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Une reine et des larmes

Dystopia » Pax Europa » Central Point » Boulevard de la Paix

Isaac Maxwell
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  • Posté Lun 13 Avr - 22:21

    Message n°251 (1)

La semaine de repos avait fini par passer en fin de compte. Notamment du fait qu’Isaac n’avait pas pris de repos, après les premières 48 heures, il avait cru devenir fou à cause de l’ennui. Donc les cinq jours qui suivirent, il avait travaillé, fait son devoir dans les bas-fonds et même ailleurs, passé deux soirées au bar habituel avec ce vieux cinglé d’Abraham, n’avait pas cessé ses séances d’entrainements et avait passé toute une matinée à se coltiner une inspection générale de la Légion avec un Tribun. Bref, pour son opération extrêmement dangereuse, il était totalement frais et dispo, du moins de son point de vue à lui. Après tout, l’ingénieure Welch ne lui avait-elle pas demandé toute la ténacité de son caractère ? Eh bien, la ténacité était bien là, malgré quelques hématomes et de nouvelles petites cicatrices gagnées dans une bagarre au bar.

L’endroit de son hospitalisation se trouvait à un étage différent des laboratoires, et il n’y avait jamais mis les pieds. Quand il s’y retrouva, vêtu en civil comme l’autre fois mais dépourvu de ses armes, ça valait mieux – même si ça ne voulait rien dire – il fut surpris de s’y sentir comme à l’hôpital et ce fut tout juste si sa rétine ne grilla pas devant tant de blanc. Argh. Un blanc pareil, il n’y avait qu’à l’Internat qu’il en avait connu un similaire, mais au moins les luminaires n’agressaient pas tant. N’y connaissant rien ni personne à premier abord, il vint se déclarer au poste d’accueil, où on l’invita à patienter, avant qu’on ne vienne le chercher pour le guider à travers tout un labyrinthe de couloirs, jusqu’à ce qui ressemblait à la fois à une chambre et un bloc opératoire. C’était bardé d’écrans, certainement pour afficher les constantes du patient, et de tout un tas d’instruments dont il ne soupçonnait ni le nom, l’existence et la fonction. Il n’y avait personne mais on lui assura que Dyvan ne devait pas tarder à revenir avec, certainement, tout le matériel dont elle aurait besoin.

Il se contenta alors de s’asseoir sur le lit et patienta. Le phylarque ne se sentait pas plus à l’aise que ça, pas à cause de l’opération qu’il allait subir et des dangers qui y étaient liés, mais à cause de sa dernière entrevue avec l’ingénieure. Il avait été à un rien de péter complètement les plombs et, pour tout avouer, ça ne le rassurait pas le moins du monde sur son véritable état de santé… Il ne voulait pas être déclaré inapte du jour au lendemain à cause d’un examen psychologique à la con. Ou alors obligé de se gaver de pilules du bonheur. Les mots qu’il avait pu proférer aussi le rendaient quelque peu mal à l’aise. On ne pouvait pas dire qu’ils s’étaient quittés en de bons termes et même si cela devait être une relation de soignant à patient, il paraît que c’était tout de même mieux quand le courant passait. Ses mots avaient été durs, et s’ils sonnaient vrais c’était parce qu’il le pensait, notamment concernant ses géniteurs, point sur lequel il n’avait pas changé d’avis. Mais c’était aussi, et il s’en était rendu compte après coup, la première fois qu’il confiait ce genre de propos sans s’être torché la gueule au préalable.

Les émotions n’étaient pas faites pour sortir d’une carapace de spectre, et d’ailleurs, hormis les stocker au plus profond de lui, il ne savait qu’en faire d’utile. Quand elles franchissaient son barrage, cela avait souvent des conséquences catastrophiques, l’obligeant à serrer encore plus les vannes.

L’arrivée de Dyvan, accompagné de son collègue, Geralt, le sortit de ses pensées. « Salut les intellos. J’espère que vous avez plus de dormi que moi. », lança-t-il avec une moitié de sourire. Il songeait qu’il n’allait pas rigoler longtemps avec ce qui l’attendait, alors autant balancer une dernière blague en guise d’épitaphe. Posant son regard sur la jeune femme pendant plusieurs instants, il lui sembla qu’une odeur de javel planait autour d’elle. D’habitude elle sentait la lingette désinfectante. Il haussa discrètement un sourcil tout en les laissant s’activer, ignorant ce qu’il était censé faire en tant que patient, du moins avant qu’on ne lui injecte cette chose, cette reine nanite.
Dyvan Welch
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  • Posté Lun 13 Avr - 22:49

    Message n°252 (2)

Une semaine qui lui avait semblé une éternité, pas seulement à cause de ses insomnies chroniques mais surtout parce que l'enjeu de ce travail allait plus loin qu'elle ne l'aurait voulu. Dyvan savait que si ce projet échouait, que cela venait à attenter à la vie d'un phylarque, s'en était totalement fini de sa vie et de sa carrière. Y comprit de celle de Geralt pour l'avoir épaulé dans ses travaux.

« Si tu continue de frotter comme cela, tu vas t'arracher la peau. »

Rétorque le scientifique en mettant un léger coup de coude à sa comparse qui se frottait les mains comme une damnée dans un geste compulsif, faisant mousser le savon du bout des doigts jusqu'à son coude.

« Je ne dois pas prendre de risque... Aucun risques.... »
« Dyvan, arrête de stresser ou tu vas finir par me rendre nerveux. Prépares-toi et allons accueillir ton patient. »

Lâche le médecin simplement quoi que sur un ton qui est sans appel. Dyvan n'a pas le choix, il était trop tard de toute façon pour repousser l'opération, tout avait été préparé, tout avait été calculé, à présent, tout dépendant d'Isaac et de sa faculté d'adaptation et... de tenir face à la souffrance. Bon sang, cela n'allait vraiment pas être une partie de plaisir. Alors quand les deux médecins entre dans la pièce, visage couvert par un masques, mains gantés et munies de blouse, Geralt est le premier à prendre la parole.

« Bien le bonjour Phylarque. Merci pour cette diatribe, nous penserons à la faire graver sur votre urne, si les choses tournent mal. »

Ironique t-il, cherchant non pas à détendre l'atmosphère mais plutôt à rassurer potentiellement son patient avec un humour aussi douteux que le sien. Dyvan quant à elle se contente d'approcher, évitant le regard du phylarque pour observer la reine dans son tubve, flottant dans un liquide aussi clair que pure.

« J'ai examiné les données de votre état de santé fait à votre arrivée... Visiblement, vous avez un soucis avec la notion de repos, phylarque. »

Claque t-elle froidement, écopant d'un regard appuyé de Geralt qui s'occupe de pré parer le matériel.

« Allongez-vous. » ordonne t-elle avant de faire claquer un de ses gants. « Sur le ventre. »

Geralt se rapproche vivement, se penchant au dessus de Isaac tout en bousculant sensiblement l'épaule de sa consœur et s'alarme.

« Oh là là, mais écoutez donc votre ingénieure, monsieur Maxwell, à l'entendre on dirait que vous avez rendez-vous chez le proctologue pour un toucher rectal !!! »

Dyvan s'offusque sous son masque, entrouvrant la bouffe pour rendre à Geralt son coup d'épaule alors que celui-ci se contente de sourire, bien plus charmant et avenant que la demoiselle.

« Rassurez-vous Phylarque, personne ne vous demandera de tousser pendant qu'on vous fouille le fondement... Nous avons juste besoin d'avoir votre nuque exposée. » Il contourne le lit d'opération, braquant la lumière dans un axe assez proche mais large pour sa zone de travail. « Bien, monsieur Maxwell... »

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que Dyvan se contente de le couper.

« Nous allons vous administrer un puissant sédatif puis nous vous ouvrirons la nuque, nous glisseront la reine puis nous l'activeront, refermerons et finalement il n'y aura plus qu'à attendre que vous vous réveillez pour passer trois insupportables jours à observer les réactions de votre organisme, si vous survivez, nous... »

Et Geralt la coupe de plus belle en levant une main avant de lâcher plus calmement, patient et surtout tâchant de rattraper les paroles de Dyvan.

« Ce que ma collègue veut dire, avec son absence totale de délicatesse... »
il soupir. « C'est que nous seront auprès de vous pendant ces trois jours. Nous allons porter un soin particulier à votre cas, pas seulement pour savoir si cela fonctionne mais aussi pour vous soutenir durant cette épreuve. N'est-ce pas, Dyvan ?»
« Grumph... »
«J'ai dis, n'est-ce pas... Dyvan ? »

Un instant de flottement, les deux médecins s'affronte du regard, l'un toujours aussi hostile et froid, l'autre au contraire, tentant d'apaiser les tension plus que palpable et donc peu professionnel de la scientifique.

