyant la perle de sang qui échappe à sa bouche puis une douleur fulgurante traverse sa jambe meurtrie. La tigresse cherche querelle, veut imposer sa domination et alors que le dragon recule, voilà qu’un sifflement lui vrille les oreilles. Un coupe-papier passe à ras de son visage pour se ficher dans le mur. Vladimir pivote rapidement, observant la lame et fronce les sourcils avant d’accuser les terribles paroles de de Sophia.

« Ne me compare pas à mon père qui lui, n’a jamais assumer ses erreurs. » Il se rapproche en boitant, le regard dur. « Je n’ai pas pu protéger mon frère, mais toi tu es la cause de sa mort. Ton intelligence n’a d’égale que ton orgueil, sorcière. Et estime-toi heureuse, car c’est le mauvais frère que je suis, qui a tout appris à ton mari, y compris comment te faire jouir en toutes circonstances. »

Alors qu’il s’approche de Sophia toujours plus, il dénoue sa cravate d’un geste habile puis la passe par-dessus sa tête. Il est conscient qu’elle le tente et qu’il ne marche pas, mais cour droit dans la gueule du loup. Mais il n’y peut rien si la garce lui plait, même dans ces sinistres circonstances.

« Reproches-moi tout ce qui te fait plaisir pour apaiser ta conscience femme. Mais ne vient pas te plaindre quand tes cris retentiront contre les murs de cet ignoble bureau. »

Il la saisit par l’épaule, la fait basculer sur le bureau et lève les mains de la Wagner au-dessus de sa tête avant de venir lui attacher les poignets à l’aide sa cravate de soie. Mouvement habile qui trahit une habitude ou bien un fantasme qu’il espérait assouvir sur elle. Mais qui, n’avait pas souhaiter soumettre cette femme un jour ? Samuel allait le haïr, probablement le tuer mais qu’importe, il partirait dans la tombe, avec le souvenir de cette journée infâme et excitante en même temps.

« Quelle audace, tu me demande d’être un homme alors que ce que tu veux, c’est un dragon. »

Nouveau baiser, il saisit la mâchoire de Sophia entre ses doigts, prenant le temps de savourer ses lèvres, sa langue humide puis agrippe sa robe qu’il arrache. Elle devait couter cher cette tenue, tant pis, elle en avait d’autre. IL admire la dentelle qui la couvre, fait descendre les bas de la femme le long de ses jambes interminables et ne tarde pas à se jeter corps et âme dans la tâche ardue qu’il lui avait promis : celle de lui offrir mille et un plaisir.

Dos tourner à la banquière, Vlad observe la baie vitrée, mains dans les poches, chemise grande ouverte. Il avait donné beaucoup de lui à Sophia durant cette dernière heure et vu l’état actuel du bureau, il serait probablement difficile de cacher cette liaison après son départ. Il glisse un regard en biais vers son amante et murmure.

« Mettons les choses au clair… Je ne te pardonnerais jamais pour la mort de Dérellion, qu’importe qu’on lui ai infligé un moindre mal, si c’est la seule chose qui puisse apaiser ton esprit retord… Je vais laisser la culpabilité faire son travail Sophia, c’est tout ce que tu mérites. » Il observe à nouveau l’extérieur, prenant enfin le temps de boutonner sa chemise et contourne le bureau, ajustant sa tenue. « Mais je ne compte pas t’en vouloir éternellement ni briser la famille qui nous unis l’un à l’autre. Je ne dirais rien à Dyvan ni à Samuel, ce sera ton fardeau si tu te sent de leur dire la vérité un jour… Pour l’heure, le mien sera de dire à ton père, ce que j’ai souillé aujourd’hui. » Il tend la main vers le minois de Sophia, caressant sa mâchoire tendrement. « En attendant, rentre chez toi, reposes toi et fais toi belle, je t’emmène diner ce soir. Je ne compte pas me comporter comme un goujat plus longtemps… » Il se penche et l’embrasse avec douceur cette fois. « Ma sublime monstresse… »
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  • Posté Dim 7 Mar - 19:36

    Message n°859 (7)

Elle avait le regard cruel et le sourire d’un serpent. C’était à croire que la tigresse savait aussi muer en créature ophidienne et cela la rendait si similaire au Dragon. Trop sans doute, pour la sauvegarde de ce monde. Vlad était loin de tout savoir d’elle, mais il avait été le seul être inférieur à la cerner suffisamment pour mettre le doigt sur ce qu’était véritablement son orgueil. Mais cela venait aussi de dévoiler le sien. La vilaine ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel avec un soupir dépité : décidément les mâles néanderthaliens étaient vraiment tous les mêmes. « Très cher, je n’ai plus vingt ans. Je suis devenue exigeante avec le temps. »

S’était-elle attendue un jour à se faire attacher avec une cravate sur son bureau ? Certainement pas. Apprécia-t-elle l’attention ? Absolument. Au point d’en éclater de rire malgré le peu de soin apporté à sa robe, et à de nombreuses autres reprises.


