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Le contexte« Pax-Europa, ô gigapole européenne, promise à être l’utopie rêvée par nos pères ! Pax-Europa, ô mirage technologique aux tours bondissant vers les nuages, et aux fondations écrasant notre histoire ! Pax-Europa, ô titan bourdonnant de vie et de mort… Tu es l’antre de tous les hommes ivres de liberté, tu es la promesse des espoirs passés, la construction d’un monde meilleur, tu es l’âme de l’humanité, tu es le véritable corps de la Voix. »
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La paix sociale
5
En chemin vers la sécurité

Passage sous le bureau

Dystopia » Pax Europa » Central Point » Boulevard de la Paix

Dyvan Welch
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  • Posté Sam 11 Avr - 0:05

    Message n°120 (1)

Soupir.
Le fichier s'éloigne, un autre s'approche.
Soupir.
L'hologramme vacille et montre un second dossier.
Long soupir...

« Dyvan ? »

La femme est tirée de ses pensées alors qu'une tasse de liquide fumant est tendu sous son nez. A ses côtés, un collègue quinquagénaire et charmant lui sourit mais visiblement inquiet de l'état amorphe de la patricienne.

« Tu devrais boire ça, ça te ferais du bien. »
« Non merci, je ne bois rien qui n'ait été préparé par mes soins. »

L'homme hausse les épaules et se détourne d'elle tout en portant la tasse à ses lèvres pour savourer sa boisson. Sur l'écran holographique (un parmi tant d'autre dans le laboratoire) l'heure indique 11h26... Et si certains semble attendre l'heure de la pause avec impatience, cela ne semble pas le cas de l'ingénieur occupé à passé et repassé ses recherches en boucles sous son nez.

« Tu n'as pas quitté le labo depuis hier matin, Dyvan... je crois qu'il est temps que tu décroches, là. »
« Non, trop de travail, pas le temps de dormir... »

Minaude la femme dont les yeux passe d'un fichier à l'autre par mouvement régulier et automatique au fil de sa lecture. Elle repasse au crible tous ses calcules, ses documents, ceux de ses confrères de tout Pax-Europa. Elle lit, en boucle, sans fin, comme si sa vie en dépendait.

« Ah, je sais pourquoi tu refuses de quitter le labo... » Ironise l'homme au cheveux gris qui ricane sur sa chaise. « C'est parce que le Phylarque a son rendez-vous avec toi dans trois minutes. »

C'est comme un coup à l'arrière du crane. Dyvan émerge brusquement de son travail et regarde autour d'elle comme si elle prenait soudainement conscience de la réalité.

« Phylarque ? Quel phylarque ?! » s'alarme t-elle.
« Maxwell... Tu sais, monsieur propre...»

L'homme esquisse un sourire en buvant tranquillement sa petite décoction énergisante. Il fait grincer sa chaise en se levant alors que Dyvan blêmit avec une extrême violence. Déjà ? C'était l'heure ? Mais... Elle avait autre chose de prévu ! Et puis.... pour rien au monde elle ne voulait travailler avec ce bipède à l'humour faisandé.

« C'est aujourd'hui ?! »
« Hm oui. Aujourd'hui. Mais tu le saurais si tu te contentait d'un cycle jour-nuit comme toute créatures vivantes pour ne pas perdre la notion du temps... »

Sur ces derniers mots pleins de cynisme, le scientifique sort du laboratoire, laissant Dyvan seule avec son désespoir qu'elle ne parvint même plus à cacher. Ici, c'est devenu le sujet tabou, celui usé à foison quand on veut la taquiner. Il faut dire qu'Isaac Maxwell avait un talent particulier pour charmer les donzelles et faire rager la boudeuse qu'était Dyvan. Elle regarde tout autour d'elle avant de voir la silhouette du spectre dans le couloir, qui croise l'autre scientifique qui le salut d'un signe de tête.

« Merde ! »

Siffle t-elle en tournant sur elle-même, passant une main dans ses cheveux attachés en chignon et qui montraient allègrement un laisser aller à cause de son absence de sommeil.Ni une ni deux, la voilà soudain qui s'accroupit avant de venir se glisser sous le bureau. Si la scène semble parfaitement ridicule, c'est pire encore pour Dyvan qui croise les doigts et ferme les yeux. Avec de la chance, Maxwell fera un demi-tour en croyant que l’ingénieur lui a causé un lapin. Ce qui entre nous, serait largement mérité. Mais qu'est-ce qui pouvait bien poussé Dyvan à agir de façon si puéril en la présence dudit éphèbe ? Déjà, parce que c'est un éphèbe justement et qu'il semblait parfaitement conscient de cela, se permettant d'en jouer sans gène et même, dans les moments les moins inopportun. Ensuite, parce qu'il avait l'air encore plus orgueilleux qu'elle, pour finir, elle n'aimait pas ses blagues. Il y avait bien des choses que Dyvan n'aimait pas dans la vie mais ça, c'était à la place numéro un des pires choses pour lui gâcher sa journées. Les blagues vaseuses d'Isaac maxwell. Elle cesse de respirer en entendant les portes coulisser, le bruit de pas sur le sol blanc et lisse du laboratoire, pourtant, bien qu'il se trouvait à quelques mètres, elle pouvait déjà sentir son odeur. Vous a-t-elle mentionné son odeur ? Ça, c'était le numéro deux dans la liste. Parce qu'il sentait bon, cet homme là. Il n'était pas fardé par des litres de produits chimiques anti transpirant ou d'après rasage. Quand il venait, il était toujours propre. Et cela le rendait... désirable, d'être propre. D'où la moquerie de son confrère quelques minutes plus tôt. Cela aussi, c'était un aveu de trop qui lui avait valu bien des moqueries. Mais voilà, Isaac Maxwell était beau, fort, il sentait bon, il était propre et c'était suffisant pour que Dyvan ne le haïsse à un point totalement démesuré au vu de la situation.
Isaac Maxwell
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  • Posté Sam 11 Avr - 12:37

    Message n°122 (2)

L’heure, c’est l’heure. Avant l’heure c’est pas l’heure. Après l’heure c’est trop tard. Ce jargon militaire, qui remontait sans doute à la nuit des temps, à partir du moment où on avait su mesurer le temps, était fort ennuyeux mais néanmoins bien ancré dans le crâne d’Isaac. « 303, toujours en retard, 303 ! Ça fera 303 pompes pour tout le monde ! » De vieux souvenirs résonnaient encore alors qu’il traversait à pieds le boulevard de la Paix, seul endroit de toute la ville où il était agréable d’utiliser ses pattes comme moyen de transport, justement parce qu’on ne se marchait pas dessus. Les gens étaient certes stupides en général, mais ils n’étaient pas non plus fous. Le QG de l’armée, des phylarques, des spectres et du renseignement n’attirait dans son ombre que ceux qui venaient y travailler.

Isaac jeta un coup d’œil sur un coin de son interface visuelle en réalité augmentée, alors qu’il patientait en tirant la moue dans l’ascenseur qui le menait aux laboratoires militaires destinés aux opérations d’améliorations des actifs. Pile à l’heure, du moins si cet ascenseur du dimanche voulait bien se bouger les rotors. La musique d’ambiance de celui-ci était particulièrement insupportable, pire encore que celle de la Sonneturm, c’était dire ! Isolé tout au fond de la cabine pour se tenir loin des autres usagers, probablement des médecins d’un autre étage au vu de leurs blouses blanches, le phylarque tapotait doucement du pied sans prêter attention à leur conversation.

Un petit « ding ! » retentit et l’ascenseur s’arrêta à son étage. Le jeune homme fendit le groupe de médecins sans ménagements et déboucha sur un lieu qui lui était à présent assez familier. Ça grouillait d’activité dans des sortes d’îlots isolés par des parois vitrées. Machinalement, il emprunta le même chemin qu’à l’accoutumée, il commençait à le connaître les yeux fermés. D’abord l’accueil, avec sa jolie secrétaire blonde qui était occupée au standard holophonique, et qui releva les yeux au moment où il passait. Isaac crut la voir rougir alors qu’il lui décochait un petit sourire avant de continuer à travers un couloir.

« Salut, Geralt. », lança-t-il à l’ingénieur qui venait juste de sortir du bureau où il comptait se rendre. Il n’y avait pas à dire, la réalité augmentée avec une interface optique, c’était le meilleur moyen de faire croire à tout le monde qu’on se souvenait d’eux alors qu’en réalité, pas du tout. Geralt étouffa un léger ricanement après l’avoir dépassé et le phylarque haussa un sourcil en approchant de sa destination. Quand il entra dans le bureau, il marqua un léger temps d’arrêt. Vide. Comme c’était étrange ! Il resta planté là pendant plusieurs secondes, bien campé dans ses bottes coquées, pantalon et tee-shirt noirs de civil. A sa hanche, cependant, il n’était pas dépourvu de son arme de service, ni de son poignard. Sait-on jamais, si un cinglé débarquait sur les lieux, il fallait bien un volontaire pour l’abattre.