« Oui, Docteur Mills. »

« Parfait ! » grand sourire sous son masque, il tourne le regard vers Isaac. « Phylarque, dès que vous vous sentez prêt, dites le et nous envoyons le sédatif. Je sais que c'est une épreuve qui va être difficile mais vous ne serez pas seul. Il y aura toute une équipe de soin pour vous épauler, tout ce que vous avez à faire, c'est tenir le choc et espérer que votre corps veuille bien, disons... coopérer. Parce que pour le moment, il est aussi peu coopératif que ma collègue. »
« Hey, je vous entends je vous signale !!! »
Isaac Maxwell
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  • Posté Lun 13 Avr - 23:30

    Message n°253 (3)

La répartie de Geralt fut aussi déconcertante qu’inattendue, si bien que la seule chose qu’Isaac fut capable de faire en guise de réaction, c’était éclater de rire. C’était un rire sincère comme il en émettait peu, celui que l’enfant qu’il avait été n’avait pu exprimer autant qu’il l’aurait voulu. Il se calma finalement en un petit ricanement à la remarque agacée de la jeune femme et le phylarque haussa laconiquement les épaules : « Je me reposerai quand je serai mort. Je suis en pleine forme, peu importe ce que disent vos chiffres. », rétorqua-t-il comme si c’était là la chose la plus logique du monde. Il existait des gens, très rares, qui ne savaient recharger leurs batteries que grâce à l’action et non dans le repos. Malheureusement, c’était le cas d’Isaac.

Pas contrariant, il obéit à l’injonction après avoir au préalable ôté son haut pour ne pas gêner l’incision. Et avec un sourire en coin sardonique à peine perceptible. Les cicatrices étaient nombreuses bien sûr, mais celles de l’Internat, notamment dans le dos, avaient fini par se faire plus discrètes. C’était là un corps qui avait vu beaucoup de choses : coups de toutes sortes, lames, balles, brûlures et même des morsures – et on ne voulait pas savoir de quoi. Beaucoup furent des cadeaux de Malevolence. Sous son bras droit, juste au-dessus de l’aisselle, se trouvait un tatouage de tête de mort de petite taille, signe de son appartenance aux spectres.

Si on n’apprenait plus guère l’Histoire à l’école, il avait eu la chance, à l’Internat, d’accéder à l’une des cinémathèques les plus complètes de la gigapole. La majorité regardait des films d’animation, puis d’action et de divertissement, avec des super-héros, des maîtres Jedi ou des porte-flingues super badass. Matricule 303, lui, s’était intéressé aux vieux films et en particuliers aux films d’histoire ou de guerre. Du péplum épique à Apocalypse Now, en passant par ce qui étaient des classiques à ses yeux, bien qu’oubliés de la majorité. Et il était bien l’un des rares à avoir compris que ce symbole, sous le bras, était exactement le même que la Totenkopf des SS allemands de la seconde guerre mondiale… Le cynisme de Pax-Europa à leur égard était tel qu’ils avaient osé ça.

Mais il ne risquait pas de penser à de telles choses car en cet instant, Geralt prit soin d’établir avec lui ce qu’Isaac aurait appelé un lien de confiance. L’humour comme épée. Le phylarque sentit un nouveau rire le secouer et alors qu’il était sur le ventre, il releva la tête pour l’orienter vers le médecin qui ne semblait pas se lasser de tenter de dérider sa partenaire. Sans grand succès mais pour le plus grand plaisir du jeune homme. « Arrêtez, on dirait un duo de comiques. », réussit-il à articuler, avant de repartir dans une crise qui le mena au bord des larmes. « Vous savez… comme ce vieux duo… Shirley et Dino. » La référence n’était pas toute jeune en effet mais que voulez-vous, il n’avait pas eu le temps de remonter ne serait-ce qu’à la moitié du XXIème siècle en terme de contenus intéressant de la cinémathèque. Au bout d’une petite minute il parvint à retrouver son calme. Pour mieux enchainer sur une nouvelle raillerie à propos du sédatif :

« J’espère que vous avez prévu la dose de cheval. Il y a quelques années je me suis réveillé en pleine opération pour l’implant de mon foie, croyez-moi, si j’ai pu vérifier que j’avais les tripes bien accrochées, ça n’a pas suffi pour rester de marbre en les voyant en mode portes-ouvertes. »

Il lâcha un ricanement à moitié amusé. Inspirant profondément, il se cala aussi confortablement qu’on le lui permettait avant d’observer un instant de silence, les yeux fermés, songeant que dans le pire des cas ça serait difficile de faire pire qu’il n’avait déjà connu. « Allez-y, je suis prêt. », souffla-t-il d’un ton résolu. Prêt pour le grand plongeon, et le trou noir qui allait s’en suivre.
Dyvan Welch
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  • Posté Mar 14 Avr - 0:12

    Message n°254 (4)

Silencieusement et un poil boudeuse, Dycan suit du regard chaque mouvement fait par Isaac alors qu'il se déshabille progressivement. Bon sang, et pourquoi est-ce qu'il n'était pas chemise d'opération ?! Les infirmières étaient-elles donc toutes partie en pause pendant qu'il déboulait ici comme un vainqueur ?

« Tous les garçons et les filles de mon âge se pormèèèèènent dans le rue deux par deuuuuux... et les yeuuuux dans les yeuux... et la main dans la maiiiiiiiiin.... »

Se met soudainement à chanter -pour ne pas dire beugler de manière inintelligible- Geralt, une chanson qui datant de plus trois siècles. Dyvan écarquille les yeux, ignorant les rires répétés du phylarque sans comprendre la références. Geralt étouffe de rire à son tour, se penchant au dessus du corps de son patient et lâche.

« Oh pour l'amour du ciel, Dyvan ! Mais fais donc un effort ! Personne n'est mort, encore. »

Oh, bah voilà qui était fait pour la rassurer, tiens ! Geralt se remet à chantonner de plus belle, venant installer la perfusion dans le bras de l'ancien spectre.

« Ne lui en voulez pas phylarque, ma collègue n'a absolument aucune culture en terme d'humour... »

Qu'importe, les rires étaient passés et pendant que les deux hommes s’amusaient comme des petits fous, la jeune femme elle, n'avait pas lâcher du regard les cicatrices et le tatouage d'Isaac. Ce corps était en lambeau. Enfin non, il était bien attaché et conservé mais... c'était un amas de charpie qui entourait des muscles.

« Vous savez, ici les militaires qui défilent n'ont pas souvent l'occasion de rigoler... Alors certains d'entre nous apprennent à le faire pour eux... Mais Dyvan n'est pas du tout réceptif à ce procéder thérapeutique qu'est le rire. Hm ? »
« Quoi... ? Désolé mais j'ai autre chose à faire que d'écouter vos anneries alors même que mon patient me dit qu'il s'est déjà réveillé avec les intestins à l'air !!! » s'indigne t-elle.
« Oui, mais fort heureusement, depuis la médecin a grandement évolué et au vu de la dose qu'on va lui administrer, croyez-moi, il y a peu de chance que cela arrive.... Phylarque, sur ce, je vous souhaite un bon repos, nous nous revoyons à votre réveil. »

Clin d'oeil complice alors que l'homme pousse sur la seringue, envoyant une dose massive de sédatif, envoyant Isaac dans les méandres du sommeil. Geralt retrouve presque aussitôt son sérieux, saisissant un scalpel pour le tendre à Dyvan. Elle le prend d'un mouvement sec, toisant son comparse.

« Tu t'es bien amusé ? On peut commencer ? »
« Détends-toi... Je crois vraiment qu'il t'aime bien. »

Serrant les dents sous son masque, la femme menace son comparse du scalpel qui se contente de secouer la tête. L'heure n'est plus aux rigolades ni aux bouderies, le travail les attendait et si l'opéra n'était pas lourde et sans gravité, cela demandait néanmoins un doigté délicat. En moins de temps qu'il n'en faut, la lame fine et tranchant de l'outil se plonge dans la nuque du phylarque, l'ouvrant sur trois bon centimètre avant qu'un écarteur ne vienne maintenir la plaie ouverte.

« Donne moi la reine. »
« A tes ordres, Ô miséricordieuse ingénieur ! »

Quatre heures plus tard – L'opération s'était dérouler sans accroc et pour cause, ce ne fut pas plus difficile que de faire une appendicectomie. Pourtant Dyvan n'avait pas cesser de faire des aller-retour dans dans l'étage, passant du bureau à la chambre et de la chambre au laboratoire. Geralt lui, était confiant, toujours à siroter sa boisson énergisante dont personne ne connaissait réellement le contenue. Levant les yeux de ses données, il observe l’ingénieur qui entre à nouveau dans le laboratoire, frottant nerveusement ses paumes sur sa blouse.

« Il n'est toujours pas réveillé... pourquoi est-ce qu'il n'est pas réveillé ? Ce n'est pas normale ! »
« Bien sûr que si, c'est normale. Par tous les saints Dyvan, veux-tu bien cesser de tourner en rond comme cela, tu me donne le tournis. » Il se lève de sa chaise, s'approchant de sa collègue. « Je lui ai mit une dose de sédatif qui aurait pu endormir un régiment entier, ensuite... On ne peut pas dire qu'il ait été très raisonnable ces derniers jours. Ses examens sanguins nous ont révélé de sacré surprise en ce qui concerne ses.... consommations. »

Dyvan détourne le regard, glissant ses mains dans les poches de sa blouse. Oui, clairement, Isaac semblait ne pas avoir prit soin de lui, mais rien de plus étonnant, il était aussi buté que dangereux. Elle se mord la lèvre, le regard fuyant et murmure.