Au vu du décor, on aurait cru à un champ de bataille, comme les fois où l’héritière Wagner piquait de terribles colères au point de briser des vases chinois des plus précieux. Alanguie nue sur son bureau les jambes croisées tout en fixant sa fenêtre et le Welch qui se tenait là tel un parangon de conquérant, la banquière se ficha éperdument des reproches qu’on lui adressait. Elle n’avait jamais vécu dans l’optique de demander pardon et si elle avait espéré obtenir celui de Vlad, elle ne se serait pas donné la peine de lui révéler la vérité, mais de se donner le rôle de la pauvre veuve éplorée qu’on aurait manipulée, pas le rôle de la femme capable de créer une IA prenant ses propres décisions… La seule chose qu’elle avait désirée, c’était que la vérité soit sue par les principaux intéressés capables de l’endurer. Dyvan n’était clairement pas prête pour cela… Quant à Samuel… Elle aurait une discussion avec lui en rentrant.

Parlant de son père… Sophia leva les yeux au ciel en considérant le comportement si vieux jeu de Vlad. « Bon sang, et que veux-tu qu’il te dise… Nous ne sommes pas au Moyen Age et ne crois pas être la seule crapule à avoir posé les mains sur moi. » Ah ça, le dragon n’allait probablement pas s’attendre à cela de la part de l’image si parfaite et intouchable de madame. Les patriciens étaient des ringards, des nigauds ennuyeux à souhait et pire encore, des trouillards insipides. Alors, la dame des sommets avait trouvé de la distraction parmi les pires canailles des bas-fonds et les quelques brutes sans cervelle à qui il était venu l’idée de profiter de son petit secret en avaient amèrement payé le prix. Les pires d’entre eux étaient du cartel mexicain, à n’en point douter.

Un coin de lèvre se releva en une mine sournoise tandis qu’il l’invitait à dîner. Elle le retint près de son visage quelques secondes en lui attrapant le menton et le foudroya de son regard noir. « Je ne suis pas une plante verte, Dragon, pas plus qu’une pauvre chose qui a besoin de se faire belle. Et sache que c’est ton côté goujat qui est le plus agréable à côtoyer. » Sourire ironique et amusé, avant de l’observer disparaître, la laissant seule avec Métatron resté silencieux pendant tout ce temps. Elle soupira un instant avant de se redresser pour se diriger vers une armoire que cachait en fait tout un dressing.

« Je ne m’attendais vraiment pas à cela, Mère. »
« Moi non plus. », minauda-t-elle.

Le soir, elle s’était bien évidemment apprêtée, mais de là à se reposer, il ne fallait pas pousser mémé dans les orties, ou comme elle l’aurait formulé de sa façon très humaniste, il ne fallait pas pousser Papâ dans les bas-fonds. Elle avait eu une franche discussion avec Samuel, au demeurant, et compris bien des choses. Le vieux renard était vraiment un fourbe jusqu’au bout, apte à protéger sa famille en gardant les pires secrets au risque d’être honni par les siens. Il savait. Et quand Métatron avait hésité à prendre l’initiative, il lui avait donné son absolution.

Et Sophia était incapable de lui en vouloir, même pendant une demi-seconde, d’avoir été silencieux pendant si longtemps à ce sujet.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent à l’étage du restaurant le plus chic de la Sonneturm, sur une Sophia Wagner parée de soie noire si près du corps que ça en ferait rougir même le plus aguerri des prudes. Des bracelets d’or spiralés ornaient ses bras nus, tels des serpents au regard d’onyx quand de longs gants de satin noir ornaient ses mains et ses avants bras. Elle était sombrement somptueuse et la clientèle qui se trouvait devant l’ascenseur s’écarta à son passage.
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  • Posté Dim 7 Mar - 20:13

    Message n°860 (8)

Il avait fallu un culot de tous les diables pour oser faire subir cela à Sophia sur son lieu de travail. Avait-il regretter ? Bien sûr que non. Comptait-il faire pire encore. Tout à fait. Vlad n ’était pas connu pour faire les choses à moitié en revanche, il se surprenait lui-même de la voracité avec laquelle il avait pris la fille Wagner, de la façon dont il avait craqué sans la moindre peur, sans la moindre honte. Il comptait prendre ce qui lui revenait de droit, ne le méritait-il pas après plus de trente ans à rester dans l’ombre alors même qu’il aurait dû être prioritaire vis à vis de Sophia ? Mais il avait eu un autre mariage et avait décidé de se tenir à l’écart, laissant son frère profiter du bonheur auquel il aspirait. Mais c’était fini, ce bonheur il le voulait, plus que tout.

Le restaurant était de loin le plus beau et le plus prisé de Sonneturm. Ce n’était pas la première fois que le binôme venait manger ici mais bien la première où il le faisait en tant qu’ami, amant et sans doute un peu plus. Ils n’avaient jamais vraiment besoin de parler pour se comprendre, entre eux les non-dits n’avaient jamais existé. Assis dans un coin reculer du restaurant, Vlad attendait patiemment, toujours aussi fermé, placide, silencieux. Il avait bien mérité le nom de Dragon au vu de sa patience légendaire et son austérité sans faille. Quand la belle apparut enfin, Vlad esquissa un rictus sous sa moustache avant de pivoter le visage lentement, ses yeux effrayant se dardant implacablement sur sa partenaire qui faisait s’écarter la foule par sa simple présence. Une vraie déesse. SA déesse, depuis trois décennies et ce, qu’importe qu’elle ait pu aimer Dérellion, il savait au fond de lui, que Sophia l’avait aimé aussi. Elle avait fait des deux frères Welch, des hommes fous d’amour et de chagrin.