Le jeune homme fit mine de tourner les talons en haussant les épaules, alors qu’en réalité son détecteur d’infrarouges était activé et qu’il voyait parfaitement cette tache de chaleur sous le bureau. Il pivota, les mains sur les hanches, et vint s’asseoir directement sur un coin libre du bureau.

« Tiens, un divan caché sous le bureau ! J’aurais jamais cru ça de vous. Sortez donc de là, il n’y a pas assez de place pour deux et vos collègues pourraient finir par se douter de quelque chose. »

Évidemment, il avait un large sourire taquin aux lèvres, le phylarque. Avec Dyvan, il n’avait même pas besoin de faire le moindre effort d’imagination pour l’agacer, et la blague la plus simple, le jeu de mot le plus nul du monde, ou la plaisanterie la plus salace suffisait amplement à lui faire perdre ses moyens ! Depuis qu’elle était devenue sa référente pour toutes ses opérations nanotech, on pouvait dire qu’il avait commencé à prendre plaisir à venir se faire charcuter. Elle était aussi jolie qu’elle avait un sale caractère, était aussi intelligente que totalement inadaptée à la vie sociale du monde réel. Lui casser les pieds était un jeu d’enfant, déjà parce que rien qu’à leur première rencontre, il avait cru que c’était une nouvelle secrétaire et qu’il ne s’était pas dérangé pour lui faire des avances en plaisantant. La réaction avait été juste géniale, à hurler de rire pendant des heures. Et le pire, c’était qu’au fond, il avait l’impression que quelque chose chez lui, lui plaisait bien, à son docteur-ingénieur.

Le fait qu’elle fût une Wagner-Welch le laissait assez indifférent. Au début, il avait été plutôt surpris, pour lui les Wagner c’était des banquiers, rien d’autre. La politique, le phylarque s’en foutait pas mal, c’était pas son boulot. Il ne rencontrait pas les politiciens, ni les archontes, sauf en de rares occasions et c’était très bien comme ça.

Mais trêve de plaisanteries ! Il était venu pour continuer son renforcement d’ossature. La petite piqûre habituelle, le check-up médical pour savoir si tout allait bien, pas de quoi s’affoler. « Vous avez bien reçu les résultats de ma prise de sang, j’espère. », dit-il en libérant le bureau de son poids, tournant le regard vers la jeune femme – en notant qu’elle avait un air à coucher dehors. Pas de bonjour, c’était inutile, il ne lui serait pas rendu. « Il paraît que ces derniers temps, le labo d’analyse a tendance à paumer des dossiers. » A vrai dire, ses allergies aux nanites l’inquiétaient un tout petit peu. Mais avant Dyvan, personne n’avait cru intelligent de lui faire part de quelque conclusion que ce soit sur toutes les analyses qu’il avait pu faire. Soit disant que c’était du jargon médical infernal et inutile, et qu’il n’avait pas à s’en faire.

La vérité risquait-elle d’être mauvaise à entendre ? Après tout, on n’avait jamais avoué à Isaac que sa génétique était particulièrement étonnante pour un spectre. Assez étonnante en tout cas pour probablement surprendre l’ingénieure qui aimait à se cacher sous les bureaux.
Dyvan Welch
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  • Posté Sam 11 Avr - 16:04

    Message n°124 (3)

Les secondes s'écoulent, il attend puis prend ses aises. Dyvan , toujours accroupis sous le bureau, ferme les yeux, posant son menton sur ses genoux. C'était fichu, il avait compris et il ne ferait pas demi-tour. Comment avait-elle peut croire que se cacher sous un bureau lui permettrait d'éviter ce phénomène ambulant ? Cet homme avait littéralement les yeux partout, c'était un traqueur, un chasseur, un tueur. Alors quand la blague vaseuse et le jeu de mot sur son prénom font office de bonjour, la jeune femme ouvre la bouche, mimant la nausée en tirant la langue avant de lâché avec dégoût et mépris.

« Oh pitié, cessez donc cela, vous allez me faire vomir. »

On ne pourrit pas faire d'accueil plus chaleureux, du grand Dyvan Welch. Sophia y était pour beaucoup quoi qu'elle avait toujours été bien plus raffiné et éduqué que sa greluche de fille et savait maîtriser son vocabulaire contre à la cadette qui elle, crachait son venin sur n' »importe qui, en toute circonstances en se fichant par exemple, que l'homme assit sur le bord du bureau, pouvait la tuer avec deux doigts seulement. Un détail, visiblement. D'autant que s'il lui prenait l'envie de lui briser le cou, il l'aurait sans doute sans avoir à se justifier de son geste. Pour autant, la scientifique ne se laisse pas marché sur les pied et dans un soupir de lassitude, rampe hors de son le bureau avant de se redresser. Elle frotte sa blouse blanche ; son humeur maussade pour ne pas dire assassine parfaitement inscrite sur son faciès de poupée alors que ses cernes lui tombaient presque jusqu'aux joues.

« Aucun dossier ne disparaît sous ma gestion. Absolument aucun, suis-je assez clair ? »

La pire chose pour vexer Dyvan, était de remettre en question son travail. Alors qu'elle ajuste le col de sa blouse, elle pivote, faisant enfin face à son patient avec un regard glaciale. Sous les néons du laboratoire, ses yeux avait cette couleur particulière. Plus foncé que le blanc mais plus clair que le gris, quelque chose de presque luisant, translucide. Opalescent. Voilà, c'était ça. Elle le fusille du regard tout en contournant le bureau doucement. Si l'on oubliait évidemment qu'il doutait de son travail, Isaac soulevait là un problème particulier, pour ne pas dire... épineux. Dyvan pince les lèvres avant de saisir sa tablette holographique, inspirant longuement.

« Par conscience professionnelle, je n'ai pas confié votre sang à des scientifiques de bas étages... J'ai effectué l'analyse moi-même et fait des recherches poussées sur la raison qui peut provoquer votre allergie inexpliquée aux nanites. »


Elle marque une pause. Non pas pour l'aspect dramatique de son discours qui insultes le reste de ses confrères, mais pour presser son postérieur contre le bord du bureau avant de tendre la main vers une sphère blanche sur ledit bureau et la faire pivoter lentement. Elle se met à briller de bleu puis de rouge avant que les vitres du laboratoire ne viennent à se coloré elles-même de blanc et que les portes ne se verrouillent. Ce qui allait se dire ne devaient pas être entendu et il était important pour elle que cet entretient reste... aussi discret que possible.

« Phylarque, j'ai tenté en vain d'avoir accès à vos antécédents médicaux mais je n'ai pu obtenir que ce que j'avais déjà reçu de vous. Il semblerait donc que hormis les miettes que les spectres ont bien voulu laissé à votre sujet, il ne soit en aucun cas possible de savoir où quand et comment, votre génome à été conçu. Comprenez par là, que c'est extrêmement frustrant et dérangeant, pour quelqu'un dans ma position alors... » elle penche légèrement la tête sur le côté, faisant la moue. « Alors je me suis permis, en toute légalité bien sûr, au vu de la situation actuelle... d'aller... disons... examiner votre ADN moi-même. »

Un pâle sourire se fait sur ses lèvres, à la fois gêné et avec toujours autant de mépris. Elle ramène sa tablette contre sa poitrine en croisant les bras, cherchant les mots pour annoncer à insupportable patient l'heure et bonne nouvelle le concernant. Si l'on peu dire.

« Monsieur Maxwell... phylarque... » elle se racle la gorge. « J'ai découvert chez vous les traces d'un eugénisme extrêmement élaboré... du genre... très coûteux.... et... poussé, vous voyez ? Je genre que l'on trouve chez les gens comme... moi ? » Long soupir, elle dépose la tablette sur sur le bureau, dardant son regard dans le sien. « Vous n'êtes clairement pas né dans les bas-fonds, phylarque. J'ignore encore si c'est simplement votre système immunitaire ou votre eugénisme qui en est la cause mais cela semble impacter votre lien avec les nanites d'une façon où d'une autre. » Elle se redresse, faisant un pas vers lui, un second. « Cependant, j'ai réfléchis à une potentielle solution pour aider votre corps à accepter les nanorobots... Je ne garantis pas que cela va fonctionner mais, si vous le désirez, je suis prête à vous montrer le fruit de mon travail et de mes nombreuses nuits d’insomnies que j'ai dédié... à votre cas de bête de foire. »
Isaac Maxwell
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  • Posté Sam 11 Avr - 18:43

    Message n°131 (4)

Un léger sourire vint relever le coin des lèvres d’Isaac alors qu’il observait la scientifique s’extraire de sa cachette. Il aurait presque eu d’envie d’ajouter qu’il y avait de la poussière sur sa blouse ; quoiqu’il en soit, il était évident que le phylarque se fichait pas mal que la jeune femme fût indisposée. Ce n’était pas son bureau, après tout. Et si par malheur elle venait à dégobiller sur ses chaussures, un phylarque était parfaitement en droit de lui ordonner de les nettoyer et les cirer.