« Et si ça échoue... ? »
« Cela, on le saura uniquement si la reine créer ses répliquant dans trois jours. Si elle reste entière, alors ça n'a pas marché et il faudra l'ouvrir pour la lui retirer. Tu le sais mieux que personne, pourquoi tu.... »
« Non ! Ce que je veux dire, c'est qu'est-ce que l'on va faire, s'il y a des complications ? »

S'énerve t-elle brusquement contrairement à l'autre ingénieur qui hausse les épaules. Le silence retombe, il la laisse se calmer et fini enfin par répondre.

« Notre boulot. Ce pourquoi nous avons été formé. Dyvan, ce n'est pour rien et toi et moi on ne bosse pas dans un hôpital et qu'on a choisit le secteur militaire. Tu l'as oublié ? Tu dois garder ton sang froid parce que les essaie clinique de ce genre il y en a plusieurs fois par ans et de toute sortes. C'est notre job de trouver de quoi rend ces hommes et ces femmes plus fort, au fil du temps et de trouver des solutions à leur faiblesses. »
« Je sais... mais... Un phylarque.... ? »
« Un phylarque qui en a vu plus que toi et moi dans la vie, plus que n'importe qui dans cette ville probablement. Ah, je crois qu'il se réveille justement... »

Souffle l’ingénieur alors que sa collègue lui échappe soudainement, quittant le laboratoire en trottinant pour rejoindre la chambre adjacente. La jeune Welch entre, toujours incapable de garder son sang froid et murmure.

« Monsieur Mawxell... ? » elle tend vers lui un petit stylet lumineux et soulève ses paupières, cherchant à faire réagir ses pupilles, malgré elle, l'émotion dans la voix. « Bon retour parmi nous phylarque... vous avez fait un sacrée sieste... Je crois que vous êtes décidé à me faire mourir de peur avant la même nuque ma carrière ne commence réellement. »

Dyvan esquisse un bref sourire avant de s’asseoir sur le bord du lit, saisissant un verre remplit d'eau sur la table de nuit avec une paille qu'elle tend doucement vers la bouche d'Isaac.

« Tenez... vous devez avoir soif... » murmure t-elle. « Le sédatif peut... donner un sensation de sécheresse buccale... »

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  • Posté Mar 14 Avr - 1:25

    Message n°255 (5)

Le regard du phylarque s’illumina quand Geralt se prit au jeu et lui montra qu’il avait parfaitement saisi cette référence vieille de quelques siècles. A vrai dire il était peu fréquent de croiser quelqu’un avec ce genre de culture. Et quand il évoqua le manque flagrant d’humour de Dyvan, le jeune homme ne put que rétorquer avec un sourire complice : « J’avais remarqué. » Il était vrai qu’avoir un médecin avec une bonne dose d’humour, cynique, noir, ironique ou plus gai, cela ajoutait au fond, un je-ne-sais-quoi d’humain, dans leur rapport à la médecine. Et tandis que la jeune femme semblait être au bord de la crise de nerf, Isaac ajouta, certes moqueur mais d’une voix bien plus posée et douce : « Détendez-vous, comme vous pouvez le constater, j’en suis pas mort. Ça m’aura juste flanqué la frousse de ma vie et une bonne révision de l’anatomie… Allez, à toute. » La frousse de sa vie, c’était faux bien sûr, mais s’il avait dû la classer pour de vrai, l’ingénieure n’en aurait que plus paniqué.

Et le voile tomba. Pas le voile de la mort, parce qu’apparemment malgré toutes ces années à la côtoyer de près elle ne voulait toujours pas de lui, mais celui de l’inconscience. Le black-out total. Il n’y avait rien, aucun rêve, aucun moyen de savoir s’il dormait, aucun moyen de se réveiller avant le bon moment, aucun moyen de savoir si en fait il était toujours en vie. Le temps n’avait plus cours. Le corps tout entier du phylarque s’abandonna à ce repos forcé, et son esprit aussi, débarrassé pendant ces quelques heures, de toutes ces choses qui le hantaient à chaque pas, chaque seconde.

Le réveil fut laborieux, comme si son corps restait encore engourdi. Ce furent les sons qui lui parvinrent en premier, de loin. Des bips réguliers le réveillaient peu à peu d’une léthargie aussi angoissante que confortable. Ensuite les yeux, qui s’ouvrirent péniblement et se refermèrent aussitôt, gênés par la lumière trop forte. Il sentit quelques muscles tressaillir mais fut d’abord incapable de remuer les doigts. L’esprit arriva en dernier, embrouillé, perdu. Il ne reconnut pas l’endroit tout de suite, parce que le sédatif lui donnait encore le vertige et que le plafond se baladait sous ses yeux immobiles.

Une voix de femme lui parvint sans qu’il ne parvienne à mettre du sens sur les mots. Les lèvres scellées par la sécheresse, il ne put qu’émettre un grognement à travers la gorge, comme un ours mal léché et mécontent qu’on le réveille de sa sieste. Il insista pour finalement se racler la gorge car à mesure qu’il revenait à lui, cela l’énervait de ne pas réussir à articuler correctement un son. Louchant presque sur la paille et le verre qu’elle lui présentait sous le nez, il tenta de relever un peu la tête mais le pansement et très certainement l’incision qui avait été pratiquée l’en empêchèrent, car aussitôt, une vague de douleur lui brûla la nuque. Remuant les doigts, il vint entourer le verre et au passage, les doigts de Dyvan, d’une main, et de l’autre, se démerda avec sa paille pour boire sans avoir besoin d’incliner la tête.

« Il faudra me donner la référence du sédatif… », coassa-t-il avec difficulté d’une voix rauque, éraillée. « Pour une fois que j’ai bien dormi. » On ne pouvait pas dire qu’il avait eu l’impression de dormir, ni même qu’il se sentait en forme comme au réveil. Il soupira et rendit le verre vide, abandonnant à ses paupières lourdes un peu de répit. « Votre collègue… il vous a pas chanté dans les oreilles, pendant l’opération ? » Il s’obligeait à parler un peu de temps en temps quitte à en avoir mal à la gorge, mais ça l’emmerdait vraiment d’être muet comme une carpe. Et puis il ne savait pas vraiment quoi dire, ni à quoi s’attendre.

Il fallut attendre que le sédatif se dissipe davantage, une bonne heure environ, pour que le phylarque soit à nouveau frais comme un gardon ou presque. Mais ce fut aussi à ce moment fatidique où la marche de son corps reprenait normalement, que les choses sérieuses commencèrent. D’abord ce fut une chaleur diffuse dans sa nuque, qui se transforma en brûlure désagréable. Il avait envie de gratter et en même temps de se plonger dans un lac gelé. C’était largement supportable car quand ce n’était pas son organisme déjà coriace, c’était son implant qui pouvait facilement palier à la douleur et n’en faire plus qu’une information secondaire.

Ensuite, cette sensation de brûlure s’étendit à tout son corps. C’était pire qu’une fièvre, il avait l’impression de se consumer de l’intérieur, que chaque cellule allait être réduite en cendres. C’était une curieuse envie de démangeaison, fatale et atrocement compulsive. Il l’avait connue lors de ses allergies précédentes mais pas à cette échelle. Ses muscles se contractèrent, ses ongles s’enfoncèrent dans le matelas et son dos, ses jambes se tordirent. Son cerveau pouvait gérer ça, son mental pouvait ignorer la douleur, mais son corps non. A plusieurs reprises il fut tenté d’arracher son pansement et de gratter, gratter, gratter jusqu’au sang, jusqu’à la moelle, et de retirer l’objet qui s’y trouvait, à la main s’il le fallait.

Il ne se plaignit pas. Seuls quelques gémissements d’agacement étouffés sortaient de sa gorge quand il était aux prises avec sa volonté. Ce n’était rien, rien de plus qu’il ne connaissait déjà et dont il avait triomphé, et ça passerait. Ça finirait bien par passer. Des douleurs abdominales s’ajoutèrent brutalement à l’équation, pendant que ses constantes hurlaient déjà concernant son rythme cardiaque qui s’accélérait. Et soudain, il eut l’impression que l’air n’entrait plus dans ses poumons, il avait beau inspirer, c’était comme si ça ne soulageait pas son besoin vital en oxygène. Il étouffait malgré ses inspirations de plus en plus rapides. Son corps convulsa, asphyxié.

Le phylarque était en plein choc anaphylactique.
Dyvan Welch
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  • Posté Mar 14 Avr - 13:27

    Message n°259 (6)

« Le docteur Mills aurait tenté de pousser la chansonnette, qu'il aurait fini avec un scalpel dans la carotide. »

Assure t-elle simplement sans la moindre once d'humour et avec le plus grand des sérieux. Non, c'était surtout qu'il aurait été mauvais pour eux trois qu'elle fasse le moindre faut geste durant l'opération parce qu'une andouille s'amusait à chanter des chansons d'une époque révolue. Dyvan esquisse une vague grimace quand Isaac en vient à se faire mal tout seule pour tenter de boire alors qu'elle l'aide à fourrer cette fichu paille dans sa bouche et murmure.