« Bonsoir, Sophia. »

Le vieux dragon se lève de sa chaise avant de contourner sa place. IL arrête le serveur dans son mouvement, prenant sa place pour tirer la chaise de sa compagne, lui prenant la main et l’invite avec douceur à poser son séant. Une fois fait, il se penche avant de réaliser qu’il est observé, scruté même, par tous les clients du restaurant et même par le personnel. Tout le monde semble retenir son souffle. Pour sûr, la presse à scandale allait avoir de quoi jaser. Il sourire carnassier étire la bouche de Vladimir qui se penche un peu plus vers la belle ténébreuse et sans quitter l’assemblée du regard, vient embrasser le coin des lèvres pulpeuses de la banquière.

« Inutile de te dire à quel point tu es radieuse. »

Pourquoi prendre le risque de lustrer un peu plus l’ego de Sophia ? Elle savait l’effet qu’elle faisait aux hommes et le lui rappeler aurait été d’une banalité affligeante. Vlad effleure les cheveux de sa comparse avant de se redresser et de venir s’asseoir, se retenant de rire en voyant la foule retourner à leur affaires, non sans murmurer vivement sur ce qu’il venait de se passer. L’albinos ajuste ses couverts puis observe Sophia avec ardeur, soutenant ses yeux sombres.

« Sophia, pourquoi m’as-tu accepté aujourd’hui ? je doute que ce soit uniquement pour ce qui s’est passé entre avec Dérellion. Je n’ai pas l’intention de faire de toi mon amante, tu le sait, n’est-ce pas… ? » il penche doucement la tête sur le côté. « Je veux que tu sois mienne. »

Un coup d’œil en biais vers la foule puis de nouveau vers Sophia avant d’écarter un pan de sa veste et d’en sortir un écrin de velours noir, Vlad l’ouvre doucement avant de le déposer devant Sophia.

« Ce bijoux appartenait à ma mère, qui la tenait de sa mère… »

Et ainsi de suite. Une bague en ord ciselé, travaillée avec des pierres noires. Une alliance, ni plus ni moins, qu’il n’avait jamais donné à sa femme parce qu’elle même avait fait usage d’un anneau transmit dans sa propre famille. Cela semblait étrange de voir cela à peine Sophia installée à table, mais Vlad n’avait pas l’intention de tourner autour du pot pendant une décennie de plus.

« Tu as été une merveilleuse épouse pour Dérellion, une mère extraordinaire, une conseillère, une amie et une confidente pour moi, même dans les moments les plus sombres de nos vies… Parce que tu as pris soin de moi, même quand je ne le méritais pas, parce que tu aimé et élever mon garçon comme s’il avait été le tien… Je te demande à toi, Sophia Wagner Welch, de devenir ma femme. »
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  • Posté Mar 30 Mar - 11:15

    Message n°861 (9)

Sophia n’eut guère de difficultés à trouver son chemin dans la grande salle panoramique du restaurant. Le Dragon et elle s’installaient toujours à la même table, un coin que l’on ne pouvait manquer mais qui leur offrait un minimum de discrétion et de paix pour discuter comme ils l’entendaient. La banquière ignora les murmures et les regards qui la dévisageaient de la tête aux pieds comme autant de scanners, jalousement féminins et lascivement masculins. Un infime sourire cruel étira ses lèvres bordeaux avant d’arriver face à Vlad, toujours si placide et, derrière cette apparente patience, toujours si sournois.

« Bonsoir, Vlad. »

Elle prit place avec une lenteur calculée, dans un mouvement grâcieux qui lui fit effleurer le bras de son gentleman. Tous deux avaient remarqué ô combien ils étaient observés, plus qu’à l’habitude à vrai dire, comme si tous ces moutons pouvaient sentir d’instinct cette tension électrique qui émanait de leurs deux êtres. Elle ne quitta pas le Welch du regard, un sourcil légèrement levé, mais était-ce en signe de malice ou de sarcasme, qui pouvait dire… « Inutile, en effet. », susurra-t-elle en plissant quelque peu les yeux. Les compliments en l’air n’avaient jamais lieu avec cet homme qui ne la connaissait mieux que personne, hormis son père. Alors s’il introduisait de la sorte, c’était qu’il avait une idée en tête. Tout comme elle, à vrai dire, bien qu’au fond, elle était probablement la moins sentimentale du duo.