Il y avait beaucoup de choses étranges à Pax-Europa, mais le fait que cette assemblée de cinq trouffions puissent se hisser au-dessus des lois explosait les scores. Normalement, c’était pour s’assurer que l’exécution de leur devoir ne soit pas entravé par une bureaucratie invalidante… ou par un imbécile à qui leur tronche pourrait ne pas revenir. Sauf que les archontes n’avaient jamais cru souhaitable de légiférer un minimum leur champ d’action, qui s’appliquait donc n’importe où, n’importe quand et avec n’importe qui. Et c’était tout aussi bizarre aussi qu’il n’y avait jamais eu de tentative des phylarques, de prendre le contrôle sur les archontes.

Haussant un sourcil en reportant son attention sur Dyvan, dont l’air assassin ne l’impressionnait pas outre mesure – l’Internat l’avait plutôt bien vacciné de ce côté-là – le phylarque étouffa un soupir blasé. Ils disaient tous cela, avec leur illusion de contrôle absolu sur leur travail. Et tous ceux qui rabâchaient cette connerie, c’étaient ceux qui ignoraient totalement comment fonctionnaient les services de renseignement. « Je pourrais vous détromper très facilement mais ce n’est pas la question. D’autant plus que ces dossiers ne sont pas de votre ressort… Mais comme je ne suis pas votre hiérarchie, on va dire que ce n’est pas mon problème. » Et puis surtout, il l’appréciait bien, suffisamment pour aimer l’emmerder, et lui faire cette fleur.

Un autre que lui aurait peut-être alerté le type N+1 qui aurait été si scandalisé qu’elle viole ainsi le protocole – militaire à la base, tout de même – que ce n’était pas une mauvaise note sociale qu’elle aurait eue, mais un blâme ou pire. Non, rien de tout cela. A vrai dire, et c’était mal en vérité, il le savait, Isaac était curieux. Les spectres n’avaient pas le droit d’accéder à leur dossier médical, pour soi-disant ne pas être perturbés dans leur mission. Il avait ainsi découvert au fil des années qu’on leur cachait parfois des anomalies voire des maladies graves ; certains de ses collègues se faisaient donc rafistoler plus ou moins correctement sous couvert d’un check-up complet. En soi, entre savoir et ne pas savoir s’il était atteint d’une affection grave, trop rare pour être curable, il préférait ne pas savoir. De toute façon, il n’était pas dans la philosophie de la Légion que de se faire de vieux os en profitant de la vie à rien faire. On préférait mourir dans l’action plutôt que d’être mis à la retraite. Alors, il s’était toujours résigné, même si parfois, ça ne lui plaisait pas tant que ça.

Observant du coin de l’œil les dispositions mises en œuvre pour qu’on ne les écoute pas, il tourna légèrement la tête vers la jeune femme et la fixa de son regard clair, optant pour la mise en veille de ses implants. On ne savait jamais, et certaines lectures de dossiers sensibles avaient contribué à le rendre un peu paranoïaque. Le phylarque ne fut donc guère étonné que Dyvan n’ait pas les droits d’accès pleins et entiers sur son dossier. Il se demandait d’ailleurs qui donc pouvait bien les avoir. Pax-Europa était maîtresse dans la fragmentation de l’information, cela rendait la vérité plus difficile d’accès. « On nous dit que c’est pour nous empêcher, ou empêcher qui que ce soit, de retrouver l’identité de nos parents. », souffla-t-il en ayant une grimace de mépris pour ce dernier mot. Parents. Ils n’existaient ni dans son cœur ni dans sa mémoire. Ils n’étaient personne, et pour tout dire, il préférait encore qu’ils soient morts. Ce ne serait que justice.

Son regard se fit plus perçant encore alors que la scientifique lui avouait ce qu’elle avait osé faire. Allons donc ! Il avait l’impression de mettre les pieds dans quelque chose qui le dépassait – parce que c’était interdit, et qu’on l’avait si bien vacciné contre ça que cela lui faisait un effet très bizarre.

Monsieur Maxwell. Drôle d’expression ! Il eut un bref sourire et lâcha un discret : « Isaac. » C’était plus simple, même si au fond son esprit lui dictait toujours 303. Mais les informations dont elle lui fit part effacèrent toute trace de sourire. De l’eugénisme ? Poussé ? Comme… elle ? Comment ? Il sentit sa mâchoire se contracter et remarqua que par ailleurs, tous ses muscles s’étaient tendus, comme si son corps lui-même se trouvait sur la défensive, sur la veille de quelque chose à fuir. La vérité. « Vous en êtes certaine ? Ça n’a pas de sens… les gens comme… vos pairs ne font pas des erreurs comme moi. » Il n’avait même pas honte de se comparer à une erreur, une faute à expier, une anomalie. Et à vrai dire, il était bien difficile de dire qu’il y avait des gens comme Dyvan. Elle n’était comme personne, cette cinglée. Isaac haussa les épaules, refusant encore d’admettre ce qu’elle lui révélait. Cela remettait tout en question et il n’était pas prêt pour ça.

Serrant les dents, il refoula toutes ses questions et s’obligea à se concentrer sur l’unique problème de l’instant : son allergie aux nano-robots. Cela faisait des années qu’il vivait avec ce problème, dès l’instant où il s’était fait appliquer son premier implant nanotech. Et jusque-là, on avait toujours dit que c’était parfaitement normal, que certaines personnes réagissaient ainsi mais que son pronostic vital n’était pas engagé. C’était un inconfort mais rien de plus. « Je crois que vous êtes la première personne à vous intéresser suffisamment à la question pour avoir envie de régler ce problème. Si ça ne fonctionne pas, ce n’est pas grave alors… » Il grommela dans sa barbe, n’appréciant guère qu’on le compare à une curiosité alors qu’il n’y avait rien de drôle sous sa caboche, même si ça ressemblait à un compliment bizarre de la part de la scientifique. Puis il ajouta en se frottant les mains :

« Alors soyons fou, allons-y. Dites-moi ce que vous avez trouvé. »
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  • Posté Sam 11 Avr - 19:30

    Message n°132 (5)

Empêcher de retrouver l'identité de ses parents. Dyvan sent sa poitrine s'alourdir. C'était... tellement cruel, même pour elle qui pourtant, n'avait que peu de scrupule envers les autres. Elle n'imaginait pas sa vie sans sa mère pour tout ce qu'elle avait fait, la souffrance, l'éducation, l'amour. Cette mère qui avait sacrifié plus qu'il paraissait. Dyvan n'aurait la force de bafoué ainsi l'esprit de Sophia, cette idée lui était même insupportable. Que pouvait-elle dire au phylarque ? Qu'elle comprenait sa douleur parce qu'elle n'avait pas connu son père qu'on avait fait explosé comme un vulgaire bout de viande ? Certainement pas et il devait déjà tout savoir. Il n'aurait pas prit le risque d'accepté qu'elle s'occupe de lui sans savoir à qui il avait à faire. Isaac n'avait sans doute même pas éprouver la moindre compassion face à cela, lui qui haïssait l'idée même d'avoir des géniteur qui l'avait lâchement abandonné.

« Je suis votre ingénieur attitrée, phylarque, pas votre psychiatre. Évitez moi vos états d'âmes et les détails sordide de votre histoire. »

Se défend t-elle avec une froideur hors norme. Elle semble sans compassion alors que c'est bien l'inverse, son esprit est torturé par la misère et la souffrance dont les spectres étaient les proies pour obtenir une pseudo raison d'exister. C'était tout ce que son père c'était battu et pour lequel il avait été assassiné. Il aurait honte d'elle s'il l'entendait parlé ainsi, c'était une certitude. Pas le moment de s'apitoyer sur son sort ou celui du phylarque, il fallait restait professionnel en toute circonstance c'est pourquoi la scientifique se détourne de son patient, saisissant à nouveau la tablette avant de projeter l'hologramme d'une chaîne ADN plus réaliste que jamais. D'un mouvement, elle agrandit l'image qui tourne doucement sur elle-même, déployant une lueur bleutée entre eux.