« La paille n'est pas là pour rien, phylarque... Arrêtez de vouloir gesticuler dans tous les sens... restez tranquille. »


Ordre du docteur, nom d'une pipe ! La notion de repos lui était clairement inenvisageable. Ce qui était étrangement ironique venant d'une femme qui ne dormait pas , se nourrissait à peine tout augmenté son rendement de travail de façon complètement hors normes et frôlant ainsi le ridicule. Quoi qu'il en soit, Dyvan ne reste pas plus longtemps, sortant de la chambre en inspirant longuement, main sur les hanches et étire son dos alors que Geralt la rejoint.

« Alors ? Rassurée ? »
« Non. Parce que les premiers effets de l’allergie n'ont pas encore commencé... et quand cela va arriver, je ne sais vraiment pas ce qu'il va advenir de lui... ou de ma patience. »

Quelques heures plus tard – Cela avait été un véritable feu d'artifice d'instants purement et simplement désagréable. Alors qu'Isaac souffrait, le corps en feu, prit de démangeaison, elle avait passé son tant à tenter de retenir ses gestes, à lui donner des produits pour diminuer la douleur, à recenser chaque symptômes et le temps d’intervalle auquel ils apparaissaient. C'était un combat de tout les instants et malgré le courage du phylarque, sa souffrance commençait à avoir raison d'elle. Alors quand il en vient à ne plus pouvoir respirer, fiévreux et se retrouva prit de convulsion, Dyvan l'installa rapidement sur le dos, hurlant.

« Geralt ! L'épinéphrine ! Maintenant !!! »

Il n'en faut pas plus pour voir le médecin débouler rapidement dans la petite chambre, seringue à la main avant de venir planter l'aiguille dans la peau de son patient. Le produit ne met pas longtemps à faire son effet alors que le Dyvan, éprouvée, observe les constantes de son patient qui retrouvait un rythme normale.

« Il a tenu un sacré moment avant de faire sa première crise... c'est un coriace. »
« Oh géniale, vraiment géniale ! Et combien de crises il va devoir subir avant de voir quelque chose de positif ? »
« On ne sait pas... Pour le moment je vais lui administrer un antihistaminique pour le soulager... Toi tu devrais vraiment aller te reposer. »
« Certainement pas, je reste avec lui. »
« Dyvan, ça suffit ! » Râle soudainement le médecin avec sévérité, faisant sursauter sa collègue. « Tu n'as pas dormir depuis deux jours, tu ne manges presque rien et c'est à peine si tu tiens de debout ! Tu t'entends ? Tes paroles et ton raisonnement n'ont rien de professionnel, tu prends cette situation de façon personnelle. »

La femme déglutit, son regard passant du phylarque à son comparse. Geralt avait raison, elle agissait sous l'effet des nerfs, de l'anxiété. La barrière qui résidait entre son rôle de d'ingénieur et celle de la femme énamourée commençait à se fendre dangereusement. Geralt soupir, posant une main sur son épaule.

« J'ai préparé un lit de camp dans le bureau.... Vas dormir quelques heures... Je m'occupe de lui. Et ne me force pas à te traîner par la peau des fesses, je m'en voudrais avoir à te traiter de la même façon que le fait avec mon fils de quatorze ans. »

Malgré elle, la femme esquisse un sourire. Oui, elle avait déjà rencontré Joshua, le fameux fils de Geralt qui avait fait quelques stages scolaire ici. Tout ce qu'elle avait retenu de ce gosse, c'était qu'il était un ado comme un autre : agaçant, blasé, fainéant et obsédé au possible au point de passer son temps à la mater chaque fois qu'elle était dans les parages. Sans un mot de plus mais avec un signe de tête résigné, Dyvan sort de la chambre, jetant un dernier regard à Isaac avant de s'enfermer dans le bureau, baissant la lumière des non et posant son séant sur le petit lit de camp militaire. Elle soupir, enfouissant son visage entre ses mains tremblantes. Elle n'aurait pas imaginer que la situation la rendrait aussi fébrile. IL fallait vraiment qu'elle se ressaisissent, ne serait-ce que pour être de taille face aux autres crises à venir. Le phylarque avait besoin d'elle en forme et non d'un pantin apeuré et fragile. Il avait besoin d'un ingénieur fort pour l’épauler, tout ce qu'elle n'était pas à l'heure actuelle. Dans un soupir lasse, elle s'allonge sur le petit lit, tête sur l'oreiller et ramène la couverture contre son corps. Malgré ses insomnies, elle ne tarde pas à tomber dans le sommeil, terrassée par le stresse et la fatigue. Elle avait tout juste quelques heures devant elle, le temps que l'adrénaline et l'antihistaminique offre un moment de répie à Isaac et qu'il puisse se reposer. Un bref moment de répit avant que son corps ne hurle sa souffrance à nouveau et qu'elle ne se jette sur lui, prête à tout pour le voir survivre, jusqu'à en oublier le projet pour lequel il endurait tout cela.
Isaac Maxwell
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  • Posté Mer 15 Avr - 11:27

    Message n°266 (7)

La sensation de mourir à petit feu était quelque chose d’indescriptible, surtout parce que son corps se débattait à la fois contre la reine mais aussi contre la fin, et que son esprit divaguait entre les phases de conscience et celles où il partait vers autre chose. Le répit donné par les médecins n’était que temporaire, une goutte d’oxygène dans le marathon en apnée qu’il devait faire. Sa fièvre, elle, ne disparut pas, bien au contraire. Et si on venait de le sauver de l’asphyxie, il n’en demeurait pas moins que son implant était saturé par la douleur qu’il devait gérer. Elle débordait, littéralement. Il sentait ses vaisseaux sanguins en feu, et chacune de ses cellules qui s’affolaient, et chacun de ses muscles qui se tendaient comme pour contribuer à l’effort de guerre de son système immunitaire.

Pourquoi avait-il accepté, déjà ? Ah oui, parce qu’on lui avait fait croire que « donner un coup de fouet » à ses globules blancs serait une bonne idée pour les forcer à accepter la présence de corps étrangers jugés dangereux par son organisme. Et ben apparemment, toutes ses cellules étaient aussi têtues que lui et quand quelque chose de leur plaisait pas, elles semblaient ne pas avoir l’intention de lâcher l’affaire, quitte à se tuer. « Scientifiques… de merde… », lâcha-t-il entre ses mâchoires contractées tandis que ses poings se serraient et se desserraient. C’étaient des ingénieurs, même pas des vrais médecins ! Ils étaient où leurs beaux diplômes, là ?! Son état fiévreux empirait malgré les médocs qu’on lui injectait directement en intraveineuse, sa température flirtait avec les quarante degrés. Son esprit se mit alors à frayer avec des délires semi-conscients ou il se voyait déjà debout suite à ces trois jours de torture, pour prendre plaisir à les étrangler tous autant qu’ils étaient. « …arracher les yeux… leur faire… bouffer ouais. »

Un nouveau choc anaphylactique, un peu moins violent que le premier, l’emporta vers l’inconscience. Pour une fois il n’étouffa pas mais la douleur fut telle que son cerveau décida de débrancher. Pour l’emmener dans ses pires cauchemars. Impossible pour les deux ingénieurs de savoir de quoi il rêvait cependant ce fut violent. Il donna des coups en l’air et à un moment, agrippa une main si fort qu’il aurait pu lui briser le poignet. « Non… », grogna-t-il en se tournant dans son lit. « Dégage de là… », continua-t-il de marmonner. Il le revoyait, le gosse qui avait l’habitude de lui demander de jouer avec lui au ballon. Il souriait et alors que sa mère l’appelait, il rentra dans le bâtiment délabré en courant. « Sors de là, Diego, bordel. » Quant à lui, il venait tout juste de terminer de flanquer l’endroit d’explosifs. Il en sortit comme si de rien n’était en croisant le gamin qui le salua. Une jeune mère, à nouveau enceinte, lui sourit tristement en le reconnaissant. Durant son infiltration, son rôle avait été de surveiller que les mecs qu’on ramenait dans ce maudit élevage faisaient bien leur boulot de mâles. Et en dehors de ces quelques semaines épisodiques, il surveillait les gosses, qui l’aimaient bien mais que lui ne supportait pas à la base.

Un peu plus tard, il attendait les ordres des services de renseignement. On lui avait dit de piéger l’endroit uniquement au cas où l’intervention humaine échouait. Mais personne ne venait. Alors l’ordre tomba. Mais Isaac refusa de l’entendre à nouveau. « ARRÊTEZ ! » Il aurait voulu arrêter le temps, modifier ce rêve qui n’était qu’un putain de souvenir bien réel. « Je vous hais ! Je vous… » Sauf que malgré lui, il se vit une nouvelle fois obéir. Il se tourna vers le bâtiment qu’il dominait à présent de plusieurs étages, aperçut les petites silhouettes des gens miséreux qui survivaient là-bas. Au loin, il remarqua le gosse qui semblait regarder en sa direction, alors qu’il était sur le point de commander la mise à feu à distance. « Non… non, non, non-non-non DIEGO ! » Et tout explosa.