Et quelle idée… ! Sophia esquissa un sourire : oui, décidément, malgré ses grands airs de saurien désintéressé, c’était Vladimir le sentimental traditionnel et compulsivement possessif. C’était l’essence britannique, peut-être. Il était intéressant de constater à quel point les mots avaient leur emprise sur l’esprit. Devenir sienne, être sa femme. Se rendait-il compte qu’une femme telle que Sophia Wagner ne pouvait appartenir à quiconque ? Et qu’on ne pouvait la réduire au petit format d’épouse de ? Elle observa l’alliance qui était finement ouvragée, d’une façon dont on ne travaillait plus aujourd’hui. « Je constate que tu ne perds plus ton temps. », rétorqua-t-elle d’un air chafouin, avant de tendre sa main gauche vers son comparse pour qu’il en retire le gant et lui mette la bague au doigt, sous les murmures de plus en plus insistants de la salle. « Cela signifie-t-il qu’on va devoir m’appeler madame Wagner Welch Welch ? » Taquine ou pragmatique ? Assurément, leur couple allait défrayer la chronique, pas seulement parce que la planète n’était clairement pas prête pour un duo pareil, mais aussi parce que la banquière qui, après le cadet, se remariait avec l’aîné, évidemment, cela ne manquerait pas de faire jaser. Et l’on inventerait forcément tout un tas d’histoires sordides à leur attribuer pour justifier pareille union.

Elle étouffa un petit rire dans sa main libre : la banquière n’avait que faire de l’avis des autres, plus encore des Archontes, mais il y avait un point qui l’amusait et en même temps, sur lequel elle ne savait quoi penser : Dyvan n’était pas prête. Vraiment pas. « Du champagne. Mon préféré, merci. », lança-t-elle au serveur qui s’était approché, sans même le regarder. Elle avait éludé les questions de Vlad mais n’avait pas envie de fournir des réponses avec autant d’oreilles indiscrètes autour d’eux.

« Si je te disais que je t’ai accepté aujourd’hui parce que je me rends compte à quel point je me sens si seule et vulnérable… », ironisa l’héritière Wagner en roulant des yeux. La vérité, c’était que Vlad était le seul homme avait qui elle s’associait si bien et avec qui elle pouvait s’accorder à la perfection pour de nombreux sujets. Cela resterait vrai même si Dérellion avait été encore vivant. Seulement, aujourd’hui la sombre femme n’avait plus vingt ans, elle ne rêvait plus du prince charmant et n’avait plus peur de rien ni de personne. Ce n’était plus d’un homme parfait, doux et au tempérament idéaliste dont elle avait besoin. C’était d’un dragon féroce et impitoyable, dont elle voulait partager l’existence.
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  • Posté Mar 30 Mar - 11:47

    Message n°862 (10)

Patient comme jamais, le dragon reste là à observer sa compagne. Sophia pouvait refuser sa demande mais il avait l'étrange impression qu'elle en ferait rien, sans doute parce que cela faisait plus de trente ans à présent, qu'ils se tournaient autour sans jamais s'accorder le plaisir et le bonheur de ne faire qu'un. Et ce, pour diverses raisons. Alors quand elle tend sa main vers lui, l'homme penche la tête sur le côté, prenant délicatement le poignet de son amant d'une main et commence à retirer le gant de l'autre, dévoilant ses doigts fins et parfaitement manucuré. Il l'observe un instant avant de retirer le bijoux de son écrin et vient le glisser délicatement au doigt de Sophia. La dernière fois qu'il avait vu cette bague mettre en valeur la main d'une femme, c'était à celle de sa bien aimée maman... Il éprouvait une énorme fierté à la voir sur celle de Sophia à présent. IL se penche doucement, venant déposer ses lèvres sur le dos de la main de sa fiancée, humant son odeur et murmure.

« J'ai passé trente ans dans l'ombre de mon frère... j'estime avoir perdu bien assez de temps comme ça. Dérellion est mort, moi je suis vivant, j'ai le droit à ce bonheur autant que lui, surtout après tous les sacrifices que j'ai fait. »

Relâchant sa dulcinée, Vlad darde son regard dans le sien et s'accorde un léger sourire quand elle le questionne sur le nom à prendre. Il adorait son humour grinçant, la lueur dans ses yeux quand elle s'accordait ce moment de malice.

« En fait, j'avais quelque chose à te proposer... »
il salut le serveur d'un mouvement de tête quand il dépose le champagne puis reprend la parole. « Ayant déjà un héritier, mon nom n'a que peu d'importance à présent... Je me demandais si tu me ferais l'honneur de me donner ton nom à toi. »

Il lève sa coupe vers sa moitié avant d'en boire une gorgée, l'écoutant attentivement. Sophia qui se confiait ? C'était une première. Vlad arque un sourcil puis ajuste ses couverts discrètement avant de répondre.

« Nous n'avons plus vingt ans Sophia, tu as vécu beaucoup de chose, n'est-il pas normale que tu te sente vulnérable ? » Il hausse les épaules puis tend le bras pour prendre la main de la belle dans la sienne. « Loin de moi l'idée de te faire sentir comme une faible femme, chose que tu n'es pas, sache juste que je suis là pour toi. Tu as mon soutient Sophia et ce, depuis toujours. Je connais tes travers, sa haine, ta sournoiserie, les pires tares dont tu es détentrice... Et je connais aussi le meilleur de toi. Je t'aime pour tout cela, tu en as conscience ? » Il insiste de ses yeux vairons, toujours avec cette patience effrayante. « Tu as le droit d'être vulnérable. Quand cela se produit, n'oublies pas que je suis ton pilier pour t'aider et te soutenir. »

Vladimir laisse le silence retomber un instant, scrutant le restaurant d'un œil sévère. On continuait de les fixer, de murmurer, certains avaient même déjà du capturer la demande en mariage pour vendre le scoop au plus offrant... Des imbéciles qui ne voyaient que la face immergé de l'iceberg, aucun d'eux de pouvaient imaginer ce qui liait ce couple.