« Ceci est un maillon de vote ADN, monsieur Maxwell. » non, elle ne le nommera pas par son prénom. « Vous, vous ne le verrez peut-être pas, mais moi ce que je vois, c'est la finesse d'un travail scientifique réalisé avec une efficacité absolue et redoutable. Votre génome est... d'une rare perfection. » Elle plante son regard dans le sien au travers de l'hologramme qui s'affiche comme un barrage entre leur deux visage. « C'est le genre de travail qui vous défini comme un être unique et étant loin d'être erreur. Ce que vous voyez là, ce n'est pas seulement une image de votre ADN, c'est la réalité de votre identité. Vous êtes le bijou d'une prouesse de biotechnologie que très peu peuvent se permettre d'offrir à leur descendance. Et croyez moi sur parole quand je vous dit qu'on ne dépense pas une telle fortune pour un enfant qui n'est pas désiré. »

Oui, elle en savait quelque chose car même après des jours sans fermé l'oeil et en se nourrissant du stricte minimum, Dyvan avait encore plus fière allure que n'importe qui dans ce bâtiment. Finalement elle coupe l'hologramme et repose la tablette lentement, détournant le regard. Bon sang, elle avait chaud. Ou bien froid. Elle ne savait plus trop mais elle sentait tout son être palpité, son sang bouillonner dans ses veines. Pourquoi chaque fois qu'elle avait ces rendez-vous avec ce stupide phylarque, il fallait toujours qu'il mette sa patience à l'épreuve, la pousser au doute et la remise en question ?  Là encore, que lui dire ? Qu'elle trouvait son ADN magnifique ? C'était ridicule, qui dirait ce genre de chose, à part elle ? C'était à cause de ce genre de pensées et de paroles qu'elle passait pour une femme à moitié dérangée. Ce qui n'était pas totalement faux, en soit...

« Bref, vos nanites... »

Soupir Dyvan, ravie de pouvoir enfin changer de sujet. La distance physique qu'elle prend avec lui, lui donne un instant de répit. Elle ouvre un stockage thermo scientifique d'où s'échappe une fumée glaciale et en sort un tube transparent remplit d'un liquide clair et dans lequel flottait une sorte de petite bête. Elle s'approche et dépose délicatement le tube sur le bureau en déglutissant. En y regardant de prêt, cela ressemblait à un acarien gros comme l'ongle d'un pouce doté de trois paires de pattes, si ce n'est qu'il était entièrement fait de métal.

« Je vous présente votre Reine, phylarque. »

Murmure Dyvan avec calme. Cette chose était énorme, beaucoup trop pour être considérée comme un nanorobot.

« Elle va fonctionner comme un vaccin. Vous connaissez le principe, n'est-ce pas ? » Elle soupir et lève le tube qu'elle tend au spectre. « A défaut de pouvoir agir comme un anti-allergène, nous allons stimuler votre système immunitaire. D'ordinaire les nanites sont ridiculement petites, il est donc facile pour le corps, de les prendre pour cibles et de tenter de les combattre et de les évacuer. Avec celle-ci, nous allons mettre un coup d'électrochoc à votre organisme. On va l'implanter dans votre nuque, laisser votre corps fait ce qu'il fait habituellement jusqu'à qu'il s'habitue à la présence de la reine. Et quand cela sera fait.... » Elle marque une pause et désigne la créature métallique. « Elle va se diviser pour former un essaim. En réalité c'est une dose concentré de nanites... cela peut paraître idiot mais à cette échelle, les globules blancs ne peuvent pas grand chose.... On va forcer votre corps à accepter les nanites, si cela fonctionne alors la reine va naturellement se disloquer pour former des répliquants qui investiront tout votre corps et si cela ne fonctionne pas, il suffira de l'extraire de la façon aussi simple qu'on l'aura introduite. » La femme pousse un long soupir et croise les bras. « Si vous acceptez, les 72h qui vont suivre l'opération ne vont pas être partie de plaisir. N'espérer pas sortir, que ce soit pour travailler ou faire la fête. Vous allez être malade comme chien et cela va même nécessité une possible hospitalisation, ici-même dans nos locaux... »

L’ironie revient à la charge alors qu'elle s'approche lentement d'Isaac, plongeant de nouveau son regard dans le sien, le soutenant, lui tenant tête. Un sourire presque sadique étire la commissure de ses lèvres alors qu'elle lui murmure au nez.

« Mais la douleur et l’isolement cela vous connaît... cela ne devrait pas être un problème pour vous, n'est-ce pas, monsieur Maxwell... ? »
Isaac Maxwell
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  • Posté Dim 12 Avr - 1:11

    Message n°139 (6)

Isaac faillit éclater de rire, mais d’un rire caverneux et sans joie, cynique à souhait. Des états d’âmes ? Officiellement il n’en avait pas. Seul son inconscient le rattrapait. Non, c’était juste un fait, le monde tournait ainsi pour lui et les autres spectres et quelque part, ce n’était pas plus mal. Ils ne cherchaient à ce qu’on leur rende des comptes. Ça ne changerait rien au passé, à leur enfance, à ce qu’ils étaient devenus. Il rétorqua en ricanant : « J’ai pas demandé votre pitié. Les spectres n’ont pas besoin de psy. » Parce qu’ils n’avaient plus de psyché, et le plus triste c’était qu’il en était conscient. C’était une humanité qui évoluait en parallèle, conçue pour faire son devoir coûte que coûte, et bizarrement ça ne l’empêchait pas de vivre. Le cloisonnement, encore, partout.

Le phylarque se prit à espérer que la scientifique ne lui fasse pas un cours barbant de génétique. La chose ne l’intéressait pas plus que ça et il avait les bases en biologie, rien de plus. Disons que ses cours de sciences avaient surtout servi pour comprendre quelles étaient les faiblesses du corps humain, physiques et psychologiques, et apprendre à les détourner à son avantage. En revanche il ne voyait absolument pas comment son génome pouvait être parfait. Ça ne voulait rien dire, si ? Si c’était le cas, cela aurait forcément dû l’aider à l’internat. Au lieu de quoi, il avait été maigrichon pendant très longtemps, son seul avantage avait été de pouvoir se cacher à peu près n’importe où. « Je ne vois pas l’intérêt vu ce qui s’est passé. », commenta-t-il en levant les yeux au ciel : quel était l’intérêt de désirer un enfant, au détriment du désir d’un autre couple ? L’enfant devait être unique et la grossesse approuvée par les autorités ; il fallait la déclarer et prouver qu’on avait les moyens d’avoir un enfant à charge. Alors pourquoi investir dans des gadgets eugénistes pour risquer de tout perdre ? Que s’était-il passé ?

Non, il était absolument impensable de se poser la question. Aucun intérêt. Point final. Le changement de sujet était une aubaine et son regard bifurqua un instant sur les formes qu’on pouvait deviner, ou essayer de deviner, à travers l’accoutrement scientifique. La chose qu’elle lui présenta sous le nez était vaguement écœurante si bien qu’il crut d’abord à une blague. Mais Isaac dut s’y résoudre, ce n’était pas possible vu que cette femme n’avait pas d’humour. « Vous connaissant, j’ai du mal à croire que vous ayez réalisé un truc d’aspect aussi… moche. », railla-t-il pince-sans-rire. Et même s’il ne fit aucun commentaire sur le fait d’appeler cette chose une reine, on voyait aisément dans son regard que le peu d’estime qu’il avait pour Dyvan partait en fumée : encore des fantaisies orgueilleuses de scientifiques. Vous savez, les mêmes qui avaient conduit à la bombe atomique.

Heureusement, sa fonction était beaucoup plus noble que son allure. Isaac leva les yeux au ciel – évidemment qu’il savait ce qu’était un vaccin, il devait faire des rappels tous les ans à cause de ce qui trainait dans les bas-fonds – avant de moins en moins aimer ce qu’il entendait. C’était pas un électrochoc, là, c’était la dose de cheval qu’on appliquait à une souris. Et puis l’idée d’avoir ce truc dans la nuque… beerk ! Il avait l’impression qu’on ne lui donnait même pas le choix d’accepter ou de refuser, alors que la sécurité nationale était plus importante que sa santé. Et à mesure qu’elle lui explique qu’il allait en chier, Isaac devina aisément que ce n’était pas sûr à cent pour cent. Elle était juste trop fière pour admettre l’éventualité d’un échec couteux. La douleur, il s’en fichait. Mourir, beaucoup moins. Pas comme ça, en tout cas. La mort, il l’affrontait pourtant au quotidien, en mission, dans l’arène, en se droguant quand les nuits étaient trop dures à passer. Mais crever sur le billard c’était trop con.

Le phylarque n’eut guère le temps de se perdre dans l’observation du visage de Dyvan qui s’était approché. S’il se fichait bien d’endurer toutes sortes de peines, il appréciait beaucoup moins que cette greluche en tire un quelconque plaisir. La souffrance et l’isolement, il ne connaissait cela que trop bien, oui. Sa vision se voila pendant quelques infimes fractions de secondes et il se revit dans la boite, à supporter ce supplice qu’était la Crypte. L’obscurité, l’impression d’étouffer lentement, sa voix qui se perdait dans le vide, l’odeur de sa mort qui arrivait… Ses muscles se tendirent et répondirent d’un seul chef, le réflexe de survie prenant le pas sur le reste, la moindre de ses cellules refusant de revivre à nouveau de telles visions. Il se redressa si vite que l’action fut floue même pour lui, et lorsqu’il revit le visage de Dyvan il était en train de lui braquer le canon de son arme chargée sur la tempe. Auto-défense. Son sourire taquin, la lueur malicieuse de son regard avaient disparu, il n’était plus qu’un bloc froid résolu à sa survie, physique et mentale.