Son cerveau refaisait ce rêve en boucle, le piégeant dans la culpabilité qui le rongeait à chaque fois qu’il fermait les yeux. Le phylarque préférait encore subir son allergie plutôt que de rester prisonnier de ça à jamais. Il fallait coûte que coûte qu’il sorte de là. Dans son rêve, le jeune homme s’obligea à retenir sa respiration, en espérant qu’il en ferait de même en vrai. Réveille-toi, allez, réveille-toi bon sang… Délirant totalement, il lui fut impossible de savoir combien de temps passa et si cette ruse avait vraiment fonctionné. Cependant, il finit par revenir à la lisière de la conscience. Il entendait ce qui se passait mais ne comprenait rien. Il se laissait happer par ces nouveaux flots d’une réalité alternative. Quelque chose le réveilla. Quelque chose que même son cerveau ne pouvait plus débrancher.

C’était pire que les crises anaphylactiques et pourtant c’était différent. La sensation de brûlure était bien là, à un degré encore jamais ressenti, alors que la fièvre lui donnait froid en même temps. Il avait l’impression de se faire dévorer de l’intérieur, les chairs réduites en charpie par il ne savait quoi, les os brisés par des poids invisibles. Il y avait là des centaines, des milliers de lames qui le transperçaient et un acide qui le faisait fondre de l’intérieur. Ce n’était pas de la douleur, ou de la souffrance, c’était quelque chose d’intolérable qui n’avait même pas de mot assez fort pour correspondre. Un être vivant ordinaire aurait lâché bien avant mais Isaac, lui, jusqu’à présent, n’avait jamais émis aucune plainte. Mais là, c’était trop. Toutes les tortures physiques et psychologiques n’étaient rien par rapport à ce que son propre corps lui faisait subir. Le dos cambré à s’en briser la colonne vertébrale, le phylarque renversa la tête en arrière et hurla. Le son d’agonie s’arracha à sa gorge, fendit l’air et déchira l’espace de tout l’étage. Il n’y avait absolument rien d’humain dans ce râle guttural et terrifiant.
Dyvan Welch
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  • Posté Mer 15 Avr - 21:12

    Message n°272 (8)

Comment pouvait-elle se reposer avec tout ce qu'elle entendait ? Le bureau était juste à côté de la chambre où Isaac se battait contre ses démons intérieurs. Et si Geralt gérait la situation avec calme et zèle, la jeune femme sur son lit de camp ne trouvait pas le sommeil malgré la fatigue. Elle restait là, allongée sur le dos à fixer le plafond, écoutant les plaintes d'un homme au passé sombre et trouble, à la noirceur dévorante et qui, visiblement, souffrait aussi de la peur, comme tout à chacun. Les regrets et de la culpabilité il semblait en avoir à revendre, chose dont il ne se serait sans doute pas vanter d'ordinaire, ne serait-ce que pour les apparences et pour s'assurer de faire respecter les lois en bon fidèle de la voix qu'il était. Mais quand le hurlement en vient à faire trembler les murs, déformé au plus haut point, il est impossible pour l’ingénieur de rester là dans son stupide lit de camp. Elle bondit, ajustant sa blouse et déboule dans la chambre comme une furie, se heurtant à son binôme qui la retient.

« Dyvan ! Non ! »
« Laisse moi passer ! Tu vois bien qu'il souffre ! »
« Tu dois arrêter de laisser tes émotions te guider ! Le phylarque savait dans quoi il s'engageait et... »

Elle se débat alors qu'il la retient par les épaules. Pauvre Geralt, il ne savait plus qui il devait maîtriser. Alors que Dyvan gémit à son tour, observant Isaac, lui agit avec instinct, aussitôt. Sa main s’abat sur la joue de la jeune femme dont le visage suit le geste, la joue rougie par le cou et la douleur.

« Pardonnes-moi, mais tu devenais complètement hystérique. »

S'excuse le docteur en relâchant sa comparse qui peine à retrouver son souffle. Elle n'était pas habitué à ce genre de traitement et il était clair que le geste de geralt avait été nécessaire, même si elle n'osait pas le reconnaître. C'est finalement les autres crics du phylarque qui les arrache tout les deux à leurs pensées. Dyvan bouscule son comparse, s'approchant de son patient dont le corps se contractait avec force.

« Sa douleur est beaucoup trop élevéé, sa température aussi... Tout est beaucoup trop.... TROP ! » Elle n'avait même plus les mots. « Il faut le sédater, Geralt. »
« Quoi ? Tu veux le mettre en coma artificiel ?! »
« Non, je veux lui retirer cette putain de reine et mettre fin à cette agonie ! »
« Dyvan, ça fait moins de 24h... »
« Mais je m'en tamponne de ça ! Il va y rester si on lui laisse ! Alors maintenant tu prends cette putain de seringue, tu lui met une dose de sédatif avant que je te charcute à coup de scalpel !!!! »

Hurle t-elle férocement, sa voix pleinement malgré tout à couvrir les cris infâme du pauvre phylarque. Geralt soupir et s’exécute, ils allaient avoir des comptes à rendre c'était une certitude, sans compté que le phylarque risquait lui aussi d'y foutre son grain de sel au vu de ce qu'il avait subit ici... Alors que le sédatif fait son effet, les deux médecins retourne aussitôt le corps inerte de leur patient, découvrant les plaques d'allergies qui couvrent sa peau puis sans attendre, Dyvan retire le pansement sur sa nique et prend un ciseau, découpant rapidement les fils de suture avant de prendre la pince. Elle écarte la plaie, ignorant le sang qui s'en écoule et et vient trifouiller l'intérieur à l'aide d'une pince. C'est l'affaire de quelques secondes, juste le temps d'agripper solidement la reine et de l'extirper de son cocon de chair. Elle est balancer sans ménagement dans un bac métallique avant que l' »ingénieur ne pousse un long soupir.

« Allez, on le referme. »

Pas un mot de plus n'est échanger mais Geralt garde malgré tout un œil sur sa comparse. Là encore, il faudra attendre plusieurs heures avant que le sédatif ne fasse son effet tout comme l'antihistaminique qui lui est à nouveau administrer, lui laissant plusieurs heures pour stopper les effets de la reine sur le corps solide du phylarque. Alors quand il en vient enfin à ouvrir les yeux, ce n'est pas Dyvan qui est penché au dessus de lui mais bien le docteur Mills qui lui sourit doucement.

« Bon retour parmi nous, une fois encore, phylarque. » Il glisse les mains dans ses poches. « Navré, vraiment... Les effets de la reine sur votre organisme ont été beaucoup trop violent, le docteur Welch a prit la liberté de mettre fin à l'essai clinique dès l'instant où vous avez craqué. »

Hésitant, il se penche au dessus du lit d'Isaac, désignant un lit de camp juste à côté du sien et une Dyvan en position fœtale, profondément endormit dessus.

« Je sais que son comportement n'est pas très professionnel mais... Elle a tenu à rester à côté de vous. Quand à moi j'ai.... glisser un petit somnifère dans son eau pour la forcer à dormir. Elle a perdu les pédales juste avant de vous retirer la reine... » Il hausse les épaules, dardant son regard sur Isaac. « Bon, maintenant que vous êtes réveillé et que la reine n'est plus dans votre corps depuis... » il regarde sa montre « presque six heures... comment vous vous sentez ? Vous avez encore des démangeaisons ? Des sensations de brûlures ? Des mots de têtes ? Vertiges ? Nausées ? Des douleurs quelques part ? Envie de tuer Dyvan ? » ironise t-il avec un sourire doux.
Isaac Maxwell
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  • Posté Jeu 16 Avr - 0:31

    Message n°273 (9)

Bien entendu, verrouillé par la douleur et la fièvre délirante, le phylarque ne risquait ni d’entendre ni de comprendre ce qui se tramait juste à côté de lui. Malheureusement pour les deux ingénieurs, il se débattit quand on l’agrippa, comme si au fond de sa cervelle on l’interprétait comme une agression. A vrai dire, tout était source d’agression, son propre corps l’était, cette chose de l’extérieur qu’on lui avait inséré dans la nuque, ces mains qui le retournaient alors que le sédatif peina à faire son effet tant le sang du spectre était en ébullition. Tout était si insupportable qu’en cet instant Isaac souhaitait juste mourir. Rendre un dernier soupir, expirer et enfin que tout cela se termine pour de bon. Ce fut ce qui arriva. En moins définitif, heureusement.

Le réveil fut plus ardu encore qu’à la première opération. Les deux doses d’anesthésiant en si peu de temps d’intervalle, cela devait être proscrit par on ne savait quelle règle élémentaire des corps de santé. Le phylarque avait l’impression qu’un métro supersonique lui avait roulé dessus sans discontinuer pendant toute une journée. Et encore, c’était l’impression la moins pire pour décrire l’état calamiteux de son corps… Il se fut à peine habitué à la lumière toujours aussi criarde et désagréable que déjà, Geralt s’empressait de lui remplir les oreilles de charabia. Alors, c’était raté ? Ils avaient laissé tomber aussi vite qu’ils s’étaient empressés de mettre au point ce barda ? « C’est pas moi qui ai craqué, c’est vous. », réussit-il à marmonner au docteur Mills en le foudroyant du regard malgré ses yeux épuisés. Son orgueil était toujours là, bien vivace.