« Comment va-t-on annoncé ça aux enfants ? Je suis presque sûr que Johan prendra bien la chose, après tout c'est toi qui l'a élevé... mais Dyvan, j'ai bien peur que ta fille ne pose problème. » Il inspire longuement. « Sans oublier Isaac qui veille au grain derrière... »

Sophia Wagner
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  • Posté Mar 30 Mar - 13:52

    Message n°863 (11)

Vivre dans l’ombre d’un mort pendant si longtemps… Leur histoire avait quelque chose de tragique, digne des récits des plus grands auteurs grecs de l’Antiquité, mais pour une fois, on leur accordait le droit à une fin plus heureuse. Mais méritaient-ils seulement une fin heureuse ? Et rien ne disait que les trente prochaines années allaient être douces à vivre… « Je ne suis pas certaine d’être la meilleure personne envisageable pour la quête du bonheur. On dit que je porte malheur. », rétorqua-t-elle avec son sarcasme légendaire dans un souffle exaspéré par les quolibets. Ce n’était pas totalement faux cependant : trainer dans le giron de la famille Wagner n’apportait rien de bon, il suffisait de voir le sort de Dérellion, de la mère de Sophia, de ceux qui un jour avaient approché Samuel avec des arrières pensées…

Ses doigts s’enroulèrent autour de la coupe de champagne, et pendant plusieurs secondes la femme observa les motifs dessinés par les bulles dorées du breuvage. La proposition de Vlad la surprit agréablement et elle releva lentement les yeux vers le Dragon, tout en esquissant un sourire réellement ravi. « Tu es un amour, Vlad… Le nom de Wagner-Welch t’ira à merveille aussi et je suis certaine que mon père serait ravi de t’adopter au point de te confier son nom. » Il était probablement loin de s’imaginer à quel point il ferait la fierté de Samuel. Et plus encore, ô combien cela ôtait un poids des épaules de Sophia sur une affaire importante. Elle leva sa coupe de cristal pour trinquer avec son fiancé, son visage retrouvant une expression plus neutre et concentrée. Ce que les gens appréciaient peu chez la banquière, c’était qu’elle semblait sans cesse tout analyser et c’était le cas. Elle haussa légèrement un sourcil en constatant que le Dragon était tombé tout droit dans le panneau de l’ironie, le piège de la pauvre veuve vulnérable. Il n’en était rien, justement parce qu’elle n’avait plus vingt ans.

« Je te remercie Vlad, tu as toujours été un pilier, même quand tu n’en avais pas conscience. J’ai pu apprendre tant de choses grâce à toi. Mais non, je ne me sens pas comme une pauvre fleur éplorée, délicate et sans défense, et c’est justement le résultat de tout ce que j’ai vécu. » Du bout des doigts, elle caressa l’intérieur de la paume du Welch. « Tu ignores nombre de mes fardeaux, non pas parce que tu n’en es pas digne, mais parce qu’ils sont inhérents aux Wagner. Je sais que tu es là pour me soutenir, tu n’imagines pas à quel point je le sais. » Et elle l’aimait pour cela : parce que d’une manière ou d’une autre, même avec son sale caractère et ses remarques exaspérantes, il avait toujours été là. Et un jour, oui, peut-être un jour, elle pourrait entièrement se reposer sur lui pour partager ce qu’elle portait, chose que Samuel n’avait jamais pu faire.

Mais une chose après l’autre… Vlad soulevait un point d’importance. Lui aussi avait parfaitement compris que Dyvan aurait du mal à avaler la pilule. Sophia esquissa un sourire.

« Notre vie n’a jamais été dictée par les Archontes, alors par nos propres enfants… Je ne l’empêche pas de risquer sa vie dans les bas-fonds ou d’être amoureuse d’un phylarque, il serait sage qu’elle en prenne conscience. » Son sourire s’agrandit alors qu’elle avouait sans le dire qu’elle en savait bien plus qu’elle ne le laissait paraitre. Métatron était extrêmement performant pour garder un œil sur ceux qui comptaient pour sa mère. Le Doc avait soulevé quelques vagues en vexant les mauvaises personnes, ce n’était pas très discret, malgré la taille de Pax Europa.

« Quant à Isaac… » Ses traits parurent carnassiers, à l’image du tigre qui servait de blason à sa famille. « J’ai de nombreux arguments, n’oublie jamais cela, mon amour. Et je suis une belle-mère adorable. » A vrai dire, même sans la demande de Vlad, son cerveau aussi mesquin que génial avait déjà planifié de nombreuses choses concernant le Phylarque. Ils parviendraient tous deux à un accord, que ce soit pour fréquenter sa fille, mais aussi pour assurer leur sécurité à tous les deux. Alors un terme de plus ou de moins dans un contrat… On parlait d’une banquière d’affaires redoutable en négociations, après tout. « Ne t’inquiète pas, je comptais lui proposer un arrangement qui nous apportera beaucoup à tous. », conclut-elle en sirotant quelques gorgées de champagne, tout en lui lançant un regard pétillant.