« Effacez ce sourire de votre visage, ou vous allez apprendre la douleur de vos os qui craquent sous l’explosion de votre cervelle. », siffla-t-il d’un ton glacial qu’il n’avait jamais laissé entrevoir lors de leurs entretiens précédents. « Vous ne savez rien de ce que je connais. Alors fermez-là et contentez-vous de me virer cette foutue allergie, ou je jure que ce que j’ai fait à votre prédécesseur n’était qu’une blague par rapport à ce que je vous réserve à vous. Et je me fiche bien de qui est votre famille, foutez-vous ça dans le crâne avant que j’appuie sur la détente. » Il la fixa tel un prédateur sur le point de plonger ses griffes dans la chair d’une proie, les narines frémissantes et le souffle court. Sa main, elle, ne tremblait pas outre mesure. Le jeune homme attendit une longue minute, plus immobile qu’une statue, avant de consentir à baisser son arme.

Ce qu’il avait fait au prédécesseur de Dyvan ? Oh, rien de spécial, un bras doublement fracturé et un bon ravalement de façade, tout ça parce qu’il avait refusé de le passer en liste prioritaire pour des prothèses qu’il jugeait inutiles.
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  • Posté Dim 12 Avr - 12:36

    Message n°145 (7)

La grosse erreur.
C'est ce qu'on appelle mettre les deux pieds dans le plat ou jouer avec le feu, à sa guise. Dyvan voit le regard du phylarque qui se voile et lentement perd son sourire. Visiblement ses paroles l'avaient atteint plus qu'elle ne l'aurait imaginé et même si elle avait ce talent jugé agaçant, sur autrui et par autrui, il fallait se résigné et accepté l'idée que son foutu cynisme et son éloquence pouvait causer des dégâts imprévu. Et c'est bien ce qui se produisit quand l'homme émergea subitement, dégainant son arme avant de la braquer contre la tempe de son docteur. La jeune femme étouffa un gémissement de surprise, lâchant la fiole sous la panique qui se brisa au sol, renversant le liquide et laissant la Reine de l'essaim inanimée sur le plancher alors qu'elle lève les mains en guise de paix.

« Phylarque... »

Murmure Dyvan pour tenter de l'apaiser, soutenant son regard. Si elle tente de garder son calme, en vérité elle tremblait comme une feuille, dévoré par la peur soudainement provoquer par le geste. L'angoisse de mourir, là, la cervelle étalé sur les murs blancs du laboratoire. Alors c'était ainsi, elle allait finir comme son père pour avoir ouvert sa bouche au mauvais moment, face à la mauvaise personne ? C'était mérité, elle s'était joué des peurs d'un homme bien plus puissant qu'elle et Dyvan le savait.

« Je vous en prie, baissez votre arme. »

Son regard opalescent remonte vers le visage de son patient, se couvrant d'un voile humide. Pourtant aucune larme ne coule, car si la peur l'étouffe, elle n'en garde pas moins sa force de caractère. Sophia elle-même n'aurait pas céder devant une telle menace, alors pouvait-elle se le permettre ? Finalement, il baisse son arme en terminant son discours sur une menace réelle qui n'était pas pour arranger l'état de panique de la scientifique. Elle recule d'un pas, collant le bas de son dos au bureau et prend appuie contre lui en prenant une longue inspiration. Cet homme venait de lui coller la peur de sa vie et pendant un instant, Dyvan avait cru que tout allait s'arrêter là, tout ce qu'elle avait fait, tout ce qu'elle aurait encore à faire pour le futur d'une société ingrate, partir en fumée avec une seule balle qui lui aurait explosé le crâne.

« Je fais ce que je peux pour trouver une solution à votre problème, phylarque.... »

Au point de plus dormir, de ne presque plus manger. Au point de ne plus quitter les autre murs de ce foutu laboratoire malgré les recommandations et l'inquiétude de ses collègues, à commencé par Geralt, son binôme. Elle inspire longuement, cherchant à reprendre son souffle alors que son regard larmoyant se pose sur l'insecte mécanique sur le sol, jonchant dans le liquide clair et pur qui se répandait doucement.

« Ce n'est qu'un prototype... Actuellement nous n'avons fait que quelques calculs et... Nous n'avons pas encore terminé tous les protocoles nécessaire avant les premiers essaies clinique.... » Elle le fixe de nouveau, gardant sa distance avec Isaac. « Je dois vous prévenir que si dans la théorie, la reine est au point, il n'y aucune garantie que cela fonctionne. Vous avez deux solutions... soit vous patienter jusqu'à ce que le projet arrive à son terme, ce qui peut prendre des mois peut-être des années.... Soit vous vous portez volontairement pour être le sujet de test numéro un et... risquer de subir les conséquences d'un échec scientifique qui pourrait peser lourd sur votre santé. »

Dyvan déglutit, fermant les yeux un instant. La peur ne la quittait pas, elle craignait de la voir tendre à nouveau cette arme devant son nez et l’abattre comme si sa vie ne valait rien. Et cette question, elle se l'était déjà poser trop souvent. Sa vie valait-elle quelque chose ? Elle ouvre les yeux doucement, fixant Isaac avec méfiance. Toute trace de cynisme avait quitté son visage, sa voix, ce n'était plus qu'une jeune femme apeuré et prise par l'incertitude qui lui faisait. Une femme sans défense qui était terrorisé par le monstre qui lui faisait face et dont elle commençait à apercevoir la dangerosité à ses dépends.

« Si vous acceptez... je vous demanderais de signer le contrat sur ma tablette, juste là... » d'un doigt tremblant elle désigne l'objet tout en avalant sa salive difficilement. « Nous ne pouvons pas faire cette intervention sans votre consentement évidement... mais surtout nous devons nous assurer que vous êtes conscient des risques ... »

Soudainement, elle voulait qu'il refuse. Qu'il refuse net cette opération, qu'il patiente, et surtout qu'il parte d'ici. Aussi bien pour lui que pour elle. Dyvan baisse les yeux, ne parvenant plus à le regarder, soutenir son regard. La peur lui bouffait les viscères tout autant que la culpabilité.
Isaac Maxwell
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  • Posté Dim 12 Avr - 22:49

    Message n°191 (8)

La raison, les émotions, la bien-pensance, l’éducation, les sentiments, la sympathie, tout cela n’existait plus au moment où Isaac menaçait la jeune femme effrayée avec son arme. Il ne restait plus que la connexion entre son doigt et la détente, et la dernière ligne de défense qui l’empêchait d’appuyer. Ce n’était pas de la mesure, pas même de la pitié, encore moins de la bonté. C’était juste le fait qu’en retour, elle ne le menaçait pas d’un danger mortel imminent. Alors il avait beau voir la terreur déformant son visage, et les larmes embuer les yeux si cristallins de l’ingénieure, il ne s’agissait là que d’informations permettant l’analyse de la situation. C’était le mode automatique, de la survie mais aussi du chasseur. Après tout, n’était-ce pas la même chose ? Survivre c’était tuer l’autre avant qu’il ne vous tue.

Impossible de savoir en apparence si au moment où il rangeait finalement son arme, les pupilles glacées, Isaac était toujours dans cet état presque hypnotique ou si un déclic l’avait fait revenir à lui. Quoiqu’il en soit, sa psyché se baladait sur un fil de rasoir au-dessus du vide et le moindre stimuli contrariant risquait d’être fatal. Dans un silence pesant, le phylarque la foudroya du regard, la main toujours posée sur la crosse. Alors que quelques instants plus tôt elle lui présentait une solution miracle, voilà que soudainement celle-ci n’avait jamais été testé auparavant, qu’il n’y avait donc aucune étude clinique capable de dire si ça marchait ou pas, s’il y avait des risques graves ou pas, c’était le néant. Isaac n’avait rien d’un scientifique, il n’y connaissait foutrement rien, mais il venait de comprendre, avant même qu’elle le lui avoue, qu’il ferait office de cobaye. Faire d’un phylarque un patient zéro… il se demandait si ça n’était pas une raison de foutre en l’air la carrière de quelqu’un.

« Vous vous foutez de moi… », siffla-t-il dangereusement. Sa voix grave roulait dans sa gorge comme un roulement de tonnerre, prête à exploser en un violent orage. « Ce n’est pas pour moi que vous avait fait vos nuits blanches, c’est juste pour votre putain d’égo pathétique. D’abord vous me proposez une solution potentiellement miracle et maintenant il faudrait que j’attende des années pour être sûr que ça puisse vraiment marcher ? Vous comptiez me le dire quand, hein ? Juste avant l’anesthésie ?! » Aurait-elle seulement pris la peine de mentionner tout ça s’il n’avait pas sorti son flingue ? A présent qu’il lui avait rappelé qu’à elle aussi, sa pitoyable existence ne tenait qu’à un fil, elle faisait bizarrement marche arrière. A ce constat des plus tristes qui était une nouvelle preuve de la dégénérescence de leur espèce de primates, Isaac ricana d’un air mauvais.