Tournant la tête avec difficulté pour apercevoir en effet la silhouette de Dyvan endormie comme un bébé au pied de son lit, le phylarque poussa un bref soupir sans réussir à sourire, même si l’envie y était. Il aurait souhaité l’observer ainsi en silence pendant des heures, profiter d’avoir la paix et d’une certaine quiétude, car il était si épuisé qu’à présent il ne ressentait juste plus rien. Imperceptiblement, il leva les yeux au ciel quand le collègue de son ingénieure l’assomma de questions cliniques. Les procédures, toujours les procédures ! « C’est votre baratin qui me fout la migraine ! », grogna-t-il de mauvais poil. Agacé, il retourna la tête en grommelant vers Geralt. « J’ai mal partout et en même temps je sens plus rien. Dites-moi que vous n’avez pas coupé un nerf, paraplégique ou pas je vous ferais bouffer toute la merde des bas-fonds. »

Il pouvait remuer les orteils, c’était déjà pas mal. Pour le reste, il se sentait si lourd que c’était comme s’il n’avait plus de corps. Ses muscles s’étaient inscrits aux abonnés absents, le reste devait faire grève probablement. Sauf sa main, elle, elle fonctionnait très bien. Il accrocha ses doigts au col de Geralt pour approcher son visage du sien et planter son regard d’acier dans le sien. « Ne recommencez plus jamais ça. Sur personne, c’est compris ? Vous ne valez pas mieux que des amateurs de la pègre. », dit-il le plus sérieusement du monde avant de le relâcher. Le phylarque ne plaisantait pas. S’il y avait le moindre autre cobaye pour un truc pareil, il finirait forcément par le savoir et une explosion nucléaire, c’était une blague à côté de ce qui allait se passer. Il était parfaitement conscient que cette expérience n’avait absolument pas porté ses fruits et que s’il avait survécu ce n’était que grâce à sa constitution, sa génétique, son entrainement, son mental et son expérience. Il doutait, avec toute l’humilité du monde, que beaucoup d’autres soient aptes, même chez les spectres.

Cette reine n’était guère un progrès, il trouvait même que c’était l’inverse. Si cela avait été si facile, songea-t-il, cela ferait bien longtemps qu’on aurait déjà trouvé des solutions à ces allergies, et mêmes à toutes les séquelles infligées par les modifications technologiques. La chair n’était sans doutes pas faite pour se marier au métal, voilà tout. La biologie était trop complexe pour devenir amie avec ces créations grossières des humains. Voilà qu’il se mettait à penser comme un transhumaniste… La philosophie n’était pas son truc, toutefois il avait autour de lui beaucoup de gens, de spectres, de militaires, qui souffraient de ces choses contre-nature dans leurs corps, voire remplaçant une partie de leurs corps, tout ça pour qu’ils deviennent surhumains. Le prix était bien cher à payer, et il se demandait si c’était là, la solution pour y parvenir. Il se trouvait même chanceux avec ses petits problèmes d’allergie. Ce n’était rien face aux douleurs fantômes, aux migraines permanentes, aux troubles de l’esprit ou à la disparition d’un sens, carrément.

« Vous savez ce dont j’ai envie ? », demanda-t-il finalement à Geralt. « D’une bonne bière, et d’un burger bien gras. Et si vous alliez me chercher ça avant que je ne mette à exécution mon envie de vous étriper ? » A ses mots, comme pour confirmer la chose, il parvint à se redresser pour arracher sa perfusion et le cathéter. Observant le médecin battre en retraite dans une ultime preuve de bon sens, Isaac lâcha finalement un soupir aussi blasé qu’épuisé, et esquissa un petit sourire narquois. Profitant enfin du silence, de la paix, et de la solitude, le phylarque se retourna et observa un long moment la jeune femme qui roupillait comme un mort. Là au moins, elle ressemblait moins à une mégère top-modèle. Quand elle fermait enfin sa grande gueule à deux balles, on pouvait enfin profiter de regarder ses traits et Isaac trouvait ses cheveux particulièrement fascinants. Il se pencha un peu et tendit une main vers elle, repoussant une mèche qui lui barrait le visage, laissant le bout de ses doigts lui effleurer la joue. Une peau si douce pour un caractère si merdique.

Et un ronflement épique jaillit de la poupée de porcelaine, si bien qu’à cause de la surprise, le phylarque fit un bond en arrière.
Dyvan Welch
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  • Posté Jeu 16 Avr - 0:53

    Message n°274 (10)

Geralt se sentit soudainement blêmir quand le phylarque le saisit en lui imposant un ordre qu'il valait mieux ne pas conteter. Malgré tout et avec le peu d'aplomb qu'il lui restait, il répondit.

« Je comprend bien phylarque et honnêtement, si Dyvan ne m'avait pas hurlé dessus pour qu'on vous retire la reine, j'aurais continuer mais.... sachez que c'est avant le projet de Dyvan et qu'au dessus de Dyvan, c'est Nakao qui gère. Elle propose son projet ensuite c'est eux qui valide ou non... Beaucoup d'argent est mit en jeu par l'industrie.... » Il recule, ajustant le col de sa chemise puis sa blouse et retrouve son calme, lâchant simplement. « Oui pour le burger, non pour l'alcool monsieur Maxwell. Navré il faudra faire avec... J'en profiterais pour... prendre un peu plus que nécessaire... Dyvan aura besoin de manger.... enfin.... il faudra sans doute la forcer à manger... si vous vous en sentez la force.... »

Et sans un mot de plus il disparaît. Il lui faudrait un moment pour quitter les liuex, aller au fast food le plus proche, commander à manger, patienter et revenir, largement de quoi laisser au phylarque de quoi reprendre ses esprits ce qu'il semble très bien faire tout seul en admirant sa petite ingénireur lové dans un lit de camp, un bras sous son oreiller. Lorsque des doigts chaud la touche, elle soupir doucement, remuant avant de soudainement lâcher un ronflement digne d'un vrai porcelet. Ah, mademoiselle Welch n'était donc pas une de ces petites princesses sans défauts... ? Bien sûr que non, et pas seulement à cause de son horrible caractère. Elle remue doucement dans le lit avant de finalement entrouvrir les yeux, ses prunelles oplascente s'illuminant à la faible lueur des néons de la chambre.

« Hmmm.... ? »

Elle cligne des yeux avant de réaliser l'ombre qui la couve et ouvre complètement les yeux pour voir le visage du phylarque.

« IIIIIIIIIH ! »

Couine t-elle avant de se rouler en boule et remonter la couverture jusqu'à mi visage, ne laissant que ses yeux et sa tignasse emmêlée de visible.

« Phylarque ?! Vous... vous êtes déjà réveillé... ? » Timidement, elle se redresse, s'asseyant et inspire longuement avant de bailler « Désolé.... je me suis mit là juste pour vous surveiller et je crois que je me suis assoupis... »

Drogué serait le juste mais qu'importe, ces quelques heures de sommeil elle en avait eu besoin. Et à présent, elle était seule dans une chambre avec Isaac, comme deux ados à une stupide pyjama party. La grosse blague. Nerveusement, elle ajuste son chemisier, dévoilant une montre masculine et gros large pour son frêle poignet et murmure.

« Quoi ? Il est déjà 22h ? Oh c'est pas vrai.... »
Elle regarde autour d'eux et ajoute. « Où est le docteur Mills.... ? Il est rentré chez lui ? Je suppose que oui, vu que l'essaie clinique est terminé.» son regard clair se darde sur le phylarque qui semble à mi chemin entre étonnement et fou rire. « Quoi ? Pourquoi vous me regardez comme ça ? J'ai quelque chose sur le visage ? » non à part une chevelure débraillée qui lui donnait l'air d'une gorgone et un ronflement à en réveiller les morts.
Isaac Maxwell
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  • Posté Jeu 16 Avr - 1:34

    Message n°275 (11)

« Bas les couilles de Kakao !! » beugla le phylarque, et ce fut un miracle que cela ne réveille pas Dyvan. La confession de Geralt le mettait hors de lui ; le fric, l’entreprise en avait déjà tellement qu’ils ne savaient plus quoi en faire. Et de toute façon le marché en question avait beaucoup moins de valeur que l’investissement considérable que représentait le choix puis la formation d’un phylarque (qui durait plus d’un an, toute de même). Et c’était d’autant plus énervant qu’on lui refusait sa bière. C’était pas de l’alcool, c’était juste de l’eau par rapport à ce qu’il pouvait avoir l’habitude de consommer. « Dépêchez-vous ! La bière n’est pas négociable ! », lança-t-il pour couper court aux hésitations et aux recommandations de Geralt. Il avait intérêt à ce que le burger soit chaud une fois déballé.