Il y avait autre chose qui lui tenait à cœur. « J’ai une faveur à te demander. » Sophia tira une moue, comme si elle détestait cette expression – et c’était le cas : devoir quelque chose à quequ’un était l’idée la plus horrible qu’elle devait envisager. « Ta lignée a un héritier pour faire perdurer le nom de ta famille. Pas moi. D’autant plus que Dyvan ne souhaitera jamais gérer la Wagner Bank, et il n’y a qu’un Wagner pour trôner à la tête de cet empire. » Il était hors de question qu’un étranger s’en empare. Parce que c’était ce que souhaitaient les Archontes. Pendant longtemps, Sophia avait envisagé de recourir à un don de gamètes pour avoir un second enfant, un fils, qu’elle aurait élevé de la même manière que Samuel l’avait éduquée elle. Mais perdre sa divine ligne, accoucher une seconde fois et surtout, ne pas pouvoir contrôler l’autre moitié du génome, ah, quel dilemme. « Je veux donc que nous ayons un enfant. »
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  • Posté Mar 30 Mar - 17:40

    Message n°864 (12)

Le contacte de ses doigts, la chaleur de sa voix.. Vlad incline la tête respectueusement devant Sophia quand elle reconnaît que son amoureux est un pilier de sa vie, il n'aurait pas pu recevoir plus beau compliment. Finalement, plus les minutes passaient et plus ce dîner devenait agréable. Le dragon commanda une viande rouge saignante accompagné de légumes croquant en sauce, repas simple mais particulièrement apprécier après les émotions de cette journée, pour autant, cela ne mit pas fin à sa conversation avec sa dulcinée.

« Je ne suis pas étonné que tu sache pour le doc... » dit-il en relâchant la main de Sophia, rictus au coin des lèvres. « Pour être honnête j'ai eu bon nombre d'occasion de m'opposer à cela mais... » il secoue la tête, observant les hologrammes décoratif du restaurant. « Elle ressemble tellement à Dérellion... Je ne sais pas Sophia, même si Dyvan fait les choses un peu de travers et met sa vie en danger... je suis fier d'elle tout de même. Elle a trouvé sa voie et elle sait faire le bien, contrairement à nous deux. Je ne me voit pas la priver de cela, tant que nous sommes là pour protéger ses arrières. »

On ne tarde pas à servir les assiette et Vlad observe son steack avec un air affamé tout en prenant sa coupe de champagne qu'il sirote tranquillement. Il avait une faim de loup et ses ébats ardent avec Sophia ni étaient pas pour rien. Il faut dire qu'outre l'horrible nouvelle concernant son défunt frère, la reste de la journée avait été incroyable riche en émotion.

« Les archontes ont toujours gardé une forme de distance parce qu'ils savent à quoi s'attendre.. Mais quand ils sauront, et entends le bien qu'ils sauront, cette histoire entre Isaac et Dyvan va nous mener droit dans un mur. »
IL soupir longuement, prenant ses couverts. « Je suis curieux de connaître cet arrangement, dis moi tout. »

Il glisse un bout de viande entre ses lèvres, savourant le jus qui ruisselle sur sa langue, la tendresse des fibres de l'animal. Ce steack était une merveille même si rien face à la beauté divine assit en face de lui. Vlad s'accorde un instant pour dévisager Sophia, son incroyable faciès, ses lèvres charnues, son regard de biche. Quelle beauté... Et elle était sienne à présent. Perdu dans ses pensées, Vladimir ne capte qu'une parti du message et semble émerger soudainement quand Sophia lui réclame expressément un enfant. L'albinos manque d'avaler sa viande de travers, pressant sa serviette contre sa bouche pour étouffer sa toux alors que ses joues le brûlent soudainement.

« Seigneur, Sophia... »


Il se racle la gorge, essuyant sa bouche et repose sa serviette de table avant de fixer sa compagne. Ils étaient à peine fiancé, personne ne savait et voilà qu'elle programmait déjà un enfant ? Le monde n'est pas prêt pour une telle créature mixer de ces deux monstre en puissance. Pourtant, l'idée plaît à Vlad, il avait toujours fantasmer et envier cette famille qu'il n'avait pas eu avec Sophia... Et voilà qu'en plus d'un mariage, elle lui offrait un enfant.

«  Et tu en aura un, qu'importe la façon dont tu veux qu'on le conçoive. »

Il était parfaitement conscient, que Sophia n'était sans doute pas prête à retomber enceinte. Il faut dire que sa première grossesse avait été marqué par un traumatisme si grand qu'il était compréhensible qu'elle désir passer par un autre moyen. Quand à Vlad ? Cela lui importait peu, tant qu'ils avaient cet enfant et que Sophia était heureuse. Il esquisse un sourire tendre, l'oeil pétillant tout en fixant sa belle moitié et la taquine.