« Ce sont toujours les mêmes qui prennent des risques quand d’autres se contentent d’attendre les résultats dans un fauteuil. Dans un an, j’en aurais plus rien à carrer de mon allergie puisque ma thérapie sera finie. Alors ça vous avance à quoi d’emmerder le monde avec votre petit air supérieur de mes couilles ? » Il en avait marre, le spectre, le numéro 303, de n’être que la bête de foire, le sujet d’expérience, le cobaye de service de ces quelques-uns qui jouaient aux apprentis magiciens. Il en avait ras-le-cul qu’on se foute de sa gueule, qu’on lui cache ses origines génétiques, qu’on lui cache qu’il allait peut-être mourir de quelque chose dont il n’était même pas au courant. Il préférait qu’on lui dise qu’il n’y avait pas de solutions fiables pour l’instant plutôt qu’on lui sorte un lapin d’un chapeau.

Le phylarque se redressa lentement, toisa la jeune femme de toute sa hauteur, faisant sans doute croire par là qu’il allait prendre congé en claquant la porte. Sauf que non. Il n’allait que retourner le comportement de Dyvan contre elle-même, sauf que lui ne ferait pas dans la demi-dentelle. Il s’empara de la tablette qu’elle tenait et esquissa un sourire de requin. « Vous savez quoi ? Je vais signer. Juste pour le plaisir de vous faire souffrir et vous renvoyer la mesquinerie qui vous tient tant à cœur. C’est grâce aux gens de votre espèce que des bêtes de foire se font caillasser pour protéger votre cul et que dans les bas-fonds on crache sur Pax Europa. Et vous savez quoi ? Le jour où plus personne ne sera là pour veiller sur vos arrières, et que vous serez dans la merde, toute seule, alors tout le monde vous regardera comme vous regardez autrui. Pas parce que vous l’aurez mérité, mais parce que personne n’aura rien à foutre de votre gueule eugéniste. »

Il fit une pause, braquant son regard d’acier sur Dyvan, et reprit alors, le sourire encore plus large. « Donnez-moi une seule bonne raison de pas signer, qui soit supérieure à tout ce que vous allez perdre si votre reine de merde foire et s’il y a des complications, voire si je crève. La douleur je m’en fous, on m’a appris à faire avec. Mais quand ça va remonter aux oreilles de votre grand patron, vous savez, l’archonte à la tête de Nakao, l’archonte qui fait partie de ceux qui m’ont choisi comme phylarque pour des raisons qui les regardent, et qui ont investi un sacré paquet en faisant ça… » Il ne finit pas sa phrase mais tout laissait croire qu’il allait bien rigoler et que Dyvan, elle, n’allait pas passer un mauvais quart d’heure, mais allait plutôt regretter d’être née.

Isaac, sadique ? A peine.
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  • Posté Dim 12 Avr - 23:21

    Message n°200 (9)

Ils avaient largement dépassé le stade du politiquement correcte de la diplomatie, pas seulement parce qu'Isaac venait de lui braquer une arme contre la tête mais parce que tout les lui transpirait la colère et la haine, allant jusqu'à appuyer là, cela faisait le plus mal chez son ingénieur. Son regard humide ne le quitte pas et si elle semble bien fluette à côté de lui, elle reste là à soutenir ce regard plus glaciale que jamais, le visage tiré par la colère et la peur qu'elle éprouve.

« Cessez de me hurler dessus !!! »

En vient-elle à beugler à son tour, craquant sous la pression. Sa psychologie ne tient qu'à un fil, manque de sommeil, mal nourrit, épuisée, acharnée. Tout ce qu'elle avait refoulée pendant des semaines pour mettre au point cette petite créature pas plus grosse qu'un ongle dans le seule but de faire avancer la science, de l'aider lui et pas de satisfaire son égo, même s'il était aisé de penser le contraire. Parce que Dyvan faisait toujours tout, pour qu'on la croit dénué d'altruisme. Toujours. Mais se reprendre le revers de ma médaille au museau, ça, c'était une autre histoire, d'autant que phylarque, comme tout les autres, ignorait que la jeune femme arpentait souvent les bas fonds, offrant anonymement ses services gratuitement à la plèbe. Là bas, à des mètres plus bas, on la surnommait « Doc », parce que tout ce que les gens avait trouvé pour se faire passer le message, pour faire appel à ses services. Une nuit par semaines, elle venait, comme un fantôme et Doc faisait le travail, rafistolant les prothèses, entre autres choses. Mais qu'en savait-il, lui ? Il parlait des bas-fonds mais pour autant, lui ou les spectres n'avaient jamais chercher après ce fameux Doc qui pourtant, faisait pas mal parler de lui, en bas, jusque dans la fange. Étonnant qu'à ce stade de l'illégalité, ,personne n'ai encore chercher à lui coller la main dessus...

« Vous ne savez rien de moi, phylarque. » Lâche t-elle en le toisant, les larmes roulant sur ses joues de porcelaine. « Je me suis tué à la tâche pour faire en sorte d'offrir à votre corps un moyen de lutter contre cette allergie qui vous empêche encore d'évoluer, d'aller toujours plus loin, d'avoir ce dont vous avez besoin pour...accomplir je ne sais quelles tâches ingrate !!! » D'un mouvement, elle chasse une larme tout en reniflant, plus éreintée que jamais . « Et vous croyez que ça me mènerait à quoi, de lustrer mon ego, hm ? Si j'avais voulu briller, je ne serais pas enfermer dans un labo à bosser pour des types comme vous ! Parce que vous savez quoi ? Si c'est moi qui gère votre dossier, c'est parce que je suis la seule, qui ait voulu le faire !!! » hurle t-elle en le pointant du doigt. « Vous croyez qu'ils sont nombreux ici les scientifiques à prendre ce genre de risque, surtout pour un phylarque ? À la moindre erreur, leur vie entière s'écroule, ils perdent tout ! Mais moi, j'ai accepté ! J'ai accepté parce que je me pose une seule et même question depuis l'instant où j'ai mit les pieds à l'université !Parce qu'en nous, à quoi sert toute cette technologie, tout ce savoir, si ce n’est pas pour essayer de sauver des vies ou d'en améliorer ?! Parce que j'y gagne quoi moi, à faire des hommes, des machines de guerre ?! RIEN !!! tristement rien !!!! ça ne fait pas reluire mon égo, ça ne me donne aucun place dans la société, ça fait juste de moi une utopiste qui se fait chier dessus par le premier tocard misogyne avec un flingue accroché à la ceinture !!!!!!! »

Et le silence retombe. Dyvan déglutit, continuant de fixer Isaac, le regard fou et larmoyant. Ces deux là avaient un réel problème de communication et c'était peu dire. La femme se détourne lentement de son patient, glissant une mèche de cheveux ayant échappé à son chignon, derrière son oreille alors que l'homme accepte de signer le contrat. Finalement la femme murmure d'un ton plus bas mais distant, trahissant la fatigue auquel elle est sujet.

« Si vous ne le sentez pas, ne signez pas. Et contrairement à ce que vous pensez, il y a des procédures et je vous l'ai dis, je ne peux rien faire sans votre consentement. Évidemment que j'allais vous dire les risques... sauf que vous avez pointer votre arme contre ma tempe avant que j'en ai le temps. » Elle secoue la tête, observant la tablette du coin de l'oeil et croise les bras. « Franchement, entre nous... Plutôt de que chercher à me faire peur en faisant usage de mes patrons, vous devriez plutôt vous demandez pourquoi c'est VOUS qu'ils ont choisit et pas un autre. Parce qu'en ce qui me concerne, ce n'est pas moi qui vous ait caché le contenu de votre ADN et fait de vous une machine à tuer. » Elle baisse les yeux, s'appuyant contre le bureau. « Alors si vous voulez me signaler, faites donc. Ma vie n'en seras pas pire, croyez-moi. Parce qu'elle se résume à ce travail, je n'ai que cela. Je n'ai pas de mari, pas d'enfant, aucun lien en dehors de ma mère. Je suis peut-être née avec une cuillère en or dans la bouche mais ma vie est aussi pathétique et insignifiante, sans intérêt, qu'il est possible de l'être. C'est ça, la vérité, monsieur Maxwell. Mais cette vie je l'ai choisis, j'ai choisis d'être invisible et ce n'est pas pour rien, autant que vous, vous avez vos raisons de m'avoir laisser vous confier ces informations en coupant la surveillance de ce laboratoire. » Elle observe à nouveau, reprenant un peu plus confiance en elle. « Alors maintenant, qui fait preuve de mesquinerie ? »
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  • Posté Lun 13 Avr - 0:44

    Message n°207 (10)

Ce n’était plus le phylarque qui crachait de colère, c’était elle. Malgré tous les avertissements, malgré l’évidence sur le fait que le spectre était à deux doigts de craquer et de franchir la fameuse ligne rouge, celle qui distinguait l’humain de la bête. Ou de la machine de guerre, selon l’expression de l’ingénieure. A la comparaison de sa mission à une tâche ingrate, une furieuse démangeaison lui envahit subitement le bras, si bien qu’il se demanda si c’était à cause de son traitement qui arrêtait peu à peu de faire effet, ou si c’était seulement à cause de la furieuse envie qu’il avait de la frapper. Comme il aurait frappé une femme enceinte qui refusait de se laisser faire pour avorter, ou une femme tout court qui voulait juste protéger sa descendance ingrate, cette marmaille de trop, d’un destin funeste. Combien étaient tombées sous sa main, sous ses coups ? Beaucoup… En un peu moins de vingt ans de service, des centaines. Des milliers. C’était terrible et choquant, mais sa mission n’avait rien d’ingrat. Elle était nécessaire. Nécessaire pour que les cinq milliards de connards qui vivaient ici dans l’insouciance, la stupidité ou le confort, puissent seulement avoir assez d’eau pour se laver les dents !