Quant à Dyvan… ce n’était pas de repos dont elle avait besoin, mais de vacances. Quoique lui-même ignorait à quoi des vacances normales devaient ressembler. Que faisaient donc les gens quand ils prenaient un congé ? Que faisait Dyvan ? Ou, une meilleure question : avait-elle déjà pris des vacances ? Son ronflement soudain l’empêcha de se poser davantage de questions et en sursautant, le phylarque faillit bien dégringoler du lit. La jeune femme ne tarda pas à se réveiller et sa surprise de se voir nez à nez avec lui donna une réaction… intéressante. Sinon hilarante. Il dut retenir à grand peine son fou rire, car il sentait qu’il aurait des soucis avec ses muscles endoloris par leurs efforts extrêmes et involontaires. Aucun commentaire ne jaillit quant à la façon de l’ingénieure de surveiller son patient – en dormant – mais son regard parlait aisément avec une lueur moqueuse. Enfin, pour tout dire, c’était surtout le contraste entre le ronflement et ses manières de petite précieuse qui lui donnait le plus envie de hurler de rire. Isaac en avait sans doutes grand besoin, après avoir hurlé tout court pendant un long moment.

« Il est parti nous chercher à manger. », se contenta-t-il d’expliquer en évitant de détailler sa façon bien à lui de l’avoir envoyé promener, le pauvre docteur Mills. Visiblement le phylarque avait bien du mal à cacher son hilarité intérieure et lorsque Dyvan l’ensevelit de questions, il ne tint plus, et il éclata de rire. « Non, non… c’est juste… la différence entre votre sommeil et votre réveil de petite souris… c’était trop drôle… hahaha ! » Sa crise dura encore quelques temps avant qu’il ne puisse retrouver un semblant de calme et de sérieux. Le jeune homme put se redresser sur un coude, et il se contenta de l’observer en silence pendant un petit instant. A vrai dire, il n’avait aucune envie de parler de l’opération. De toute façon l’ingénieure n’était pas en état de dire quoi que ce soit d’intelligent, et lui… bah c’était compréhensible. « Vous devriez vous reposer encore un peu avant que votre collègue ne revienne, il va en avoir pour une petite trotte. », fit-il comme si c’était lui le médecin et elle la patiente. Le monde à l’envers !

Il se laissa tomber sur l’oreiller, croisa les mains derrière la tête en tirant sur ses muscles ankylosés – sa chemise d’hôpital craqua légèrement – avec un léger soupir à la fois douloureux et de soulagement. « Mais par pitié, arrêtez de ronfler ! », ajouta-t-il avant d’éclater à nouveau de rire.
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  • Posté Jeu 16 Avr - 1:50

    Message n°276 (12)

Eh bien, malgré le traitement de cheval qu'il avait reçu, le moins que l'on puisse dire c'est que le phylarque se remettait incroyablement vite et semblait même prendre ses aises outre mesure dans son lit. Dyvan ne peut s'empêcher de penser qu'il faudrait commander des chemise d’hôpital plus grande à l'avenir... Certes les soldats n'étaient pas tous des armoires à glaces mais Isaac était tout de même, un sacré phénomène. La jeune femme retire le chouchou à son poignet libre et vient relever ses cheveux de façon un peu désordonné dans un chignon fait à la vite. La coiffure typique du saut du lit qui en dit long sur la flemme du femme à en faire plus. L'oeil brillant, elle observe Isaac avant d'arquer un sourcil.

« Je ne comprend rien à ce que vous dites.... » Elle soupir. « Je me suis bien assez reposer comme ça. »

C'est vrai quoi, elle venait de faire pas moins de six heures de sommeil, aucune de ses nuits ne durait aussi longtemps sans somnifère ! Elle réalise soudain, le fameux verre d'eau de Geralt. Pinçant les lèvres, elle inspire longuement et murmure.

« Je vais le tuer. Cet enfoiré a mit un somnifère dans mon eau, c'est pour ça que j'ai dormis si longtemps !!!! »


Mais pas le temps de râler plus longtemps que le larron la supplie de ne plus ronfler avant de se mettre à rire. Bouche bée , Dyvan le regarde en rougissant avant de beugler.

« Je ne ronfle pas !!! »

Mais pas crédible pour un sous, la jeune feme s'offusque face au rire de son comparse avant de prendre son oreiller et de venir lui mettre un coup.

« Je ne ronfle pas je vous dis ! »

Mais le rire d'Isaac a quelque chose de.... contagieux. Comme si ce moment à ne penser à rien, ni au travail, ni au problème, ni à rien du tout en faite, offrait le loisir de...

« hihihih.... ahahaha.... Gruiiiiiik ! »


Dyvan rougit plus fort, prise elle-même d'un fou rire. Si Isaac pen,sait avoir tout entendu avec son ronflement, qu'allait-il donc penser de ce rire de cochonet. Cochonet, Sophia l'appelait comme ça durant son enfance, chaque fois que sa fille ne se mette à faire son petit de petit cochon. Puis Dyvan avant grandit, mûrie et surtout elle était devenue aussi souriante et charmante qu'une porte de prison. Alors qu'elle met un nouveau doup d'oreiller à Isaac, elle se remet à rire, cherchant malgré tout à retrouver son sérieux.

« Stop ! Cessez de rire ! Vous être agaçant !!!! »
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  • Posté Jeu 16 Avr - 13:04

    Message n°277 (13)

Dyvan râlait et cela ne faisait qu’alimenter encore davantage l’hilarité du phylarque qui devait se tenir le ventre pour ne pas rouler et se retrouver par terre. Je ne ronfle pas. La mauvaise foi habillait chacune de ses syllabes et le fou-rire d’Isaac redoubla d’intensité si bien qu’il en eut mal aux muscles qui étaient déjà bien souffrants. « Bien sûr que si ! Hihihi… » Il leva un coude pour se protéger de l’attaque d’oreiller qui paraissait bien trop dérisoire pour vraiment être menaçante. Il eut même l’impression que Dyvan n’y croyait pas et cela se conclut par le fait qu’elle se mit à rire à son tour.

Il en resta bouche bée pendant plusieurs secondes, les yeux écarquillés, après que le cochonnet eut fait son apparition. Alors là, s’il s’était attendu à ça… Par tous les diables, non ! Les abdominaux si contractés par son envie de mourir de rire qu’il tentait d’étouffer, ce fut une hilarité saccadée qui le tira de son bug. Au secours, il crut un instant qu’il n’arriverait jamais à retrouver son souffle ! Que ça n’en finirait jamais, comme pour contrebalancer ces dernières heures absolument inhumaines. On aurait dit des gosses, ces deux-là, et en vérité ils étaient même pires que des gamins, mais était-ce étonnant au regard de ce qui leur avait servi d’enfance à tous les deux ? « Mais c’est vous qui me faites rire ! », rétorqua-t-il en retrouvant à peine assez de souffle pour s’exprimer d’un coup. Elle n’avait qu’à pas ronfler, d’abord… Peu importe ce qu’elle aurait pu faire en cet instant, il suffisait à Isaac de la regarder pour qu’à nouveau l’image (et le son) se juxtaposent et hop, il repartait pour un tour.

Alors qu’elle lui assenait un nouveau coup d’oreiller, le phylarque l’attrapa, l’enferma dans ses bras et bascula sur le côté opposé, entrainant Dyvan dans le mouvement, si bien que soit elle lui tombait dessus, soit elle se cassait le nez sur une barre du lit. Heureusement pour le nez de Dyvan, heureusement pour lui aussi, et pour elle, d’ailleurs, elle s’étala à moitié sur le phylarque qui s’exclama en se bidonnant : « Au secours, on m’attaque ! Hahahaha ! », tout en la retenant par les hanches pour lui éviter de glisser bêtement de l’autre côté du lit. Ils avaient l’air totalement ridicules ainsi, l’ingénieure en travers du corps de son patient, en équilibre précaire. Il n’en pouvait plus de rire autant, alors celui-ci finit par agoniser tout seul et un soupir de soulagement siffla entre ses lèvres. Tandis qu’il essuyait ses larmes d’un revers de main, le phylarque se rendit compte du poids plume de la jeune femme, et jeta un coup d’œil dans sa direction.

« Je devrais peut-être vous étrangler pour ce que j’ai dû supporter pendant toutes ces heures, mais en réalité je suis bien trop content d’être en vie, et surtout c’est vous qui n’avez pas été trop entêtée pour continuer. », lâcha-t-il en esquissant un sourire malicieux. Il ne l’étrangla pas avec son oreiller, non. A la place, il lui fit un câlin, le genre des rescapés qui venaient d’échapper à un sort pire que la mort, et soulagés de retrouver le contact avec un autre être humain, puisse-t-il être Dyvan Welch. D’accord, c’était aussi un peu calculé alors qu’il passait ses bras autour de la taille de la jeune femme pour la serrer contre lui. Il en profita même un peu trop, valait mieux tant que Geralt n’était pas de retour, pour déposer une bise sur la joue de l’ingénieure, la bise qui chatouillait à cause de la barbe.