« Tu réalise que tu risque de te marier et d'être à nouveau mère en même temps que ta fille ? » pause, il reprend. « j'ai comme la vague impression que Dyvan n'est pas prête de lâcher cette histoire de mariage avec Isaac et que lui est prêt à tout pour satisfaire sa compagne... Un phylarque époux et père, tu imagines ? Je pensais avoir tout vu dans ce monde, il semblerait que je me sois lourdement trompé.» 

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  • Posté Ven 23 Juil - 12:38

    Message n°866 (13)

Cette journée recelait un lot de surprises, de révélations et de dénouement à nulle autre pareille. De simples mortels seraient bien incapables de passer ainsi de la détresse à la haine, puis du ressentiment à l’amour, et enfin de l’affection à de nouveaux complots à ourdir. Mais Wagner comme Welch étaient issus de cette souche différente d’humains qui, malgré la vie qui pouvait leur chier dessus allègrement, trouvaient toujours le moyen de s’en relever plus forts et plus dangereux encore. Oui, Pax Europa allait bien trembler face à cette alliance inopinée, que d’aucun qualifierait de démoniaque. Sophia observa son compagnon du coin de son œil perçant ; ce duo de tous les instants alors même qu’ils ne cessaient de se chamailler. La banquière esquissa un sourire qui se voulait peut-être joueur.

« Oui, ma fille n’a pas son pareil pour me coller les pires frousses de mon existence. Cela dit, nous traçons tous notre proche chemin, je suppose. Je pensais avoir mis tous les moyens en œuvre pour faciliter le sien, et éviter qu’elle ne soit trop écharpée par ces brutes des bas-fonds, mais il faut croire que quelque chose m’a surpassée en mettant sur sa route ce phylarque. »

La vile Wagner qui devait admettre qu’elle n’avait pas été la plus forte sur ce coup-là, même si cela devait être face au destin, l’Univers ou un Dieu lointain, qui sait, voilà qui était un aveu exceptionnel à souligner. Elle observa en silence le serveur venir leur apporter leurs plats. Vlad était un incorrigible carnivore quand la dame restait particulièrement stricte sur son alimentation pour conserver et entretenir la perfection de son être. Elle ne faisait une exception que pour les quelques fêtes annuelles passées en famille. C’était sans surprise donc, qu’elle avait concocté une assiette de petits légumes certifiés Bio préparés spécialement par le chef étoilé. Une assiette hors de prix bien sûr, parce que Sophia Wagner-Welch ne prenait que du sur-mesure.

Quelques coups de fourchette élégants plus tard, son visage se para d’un sourire. Carnassier. « Oh, j’ai bien l’intention d’entraîner d’autres personnes que nous dans ce mur. », rétorqua-t-elle sans pour autant consentir à en révéler davantage. Ce lieu était trop indiscret malgré le brouhaha ambiant. Elle lui en exposerait plus, c’était sûr, mais quand le moment serait mieux choisi dans la soirée. Avant cela, elle avait une requête à exposer et non des moindres, son vœu d’avoir un enfant avec Vlad. Un héritier pour succéder à Samuel et elle, un nom à faire perdurer certes, mais derrière les calculs et les plans machiavéliques, se cachait aussi l’envie d’être mère et de, cette fois, avoir la chance d’en profiter un peu plus, dans moins de larmes et moins de peurs.

« Eh bien, comme tu t’en doutes, je ne suis plus toute jeune… donc je passerais volontiers les affres d’une grossesse que mon corps n’est de toute façon plus en mesure d’assumer. En revanche, il s’avère que j’ai mis de côté suffisamment de mes gamètes pour tenter l’aventure d’une conception déportée. Je ne sais pas encore ce qui serait le plus sûr pour notre enfant, une mère porteuse ou une couveuse artificielle. Quoique cette seconde solution nous éviterait bien des tracas d’ordre… psycho-sentimentaux. »

Elle ponctua ses dernières paroles d’un air laconique des plus cyniques. La banquière restait une horrible sorcière à l’encontre de tout ce qui pouvait entraver ses désirs et il fallait bien avouer qu’au grand jamais, la mégère ne comptait embrasser un comportement plus empathique à l’égard de ses pairs inférieurs. La remarque pertinente de son fiancé lui arracha un bref éclat de rire. Sa pauvre enfant allait réellement croire à un cauchemar quand elle découvrirait non seulement la liaison de sa mère et de son oncle, mais surtout leur volonté de créer leur propre foyer. Au même titre, visiblement et très justement soulevé, que Dyvan et Isaac.