Et si elle croyait que se dévouer à s’occuper d’un phylarque relevait du courage, elle se mettait le doigt dans l’œil. Le presse-citron était un type de management qui se passait bien de volontaires. « Une utopiste sans ambition… », railla-t-il en guise de commentaire en aparté. Elle était vraiment tombée sur le pire public possible pour son monologue. Était-ce tout ce qu’elle avait trouvé ? Isaac était censé s’apitoyer pour ça ? Elle s’était visiblement trompée d’endroit pour sauver des vies. Il n’avait jamais croisé un seul militaire qui se souciait de son état de santé, qui se souciait d’avoir une existence moins pénible. Ils n’étaient certes pas de la chair à canon, parce qu’ils coutaient chers à produire, à éduquer et à entretenir, mais personne ne se leurrait sur le but ultime de leur présence sur cette Terre. « Vous n’êtes vraiment pas au bon endroit pour ça. »

Obliquant son regard vers la tablette, il haussa les épaules. Qu’est-ce que ça pouvait bien faire, qu’il le sente ou pas ? Dans les deux cas, il était bloqué. Si on ne tentait rien, il serait de toute façon obligé de suivre sa thérapie nanotech sur une durée plus longue que pour quelqu’un qui n’était pas allergique. De toute façon, vu le temps qu’il fallait pour obtenir la dérogation pour chaque nouvelle amélioration… Et s’il se lançait à l’eau, oui, il pouvait risquer gros, et oui ça pouvait échouer. Mais ça pouvait marcher, après tout. En ce cas, finies les emmerdes. En avoir en plus, honnêtement il n’était pas à ça près.

Le phylarque finit par esquisser un sourire sournois à la fin de la diatribe de Dyvan. Oui, pourquoi l’avait-on choisi, pourquoi lui et pas un autre ? La réponse était devenue évidente avec les informations fournies par la jeune femme, et même s’il n’avait voulu se la poser consciemment, la question avait fait son bout de chemin toute seule. A vrai dire, cela ne lui faisait ni chaud ni froid, il était déjà une fichue expérience humaine, un Frankenstein du futur. « Concrètement, ça me donne seulement une raison supplémentaire de haïr des parents dont je n’ai aucun souvenir. » En réalité c’était bien plus complexe que ça, évidemment, mais ce n’était pas à elle qu’il allait le confier. Il en savait plus qu’elle ne le croyait à son propos, pas directement sur elle, mais sur sa famille. Parce que après tout… « A votre avis, pourquoi vous a-t-on laissée, VOUS, vous occuper d’un phylarque sans aucune accréditation ni expérience ? En réalité vous n’avez rien choisi. Comme tout le monde. » L’illusion, c’est la vérité. Les vrais maîtres de Pax-Europa étaient passés maîtres dans l’art de tromper et de manipuler les gens. Tous les gens.

« Et le pire dans tout ça, c’est qu’il vaut mieux être résigné comme moi plutôt que stupide comme vous, mademoiselle Wagner-Welch. Votre travail et votre mère, c’est tout ce dont on a besoin pour faire de vous ce qu’on veut, ou bien tout simplement vous détruire. En le criant sur les toits ou devant un agent de l’État, autant sauter par la fenêtre tout de suite. Parce que croyez mon expérience, l’être humain est extrêmement doué pour inventer de nouvelles techniques afin de faire de la vie de ses congénères, un véritable enfer. Votre cas ne vas pas faire pleurer grand monde. Alors pensez à votre mère et arrêtez de chouiner. » Il haussa lourdement les épaules, souleva la tablette et pianota dessus pour y apposer sa signature électronique.
Dyvan Welch
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  • Posté Lun 13 Avr - 1:13

    Message n°209 (11)

Une utopiste sans ambition... L'insulte arrache un sourire triste et narquois à la scientifique qui étouffe un rire amer en secouant la tête. Si seulement c'était vrai.... Mais Sophia ne l'avait pas éduquer pour être sans ambition et surtout, elle était la fille de Dérellion Welch et les Welch, tout comme les wagner, n'avaient jamais été connu pour leur absence d'ambition. Même au fond du trou, ils s'acharnait à trouver une porte de sortir, à utiliser les failles. Dérellion l'avait fait à sa façon, Vlad aussi, mais d'une autre. L'un envie, l'autre pas. Et Dyvan était visiblement bien partie pour finir par la même porte de sortie que son père, contrairement à son oncle.

« Pensez ce que vous voulez. Je n'ai de toute façon pas à me justifier de la façon dont le conçois mon avenir. Vous êtes mon patient, et c'est tout. Juste, mon patient. »

Quand Isaac mentionne à nouveau ses parents en prétextant les haïr toujours plus, Dyvan bascule la tête en arrière, plaquant les mains sur son crâne. Bon sang, mais il ne comprenait rien à rien !

« Non, non...NON ! » Elle soupir longuement. « Je refuse de croire que des gens ont fait en sorte de vous soyez suffisamment fort et parfait pour vous jeter ainsi chez les spectres, ça n'a pas de sens ! Bon sang, mais ouvrez les yeux ! Tout est là, sur cette tablette ! Vous avez vu cet ADN comme moi !!! »

S'énerve t-elle à nouveau, en proie à l'agacement. Alors même qu'il signe le contrat, elle arrache aussitôt la tablette de son ses doigts pour la ramener contre sa poitrine, le regard plein de désespoir.

« Toutes les mères ne sont pas des monstres. Certaines sont forcé de faire des choses... terribles, pour leur enfants. Certaines sont prêtre à les abandonner aux spectres pour leur assuré une place dans cette maudite société quand d'autre... » elle peine à retrouver son souffle. « Quand d'autres mettent fin à leur grossesse pour leur éviter une vie de tragédie et de déshonneur. » Elle secoue doucement la tête, le cœur en pensant à sa propre histoire. « Vous ne savez pas ce qui s'est passé, ne jugez pas. Pas tant que vous n'avez pas la vérité en main. Je vous ai donné une chance de découvrir qui vous êtes et pourquoi vous êtes devenu l'homme que vous êtes à présent... Je suis peut-être une utopiste sans ambition à vos yeux... Mais ce que j'ai fais pour vous, je ne le regrette pas. Parce que aucun de vos confrères n'aura jamais cette chance qui vous est offert... Pitié, ne la gâchez pas, vous méritez la vérité, même si elle est douloureuse à entendre... Accordez-vous le droit de connaître cette vérité parce que c'est votre histoire, monsieur Maxwell. C'est votre vie. Vous n'êtes pas un pantin, vous n'êtes pas un vulgaire morceau de viande... Vous êtes un homme. Un humain ! »

Elle balance la tablette sur le bureau d'un geste rageur alors que son regard, aussi ravagé par les larmes puisse t-il être, montre une totale détermination.

« Quant à moi, je vais faire ce pourquoi j'ai choisis mon travail. Si cette opération échoue, alors je recommencerais. Encore et encore, vous m'entendez ? Je continuerais ces foutues recherches, je vous ferais souffrir indéfiniment s'il le faut mais je vous guérirait de cette foutue allergie à la con !!! » Elle s'approche de lui, relevant le visage pour le défier du regard. « Je vais vous guérir Phylarque. J'y arriverais, peut importe le temps que ça doit prendre. J'y arrivais. On y arrivera, vous et moi. Parce que pour cela, je vais avoir besoin de votre volonté de fer. Et si on y parvient, alors dans un avenir proche, ce seront d'autres comme vous que l'on pourra guérir de ces maux terribles. » Elle lui tend une main tremblant, les doigts fins et fragile, dans un geste de paix, d'alliance. « Vous allez devoir vous accrochez, mais je vais aussi avoir besoin de cette force que vous détenez. Je vais avoir besoin de votre patience, de votre confiance. Sans vous, tout ce travail n'aura servit à rien et je serais alors libre de m'insulter l’utopiste sans ambition et de me faire payer au centuple la douleur que je vous aurait infligé. »
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  • Posté Lun 13 Avr - 11:04

    Message n°212 (12)

Pourquoi s’obstinait-elle à vouloir faire passer ses parents pour des gens biens ? Pourquoi croire bêtement que le problème était un sentiment d’abandon qui n’existait même pas chez lui ! A court de patience – cette qualité dont il était dépourvu de toute manière – Isaac inspira à en faire frémir ses narines. « Arrêtez de débiter vos conneries, vous n’y connaissez rien aux spectres, rien de rien ! PERSONNE n’a jamais eu envie de laisser son rejeton aux mains de la Légion, c’est clair ? Aucune mère n’a jamais été consentante pour ça, et à raison ! Elles préfèreraient toutes crever en se mettant en travers de notre chemin pour laisser à leur mioche le temps de fuir. » Les épaules soulevées par une ample respiration chargée de colère, il posa les poings sur le bureau en braquant son regard vers la paperasse posée dessus.