Puis, haussant un sourcil railleurs, il finit par murmurer, un léger sourire en coin, terriblement espiègle : « Et si vous me refaisiez votre rire, là ? Je l’ai pas bien entendu. » Son petit ricanement lui secoua les épaules et il y avait de fortes chances qu’il reparte en fou rire, même s’il n’était pas sûr d’y survivre cette fois-ci.
Dyvan Welch
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  • Posté Jeu 16 Avr - 13:40

    Message n°280 (14)

Dyvan n'aurait sût dire ce qui la rendait plus légère, le long sommeil dont elle avait bénéficier ou bien ce moment seul avec Isaac. Les deux sans doute car l'insouciant de ce moment privilégier avait quelque chose de... fantastique. La dernière fois qu'elle avait éprouvé ça, c'était lorsqu'elle n'était encore qu'une petite fille qui jouait avec sa mère et profitait de lien particulier avec elle. Depuis, elle avait grandit, vivait avec ses propres démons et rire était devenu un plaisir qu'elle ne s'octroyait pas. Mais comment diable ce fichu phylarque arrivait-il à lui déclencher un tel fou rire ? C'était plus fort qu'elle, Dyvan riait à gorge déployer, un rire cristallin entrecoupé par des petits cris de goret. C'était ridicule mais impossible de se retenir.

« C'est vous qui me faites rire, arrêtez d'inverser les rôles ! »

Toujours cette mauvais fois, même dans un moment aussi tendre que celui là. Pourtant quand il la saisit pour la faire basculer sur lui, Dyvan se sent soudainement rougir, allant jusqu'à se figer dans les bras du phylarque. Mais qu'est-ce qui lui prenait tout à coup à cet idiot de se comporter comme ça ? Et si Geralt avait raison ? Se pouvait-il qu'il l'apprécie vraiment ? Non, ça aussi c'était totalement impossible et ridicule par dessus le marché. Mais voilà, les mains puissantes de l'homme qui remonte sur ses hanches électrise tout son corps, jusqu'à ce qu'il l'étreignent, lui offrant sa chaleur et la sécurité de ses bras. Dyvan reste là, silencieuse, blottit contre lui.

« Oui, vous devriez m'étrangler mais... Mais je vous assure que je n'ai jamais voulu vous faire souffrir... » souffle t-elle doucement. « Je ne fais pas ce métier pour faire souffrir qui que ce soit... c'était impossible pour moi de rester là à vous regarder vivre une telle agonie sans agir... »

Là où Geralt avait agir plus professionnellement, bien évidemment. Mais elle ne lui avait pas laissé le choix. Mais oui, ils étaient des ingénieurs, avant d'être des médecins et de ce fait, Geralt avait pensé au projet scientifique avant la santé de son patient. Il était difficile de lui reprocher, surtout ici, dans un secteur aussi sévère que le secteur militaire où il travaillait depuis vingt ans. Il s'était endurcit, il avait apprit à se couper des émotions... Pas elle, pas encore. Même si elle offrait la compagnie d'une femme ignoble et sans vergogne, Dyvan se sentait incapable d'agir avec autant de sang froid que son comparse. La bise sur la joue lui arrache un bref sursaut alors que son cœur palpite jusqu'à lui provoquer une vive douleur dans la poitrine, et cela, ce n'est rien face à la chaleur qui l'envahit.

« Phylarque, allons... ce n'est pas.... professionnel. »

Mais pour autant, elle se sent incapable de quitter ses bras, rester là comme une ado en mal d'amour avant de relever les yeux pour darder son regard opalescent dans celui orageux de l'ancien spectre. Et maintenant ? Elle avait une chance de... de quoi ? D'aller plus, loin ? C'est à dire ? Quoi, l'embrasser ? Lui dire qu'il lui plaisir depuis des semaines déjà, presque des mois même ? Non. Alors quand il réclame son rire à nouveau, Dyvan se contente d'un bref sourire en coin, s'accordant le droit de glisser ses doigts sur la joue du phylarque, de son menton, caressant sa barbe et murmure.

« Un autre jour, peut-être... »

Et finalement c'est elle qui retrouve la voie de la raison et du bon sens en s'arrachant au bras du phylarque même si c'est à contre cœur. Elle ajuste son chemisier avant d'enfiler sa blouse, pile au moment où Geralt revenait avec deux sacs remplit de nourriture du fast food.

« Monsieur est servit ! Permettez, j'ai prit la liberté d'ajouter quelques pâtisserie et diverses choses aussi grasses que sucrées. Après l'épreuve qu'on a forcer à supporter, c'est la moindre des choses ! Mais pas de bière, désolé, ce sera soda. »


Dyvan baisse les yeux, soulagée que geralt n'ait pas assisté à ce moment câlin entre sa binôme et le phylarque. D'autant qu'elle semblait oublier que toutes les pièces étaient sécurisée et par conséquent, filmée. Elle jette un dernier regard à Isaac, une lueur pétillante dans les yeux qui en disait long sur ce qu'elle éprouvait en cet instant. Elle lui fait un rapide signe de main et murmure.

« Bon appétit et bonne nuit, phylarque. »
« Tu rentres chez toi, Dyvan ? »
« Oui, je crois que tu as raison Geralt, j'ai besoin de repos... Et mon océan me manque alors... »
« D'accord, je vais prendre la relève alors, le phylarque et moi allons partager ce repas entre homme à parler des émissions humoristique que tu es incapable de comprendre ! »
« C'est ça... eh bien bonne soirée à vous alors, à demain. »

Pâle sourire aux lèvres, elle quitte la chambre, effleurant sa joue du bout des doigts et c'est le cœur plus léger que la jeune femme quitte Nakao pour rejoindre son chez-elle, mini studio au panneau holographique ultra-réaliste qui offrait la sensation de vivre dans une boite au fond fond de l'océan.
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  • Posté Jeu 16 Avr - 19:03

    Message n°283 (15)

S’il avait pu, Isaac n’aurait pas laissé s’échapper Dyvan de ses bras, sous aucun prétexte. Elle ne pesait rien, elle était frêle comme une petite brindille dans le vent, elle était débraillée et son odeur se confondait avec celle de l’hôpital. Elle avait le teint d’un cadavre et pourtant, bordel, ce qu’elle restait belle. Sous ses doigts, ses formes d’ordinaire cachées par la blouse ou la chemise ample, se précisaient. Mais au-delà de ça, c’était comme si un lien de complicité, qu’il n’aurait su vraiment expliquer, peut-être à cause de leurs rires partagés, venait de se tisser entre eux par ce contact. Évidemment que ça n’était pas professionnel, mais il n’en avait rien à carrer de ça, de même qu’il s’en fichait éperdument de ces conneries de réputation sociale. Pour la première fois de sa vie, il n’y avait que l’instant présent qui comptait, non pour survivre mais pour se sentir être, et celui-ci était paisible.

Il sentit sa joue frémir légèrement au contact des doigts de la jeune femme, et un léger sourire étira ses lèvres. Cela lui donnait l’impression diffuse… l’impression… impossible de mettre le doigt dessus, c’était ancien, peut-être inscrit dans ses gènes à défaut d’avoir été inscrit dans sa mémoire. Un autre jour, dommage. Son visage dessina la moue contrariée d’un gosse mais sans doutes n’était-ce pas plus mal car à peine eurent-ils repris des distances plus acceptables, que Geralt était de retour avec le ravitaillement. « Ah, super ! », s’exclama-t-il mais il avait l’air soudainement moins enthousiaste à l’idée de dévorer de la malbouffe qu’à son réveil. Parce que ça sonnait la fin d’un moment qu’il aurait préféré garder dans l’éternité. Un moment qu’il garderait rien que pour lui, et dont les seules témoins seraient les courbatures de son diaphragme.

« Bonne nuit, docteur Welch. », lança-t-il alors qu’il s’attaquait tout de même à décortiquer l’emballage de son hamburger. Il avait braqué son regard et son attention sur celui-ci pour ne pas qu’on puisse remarquer son air un peu boudeur. Alors que Geralt l’aidait à déballer leurs victuailles à portée de bras, il rafla déjà une chouquette qu’il goba à moitié dans sa bouche, le temps de batailler avec son soda et l’ouverture de sa paille. Oui, cet homme mangeait n’importe quoi, n’importe quand et n’importe comment du moment qu’il trouvait ça bon. Et alors ? La chouquette dura trois bouchées, une petite mignardise pour lui qui s’attaquait déjà au hamburger à plusieurs étages. Le gras et le sucre avaient quelque chose de si réconfortant dans la bouche et dans le tube digestif que c’était sans doutes pour ça que l’idée de se nourrir par perfusion n’était restée qu’une idée au fond d’un carton un peu moisi.

Il se mit à l’aise en redressant son oreiller et se goinfra, se bâfra tant qu’on aurait dit l’appétit d’un régiment entier pour un seul estomac. Et s’il répondait à la conversation de Geralt, il n’en restait pas moins que son regard était ailleurs. Si bien que le phylarque peina à se rendre compte qu’au bout de plusieurs minutes, seul le silence répondait au sirotement de son soda et que le regard de l’ingénieur était braqué sur lui. Isaac sursauta et fronça les sourcils. « Ben quoi ? »

FIN
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