« Ce n’est pas encore fait, cela dit. », rappela-t-elle. « La loi des Archontes est une chose, mais ce jeune homme est-il seulement prêt, au fond de lui, à braver tout ce qu’on lui a injecté dans la cervelle, à aller contre tout ce en quoi il a été programmé ? Se découvrir des sentiments amoureux n’est, finalement, que le premier pas de ce tortueux chemin. Il semble plein de courage, et de colère contre ce système qui lui a volé sa vie, et de bonne volonté pour Dyvan, mais j’ai aussi peur qu’elle ne soit déçue ou que cette histoire lui fasse plus de mal qu’elle ne pourrait le supporter. »

Une ombre voila son regard déjà sombre alors qu’elle reposait sa fourchette d’argent. Elle ne supporterait pas que sa fille puisse passer par la même épreuve horrible qu’elle-même avait dû affronter, cette solitude sans l’être aimé.
Vladimir Welch
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  • Posté Sam 24 Juil - 13:39

    Message n°867 (14)

Dyvan était sans doute l'unique faiblesse de Sophia. Cet en y pensant que Vlad réalise soudain qu'il n'avait jamais vraiment songer à ce qui pouvait réellement atteindre la banquière. Elle avait affronté la mort de Dérellion avec une force d'esprit hors du commun et depuis n'avait eu de cesse de protéger sa fille avec une force plus grande encore. Mais en dehors de Dyvan, qu'est-ce qui comptait assez pour cette monstresse et qui puisse servir de moyen de pression ? Samuel ? Non, il était pire que Sophia et il y avait peu de chance pour qu'elle se plie en quatre pour son père qui n'avait de toute évidence, besoin de l'aide de personne et avait toujours six coups d'avance sur tous le monde.

« Tu as fait ce que tu as pu pour Dyvan, maintenant c'est à elle de faire sa vie avec les armes que tu lui as donné. Tu lui as transmit ta force et ta sagesse, si tant est que l'on puisse nommer cela de la sagesse... »


Rictus. Sophia était d'une grande intelligence mais dire qu'elle était sage, certainement pas. Vlad ne l'avait jamais trouvé sage contrairement à ce vieux fou de Samuel. Sophia n'était pas une femme de sagesse, c'était une femme de pouvoir, cruelle et féroce, sans état d'âme. La pitié et l'empathie n'était réservé que dans les moments qu'elle jugeait opportun. Alors que le steack saignant diminue peit à petit dans l'assiette de l'homme au regard vairons, il se fige un instant avant de dardé ses yeux effrayant sur sa compagne.

« Aucune machine n'approchera notre enfant. J'en ai assez eu pour mon compte aujourd'hui. Suis-je clair, Sophia ? »

Elle avait sans doute le pouvoir, la sensation d'être la dominante dans ce duo monstrueux qu'ils formaient, mais pour autant, Vladimir ne comptait pas lâcher cette histoire. Il lui avait fait la promesse de ne jamais oublié ce qu'elle avait fait ni même de lui pardonner. Qu'importe qu'il y ai mariage et bébé à venir. Elle avait tué Dérellion avec son IA infernale.

« Je ne manque pas de ressources, je trouverais une mère porteuse qui a déjà fait ses preuves, cela n'en manque pas. Je trouverais une femelle correcte qui préfère quelques zéros supplémentaire sur sa compensation financière plutôt que de laisser parler ses sentiments et ses hormones. »

Sujet clos, il n'en démordrait pas. La conversation se poursuit sur le cas d'Isaac, chose qui éveille en Vlad une rage puissante, celle qui lui avait valu son surnom de Dragon. Il pose doucement ses couverts, observant son assiette vide et vient croiser les mains lentement devant sa bouche, frottant sa moustache du pouce. Malgré sa romance avec Dyvan, Isaac restait un pion imprévisible. L'albinos n'était pas totalement sûr de la façon dont les choses allaient tourné même si Sophia entrevoyait déjà un comportement qu'elle pouvait utiliser à ses propres fins.

« Pour le moment nous n'en savons pas assez sur lui. Et n'oublies pas d'ajouter son père et sa sœur à l'équation. Quand ils sauront... Je ne peux pas prévoir ce qui se passera mais bien que j'ai le bras long, j'ignore si je pourrais maîtriser la colère d'Arthur... Je ne l'ai pas vu depuis la mort de Dérellion, nous n'entretenons plus que des rapports, disons... cordiaux, et de loin. Dyvan et la seule personne de la famille dont il soit proche. Et c'est compréhensible, toi et moi avons choisit un chemin qu'Arthur ne pourra jamais emprunter. Il est comme Dérellion, beaucoup trop bon. Et c'est pour cela qu'il a été une proie aussi facile pour les archontes...»

Une vérité toute simple qu'il n'aurait sans doute pas été apprécier du concerné. Vladimir lève son verre, bois une longue rasade de vin puis soupir longuement. Il y avait tant de travail à faire, tant d'éléments à prendre en compte... Chaque jour nouveau apportait avec lui son lot de suprise et pas toujours très bonnes. Il n'avait pas la prétention de pouvoir voir les choses venir comme Samuel et de ce fait, ses nerfs à lui se retrouvaient mit à rude épreuve même s'il le cachait avec une perfection absolue. Un sourire s'étire sous sa moustache et le vieux dragon s'enfonce dans sa chaise avec une une position plus confortable.

« Nous avons tout le temps pour ça, ne m'en veux pas mais pour l'instant, c'est surtout de toi dont je veux parler. De nous... Et de notre futur enfant. »
Il hausse les épaules. « Garçon... ? Fille ? Et comment veux-tu notre mariage ? Fastueux ? Simple mais élégant... ? Dis-moi tout, je veux savoir comment te faire plaisir, mon amour. Ce jour sera spéciale et il est de mon devoir de faire en sorte qu'il le devienne pour toi. »



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