« C’est pas ça, le problème, ça n’a jamais été ça. Je me fous de savoir si c’étaient des gens biens, des parents aimants ou des sales cons, j’en ai rien à foutre parce que pour moi ils sont morts. Le problème c’est qu’ils n’auraient jamais dû me faire naître, parce que tout le monde dans cette ville, des bas-fonds aux sommets, tout le monde connaît la Loi ! C’est pourtant pas compliqué, un seul enfant par couple, approuvé par l’État. Et malgré tout y a des crétins égoïstes qui tentent quand même en croyant qu’ils pourront se cacher de la Légion, et de petites putes stupides qui s’envoient en l’air sans prendre la peine de prendre la pilule et qui viennent pleurer après en disant que c’était pas de leur faute. »

Il en avait trop souvent vus, des cas comme ça. Tous ces gens qui ne pouvaient pas se contenter d’un seul gosse à s’occuper correctement, toutes ces filles qui au lieu d’avorter avaient voulu garder le bébé en invoquant l’instinct maternel. Fallait y penser avant ! Le phylarque serra les dents si fort que les muscles de sa mâchoire lui firent mal. « Alors qu’importe qu’on m’ait donné la vie avec toutes les bonnes raisons du monde, quitte à se ruiner à fabriquer un petit bébé parfait, ils auraient dû y réfléchir à deux fois avant de croire qu’ils pouvaient défier la Loi. Et même s’ils avaient une dérogation, faut croire que mes parents ont dû faire une connerie assez grande, sans réfléchir aux conséquences, pour qu’on décide de les punir… et de me punir, moi, pour un truc que j’ai pas fait, et que je vais payer jusqu’à ma mort ! » C’était pour ça qu’il les détestait. C’était pour ça qu’on leur avait tous appris à les haïr du plus profond de leurs tripes. Chaque spectre savait qu’il était un être qui n’aurait jamais dû exister et bon sang, ils étaient foutrement nombreux. Tant qu’ils existaient, ce n’était là que le signe que l’humanité n’était au fond qu’une bande de primates sous évolués, qui n’était toujours pas fichue de réfléchir deux secondes à la survie du plus grand nombre et qui préférait son minable petit bonheur personnel, quitte à provoquer leur fin à tous. Les spectres n’étaient finalement, que le système immunitaire d’un monde rongé par le cancer.

« Vous parlez d’une chance… » Il releva enfin le visage vers la jeune femme, et toute couleur l’avait déserté. « Vous auriez envie, vous, de savoir ce qui a pu se passer en sachant pertinemment que vous ne pourrez jamais rien y changer ? Vous auriez envie, vous, de savoir lequel de vos parents s’est porté volontaire pour la castration barbare qu’on leur réserve ? On pourrait le faire aux deux, ce serait préférable, mais c’est plus cruel de leur demander de choisir. Souvent ce sont les femmes. Elles croient que leur corps souffrira moins que l’égo de leur homme. Sauf qu’une fois sur quatre elles en crèvent. Vous auriez vraiment envie de retrouver des étrangers dont un acte d’inconscience vous a simplement envoyé en enfer ? Imaginez un peu le repas de famille où je parlerais boulot. » A part pour se venger ça n’avait aucune sorte d’intérêt. Et le pire c’était qu’il n’avait même pas envie de ça, parce que ça ne changerait jamais rien à ce que lui, avait été amené à faire, à cause d’eux.

A l’évidence il n’était pas prêt pour cela, et sans doutes ne le serait-il pas avant un bon moment. Plus la greluche insisterait et plus Isaac y serait réfractaire. Il préférait encore subir mille fois une opération qui échouait et où il allait en chier, plutôt qu’on l’emmerde avec ses parents. Et si l’ingénieure se mettait en tête que le guérir d’une allergie débile qui touchait plein de monde était la priorité numéro un c’était juste parce qu’elle n’était pas consciente de ce qu’il y avait vraiment à guérir chez lui. Un spectre n’avait pas besoin de psy, parce que le psy se suiciderait avant même de tenter de commencer une thérapie, c’était ça la vérité. Alors il n’était pas si ironique qu’il s’en donnait l’air lorsqu’il lança d’une voix désinvolte : « Ça va être un jeu d’enfant. » Il fut néanmoins surpris que la jeune femme lui tende la main comme pour signer un pacte, sceller une alliance comme dans les films qu’il regardait à l’Internat. Pour une fois il en eut le bec cloué, mais plus parce qu’il était déstabilisé par cette déclaration bizarre que parce qu’elle s’engageait à le faire souffrir. Comment ça, elle aurait besoin de son soutien ? Et lui alors ?! Comme d’hab, on s’en foutait, c’était ça ? Il haussa un sourcil perplexe, la regarda en silence pendant plusieurs secondes, avant de prendre sa petite main dans la sienne pour la serrer. « On commence quand ? »
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  • Posté Lun 13 Avr - 11:41

    Message n°213 (13)

Il ignorait à quel point sa façon de voir les choses, sa diatribe, faisait un mal de chien à Dyvan qui intérieurement, se brisait un peu plus. Enfermé dans son propre esprit, elle hurlait, griffait les parois de sa boite crânienne pleurant, gémissant qu'il se taise, qu'elle était de ces petites putes qui s'était envoyé en l'air mais qui au vu de s dires de monsieur, avait au moins eu le bon sens de tuer son enfant avant qu'il ne vienne au monde. Elle sent mourir de l'intérieur et reste là, amorphe, complètement stoïque en lui serrant simplement la main, avec le peu de force qui lui reste.

« Dans une semaine... cela nous laisse le temps de continuer les travaux sur la Reine pour diminuer les risques durant votre essaie clinique... »

Murmure Dyvan d'une voix basse, vide. Elle n'avait plus la force de rien à l'heure actuelle. On venait presque de la félicité, inconsciemment, pour le meurtre de son bébé dont elle avait mit des années à se remettre. C'est ce qu'elle croyait, parce que dans sa dureté et sa cruauté, Isaac lui faisait constaté qu'elle n'avait fait que refouler ce drame au plus profond d'elle-même. Et qu'un tsunami venait de le faire remonter à la surface, emportant avec lui le peu d'estime qui lui restait. Non, aucune mère ne pouvait être fière d'avoir à tuer ses enfants sous prétexte qu'une loi interdisait plus d'un enfant par famille. Ce n'était pas juste navrant ce genre de parole dans la bouche d'un homme, c'était aberrant. Mais il avait été un spectre, il ne connaissait pas l'amour d'une mère tout elle, ne connaissait pas la douleur d'un spectre. C'était comme si un monde entier les séparait malgré leurs mains l'une dans l'autre et leur incapacité à comprendre les raisons de l'un et l'autre ne faisait qu’accroître ce fossé qui existait entre leur être. Pendant un instant, Dyvan reste là à observer la main d'Isaac dans la sienne, elle savait qu'elle devait la lâcher, là tout de suite, maintenant. Mais son corps refusait d'obéir. Ce n'était plus juste l'épuisement qui dictait ses gestes, c'était quelque chose de plus profond, de bien plus douloureux.

« Rentrez chez vous Phylarque... N'en faite pas trop, il faut que vous soyez en forme pour votre hospitalisation... Je vous recommande une alimentation saine, du repos et hm... » elle cherche ses mots, perdue dans le fil de ses pensées chaotique. « Une bonne....alimentation... je.... oui, c'est ça... Dormez et... euh...Oui, rentrez chez vous. »

Murmure t-elle dans un hochement de tête avant que sa main, comme cette d'un vulgaire pantin, ne remonte le long de son corps, le balançant mollement. Elle était un monstre. Elle se sentait comme un monstre. Parce que cet homme avait dit tout ce qu'elle redoutait d'entendre depuis toujours. Il lui avait fait le sermon que Vlad s'était abstenu de faire le jour où sa nièce lui avait apprit sa grossesse en le suppliant de l'aider par tout les moyens possibles. Lentement, elle tourne le dos à Isaac, venant s'asseoir sur sa chaise et tend le bras, faisant tourner la sphère et réactive la surveillance du laboratoire, rendant les vitres à nouveau translucides alors qu'une lumière verte au dessus des portes coulissantes annonce le déverrouillage de celle-ci.

« Au revoir, monsieur Maxwell. Où qui que vous soyez. »
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